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82. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre premier. les années d’apprentissage  » pp. 1-36

C’est tous les jours dimanche ; la broche tourne sans arrêt devant l’âtre. » Pour les grands comme pour les humbles une des principales distractions était la musique. […] Les deux principaux théâtres de musique étaient celui de la Porte de Carinthie, Kœniglich-kaiserliches Hoftheater nächst dem Kärnthner-Thor, et le théâtre An der Wien, Kœniglich-kaiserlich privilegirtes Theater an der Wien. […] Ce théoricien de la chorégraphie dit : « Il est naturel à l’Italien de gesticuler ; il n’est donc pas surprenant que les mimes de l’Italie soient supérieurs à ceux des autres pays, ou que la pantomime y soit portée à un si grand degré de perfection qu’elle soit capable d’exprimer parfaitement toutes les passions et tout ce qui est sensible à la vue8. » Une personne qui réunissait dans un ensemble parfait les caractères les plus heureux de la danse italienne et le langage éloquent de la pantomime fut Antonietta Pallerini, la créatrice, à la Scala, des principales œuvres de Vigano.

83. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre premier. De la Danse en général, suivant l’opinion des Anciens. » pp. 1-32

Les Thessaliens faisoient tant d’état de la Danse, que leurs principaux Magistrats en empruntoient le nom, & s’appeloient Proorquestres, comme qui diroit Meneurs de Danses : cette Inscription se lisoit sous leurs statues, aussi-bien que celle-ci, à l’honneur d’un tel, pour avoir bien dansé au combat ; terme équivalant à celui d’avoir bien fait à la bataille. […] Strabon nous apprend aussi que dans l’île de Délos on ne faisoit point de sacrifices sans y employer la Danse & la Musique ; on y voyoit des chœurs de jeunes garçons, où les principaux menoient la danse au son de la flute, ou de la lyre.

84. (1921) Le Ballet de l’Opéra pp. 191-205

Peu de naïveté en général, volonté obstinée, ambition précoce, allures et caractère gavroches, absence relative d’enseignement moral, éducation qui rappelle celle que donne le Neveu de Rameau à son fils, ardeur extrême au travail, voilà, m’assurent les initiés, quelques principaux traits qui distinguent les marcheuses et les petites classes. […] Pauline, chargée d’un des principaux rôles, imagina, par la pantomime la plus spirituelle, par les gestes les plus expressifs et les plus passionnés, de représenter tous les incidents d’une discussion animée, et de donner une idée d’un conseil de guerre tenu par des femmes.

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