Scène ii. […] Scène i. […] Scène i. […] La scène est dans la nuit. […] Scène i.
Il ne faut point d’inutilité au théâtre ; conséquemment on doit bannir de la scène ce qui peut y jetter du froid, et n’y introduire que le nombre exact de personnages nécessaires à l’éxecution du drame. Un ballet en action doit être une pièce de ce genre ; il doit être divisé par scènes et par actes ; chaque scène en particulier doit avoir, ainsi que l’acte, un commencement, un milieu, et une fin ; c’est-à-dire, son exposition, son nœud et son dénouement. […] S’ils ne disent rien sur la scène, ils y sont de trop, et doivent en être bannis ; s’ils y parlent, il faut que leur conversation soit toujours analogue à celle des premiers acteurs. […] Je comprends que le compositeur a tout sacrifié à l’effet, et que la scène des fléches en l’air prêtes à percer l’Amour, l’avoit séduit ; mais cette scène étoit déplacée. […] Nous voilà d’accord ; et pour que ma comparaison soit plus juste, je metterai le ballet en action, en paralelle avec la galerie du Luxembourg peinte par Rubens : chaque tableau présente une scène ; cette scène conduit naturellement à une autre ; de scène en scène on arrive au dénouement, et l’œil lit sans peine et sans embarras l’histoire d’un prince dont la mémoire est gravée par l’amour et la reconnoissance, dans le cœur de tous les français.
Le jeune Ascagne, pendant cette scène, s’est approché de ce Prince. […] Cette scène d’action est suivie d’un fête générale de trois quadrilles ; les Carthaginois, les Troyens et les Maures. […] Scène II. […] La scène est dans la nuit, un riche baldaquin couronne une couchette, sur la quelle Enée s’abandonne aux douceurs du sommeil. […] Scène I.