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2. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Des manières de civilités. » pp. 138-159

De la manière de se présenter chez quelqu’un supérieur, à l’effet d’obtenir une audience. […] De la manière de se présenter dans une grande assemblée. […] De la manière de se présenter et de se comporter dans un bal. […] La politesse est de tous les rangs ; cependant il faut en user suivant le genre des personnes à qui l’on a affaire ou devant qui l’on se présente ; car il existe une grande différence de genre et d’habitudes entre les personnes d’un haut rang et celles d’un rang inférieur : chez les premières, la politesse s’exécute en silence ; c’est alors que vous devez avoir recours aux principes qui vous prescrivent la manière de vous présenter et d’observer le corps dans tous ses mouvemens, ce qui devient une habitude dans la nature, quand on a souvent occasion d’en faire usage. […] C’est aussi, nous le disons encore avant de finir, c’est des principes de la danse que naissent ceux des manières civiles et honnêtes pour saluer, se présenter et se conduire selon les usages de la bonne société.

3. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Le jugement de Pâris. Ballet héroïque. » pp. 171-182

Dèslors, le dessein tracé par la poësie, n’a été présenté au public que par lambeaux. […] Le fond de la scène représente la mer ; les deux côtés de cette mer présentent une chaîne de petits rochers. […] Les Prêtres présentent aux époux la coupe nuptiale ; ils l’élèvent vers l’Olympe. […] L’Amour, toujours attentif et toujours malin la ramasse ; il lit l’inscription et présente la pomme à sa mère. […] On achève la cérémonie ; les Prêtres présentent la coupe à Thétis et à Pélée ; ceux-ci l’élevent vers l’Olympe et la boivent.

4. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Médée. Ballet tragique. » pp. 65-74

Créon, qui lit dans l’aine de cette Princesse, cherche à la distraire en lui offrant successivement le spectacle varié de la lutte, de la course et de la danse ; mais tous ces tableaux différons, tous ces hommages qu’on s’empresse à lui rendre, ne peuvent calmer ses inquiétudes ; elle quitte son estrade, présente la main à Créon, en jettant sur Jason et Créuse qui la suivent, un regard menaçant qui décèle le trouble et l’agitation de son ame. […] Jason hésite ; la reconnoissance balance encore les droits de l’amour ; mais à la vue du sceptre et de la couronne que Créon lui présente, Jason oublie tout ; il accepte avec transport. Médée paroît avec ses enfans ; ils se précipitent à ses pieds ; elle veut tenter, quelque chose qui lui en coûte, un dernier effort : elle réclame ses premiers sermens, elle le presse de lui rendre sa tendresse, elle lui montre ses fils, gages précieux de la foi qu’il lui a jurée ; elle lui présente un poignard et son sein, en le conjurant de lui percer le cœur, s’il ne veut lui rendre le sien. […] Elle éloigne ses enfans, elle évoque les élémens, les enfers et les dieux ; elle change le sallon en une grotte épouvantable ; la haine, la jalousie et la vengeance accourent à sa voix ; elle leur commande de servir sa fureur, et ces filles de l’enfer lui présentent le feu, le fer et le poison ; elle ordonne au feu de renfermer dans un coffret qu’elle destine à Créon les matières les plus combustibles, et les flammes les plus actives ; elle commande au poison de répandre ses venins mortels et ses vapeurs empestées sur un bouquet de diamans, que sa cruauté réserve à Créuse ; elle demande au fer un instrument propre à assouvir sa rage ; il tire de son sein un poignard, que la jalousie, la haine et la vengeance présentent à Médée. […] Créuse mêle sa joye à celle de ses sujets ; Créon, au comble de ses vœux, marche vers le trône, il est suivi par les prêtres de l’hymen, qui, en tombant à ses pieds, lui remettent la coupe nuptiale ; après l’avoir élevée vers le ciel, il la présente à Jason qui s’en saisit avec le plus vif empressement ; elle est déjà sur le bord de ses lèvres ; Médée paroît ; tout change à son aspect.

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