Cependant Clairville et Constance (c’est le nom des deux amans) abordent enfin ; la mort est peinte sur leur visage, leurs yeux s’ouvrent à peine, des cheveux hérissés annoncent leur effroi. Un teint pâle et mourant peint toute l’horreur du trépas qui s’est présenté mille fois à eux et qu’ils redoutent encore ; mais quelle est leur surprise, lorsqu’ils se sentent étroitement embrassés, ils reconnoissent Dorval, ils se jettent dans ses bras ; leurs yeux croient à peine ce qu’ils voient ; tous trois ne peuvent se séparer ; l’excès de leur bonheur est exprimé par toutes les démonstrations de la joye la plus pure ; ils s’inondent de leurs larmes, et ces larmes sont des signes non équivoques des sentimens divers qui les agitent. […] Après plusieurs pas particuliers qui peignent l’enjouement et la volupté, le ballet est terminé par une contre-danse générale. […] votre ame n’a-t-elle point été affectée, votre cœur ne s’est-il pas attendri, et vos yeux ont-ils pu refuser des larmes aux tableaux simples mais touchans, que l’auteur a peints si naturellement ? […] Cette scène longue à la lecture est vive et animée à l’exécution ; car vous savez qu’il faut moins de temps pour exprimer un sentiment par le geste, qu’il n’en tant pour le peindre par le discours ; ainsi lorsque l’instant est bien choisi, l’action pantomime est plus chaude, plus animée et plus intéressante que celle qui résulte d’une scène dialoguée.
L’empressement qu’il a d’abord témoigné a fait prendre le change & en a imposé aux Misogyniens ; ils ont cru voir en lui du zele, & un attachement inviolable à leur Loi ; cependant Clairville & Constance (c’est le nom des deux Amants) abordent à terre ; la mort est peinte sur leur visage, leurs yeux s’ouvrent à peine, des cheveux hérissés annoncent leur effroi. Un teint pâle & mourant peint toute l’horreur du trépas qui s’est présenté mille fois à eux & qu’ils redoutent encore ; mais quelle est leur surprise, lorsqu’ils se sentent étroitement embrassés ! […] Après plusieurs pas particuliers qui peignent l’enjouement & la volupté, le Ballet est terminé par une Contre-danse générale. […] oui, me répondit-il ; eh bien n’avez-vous pas été ému ; votre ame n’a-t-elle point été affectée ; votre cœur ne s’est-il pas attendri ; & vos yeux ont-ils pu refuser des larmes aux tableaux simples mais touchants que l’Auteur a peints si naturellement ? […] S’ils reçoivent un coup, c’est pour parer celui que l’on porte à l’objet de leur tendresse ; cette Scene longue à la lecture est vive & animée à l’exécution ; car vous savez qu’il faut moins de temps pour exprimer un sentiment par le geste, qu’il n’en faut pour le peindre par le discours ; ainsi lorsque l’instant est bien choisi, l’action Pantomime est plus chaude, plus animée & plus intéressante que celle qui résulte d’une Scene dialoguée.
On représentait les Dieux occupés, après la défaite des Titans, à des danses nobles qui peignaient leur combat, et leur triomphe.