De Vibraye, aimable Marquise, Toujours leste, propre et bien mise, Et que l’on peut, en vérité, Nommer un trésor de beauté.
Le Prélude propre au Sujet, Par un grand bruit de Cors, se fait, Après lequel, Pan, Dieu Sauvage, Sort du milieu d’un vert Bocage, Avec des Faunes, et Sylvains, Qui sont plus légers que des Dains : Et chantant un Air de liesse, Les avertit que la Déesse Paraît, déjà, dedans les Bois, Pour mettre une Bête aux abois, Et les exorte d’importance, À joindre leurs Chants, et leur Danse Pour lui plaire, et la divertir, Ce qu’ils font des mieux, sans mentir ?
Lucien qui a fait un traité de la danse, entre dans un détail fort grand des sujets qui sont propres à ce genre de spectacle : il semble que cet auteur ait prévu l’usage qu’on en ferait un jour dans les cours les plus polies de l’Europe. […] Le propre des talents médiocres est de suivre servilement à la piste la marche des grands talents. […] Les Fêtes Vénitiennes ont ouvert une carrière nouvelle aux Poètes et aux Musiciens, qui auront le courage de croire, que le théâtre du merveilleux est propre à rendre le comique. […] Les trompettes sont les instruments les plus propres pour faire danser les chevaux, parce qu’ils ont le loisir de prendre haleine lorsque les trompettes la reprennent, et que le cheval, qui est naturellement fier et généreux, en aime le son ; ce bruit martial l’excite et l’anime.