) l’opéra français a pour objet de séduire l’esprit, de charmer les sens, de transporter l’âme dans des régions enchantées.
Ce qui plaît aux sens et flatte cette cupidité, est ce qui, pour l’ordinaire, les détermine ; et ils ont tant d’amour pour leurs propres foiblesses, qu’il n’est rien qu’ils ne fassent pour les défendre et les soutenir.
Il y a eu, j’en conviens et je finis par là, plus de hardiesse à traiter le sujet dont il s’agit, qu’à rapprocher un fils de la maison paternelle pour venger la mort de l’auteur de ses jours, et je sens toute la difficulté du succès.