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4. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre III. De la Danse théâtrale des Romains »

De la Danse théâtrale des Romains Au moment que les Romains montrèrent du goût pour les Arts, on les vit accourir en foule à Rome. […] Ce spectacle nouveau fut reçu des Romains avec la plus grande faveur. […] Les efforts, le zèle, le talent furent secondés par les récompenses : l’Art s’accrut, et les Romains en jouirent52. […] Tous les trésors de la mémoire, de l’esprit et de l’Art, suffisaient à peine à la multitude des compositions nouvelles qu’exigeait d’eux le goût éclairé des Romains.

5. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre IX. De la Danse sacrée des Grecs et des Romains »

De la Danse sacrée des Grecs et des Romains Au temps où les Grecs étaient plongés dans la plus stupide ignorance, Orphée qui avait parcouru l’Égypte, et qui s’y était fait initier aux mystères d’Isis, sema, à son retour dans sa patrie, ses connaissances et ses erreurs. […] Il en fut ainsi chez les Romains, qui adoptèrent successivement tous les Dieux des Grecs. […] Les Romains lui durent leurs premières Lois, leurs superstitions, et peut-être leur gloire.

6. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre VI. Causes de la Décadence de l’Art »

Devenus les Commensaux des Romains, mêlés dans les familles, montrant l’art et l’exerçant conjointement avec leurs élèves, tout fut dès lors confondu ; on n’aperçut plus de distance entre l’Artiste, qui aurait dû seul professer l’art, et le Citoyen qui n’aurait dû que l’encourager et en jouir. […] Pylade n’était familier avec personne : il ne tutoyait point de Sénateur, aucun des Chevaliers Romains n’était son camarade. […] Les Romains de la Cour d’Auguste, sans rien perdre de leur dignité, avaient accordé des marques de considération à leurs pantomimes, qui avaient dû les exciter aux efforts les plus grands pour continuer de les mériter. […] La passion des femmes Romaines était si folle, qu’elles couraient, les jours où il n’y avait point de Spectacle, dans les loges des Acteurs ; elles tâchaient de s’y dédommager de la représentation qui manquait à leur lubricité, en baisant mille fois les habits et les masques des Pantomimes76.

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