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81. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Paralele. DE. LA PEINTURE. ET DE. LA POESIE. » pp. 213-269

Un jour qu’on présenta une cassette d’un prix inestimable (bijoux le plus précieux de la dépouille de Darius) ses Courtisans lui demanderent à quel usage il la destinoit ; à renfermer les ouvrages d’Homere, leur répondit-il. […] Protogene, poursuit le même Pline, travailloit dans un jardin hors de la Ville, près du camp des ennemis, & il achevoit assidument les ouvrages qu’il avoit commencez, sans que le bruit des armes fût capable de l’interrompre ; mais Démétrius l’ayant fait venir, & lui ayant demandé avec quelle confiance il osoit travailler au milieu des ennemis, le Peintre répondit qu’il sçavoit fort bien que la guerre qu’il avoit entreprise étoit contre les Rhodiens, & non pas contre les Arts ; ce qui obligea le Roi de lui donner des Gardes pour sa sureté, étant ravi de pouvoir conserver la main qu’il avoit sauvé de l’insolence des soldats. […] A l’égard de ce que dit Aristote, que les Arts qui se servent du secours de la main sont les moins nobles, & de ce que l’on a ajoûté que la Poésie est toute spirituelle, au lieu que la Peinture est en partie spirituelle & en partie matérielle ; on répond que la main n’est à la Peinture que ce que la parole est à la Poésie ; elles sont les ministres de l’esprit, & le canal par où les pensées se communiquent. […] Tout ce que je viens de dire seroit plus que suffisant pour satisfaire à cette objection ; mais il est bon de l’éclaircir pour y bien répondre. […] On répond que c’est justement ce qui fait le prix de la Peinture, puisque par cette imitation, comme nous l’avons fait remarquer, la Peinture plaît davantage que les choses mêmes.

82. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre premier. les années d’apprentissage  » pp. 1-36

C’était répondre au goût et aux aptitudes que les Viennois ont toujours eus pour ce charmant exercice. […] Son culte allait si loin qu’un jour, ne se croyant pas vu, pendant qu’il mettait de l’ordre dans l’appartement, il s’arrêta, le brûle-parfum à la main, devant le portrait d’Haydn et l’encensa, comme s’il eût été devant un autel2. » Haydn répondit à tant de dévouement par une affection sincère et le paragraphe 42 de son testament stipula en faveur du « fidèle et probe serviteur Jean Elssler » un legs de six mille florins. […] Pendant ce séjour à Vienne, l’adroit impresario, subtil dénicheur de talents, ne fut pas seulement captivé par le talent de Mlle Sontag ; il remarqua aussi les dons rares de la petite ballerine de douze ans qui répondait au nom de Fanny Elssler. […] Dans l’hiver 1829 Fanny Elssler fit la connaissance du chevalier Frédéric de Gentz et répondit à l’amour passionné qu’il conçut pour elle.

83. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre VII. Objection : On a toujours dansé. » pp. 188-201

Que répondit saint Augustin à cela ? […] Dans l’objection à laquelle je réponds, on prétend que, dans les réjouissances publiques, le bal et les danses, qui y sont ordinaires, et qui font partie de ces réjouissances, sont permis.

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