Cette Princesse paroît avec son vainqueur ; ils sont entourés par un cortège enchanté et voluptueux ; es jeux, les plaisirs, les graces, l’amour et une foule d’amans fortunés composent leur suite et peignent par leurs attitudes et leurs jeux la félicité dont ils jouissent.
Créon, qui lit dans l’aine de cette Princesse, cherche à la distraire en lui offrant successivement le spectacle varié de la lutte, de la course et de la danse ; mais tous ces tableaux différons, tous ces hommages qu’on s’empresse à lui rendre, ne peuvent calmer ses inquiétudes ; elle quitte son estrade, présente la main à Créon, en jettant sur Jason et Créuse qui la suivent, un regard menaçant qui décèle le trouble et l’agitation de son ame.
Cette action allarma encore M. de N … mais le mal n’alla pas plus loin, par la prudence du Roi, qui calma le ressentiment des Princes & des Princesses, du refus de l’entrée du bal ; desorte qu’ils sortirent sans se faire connoître, après avoir dansé autant qu’ils le voulurent.