Il ne faut que raisonner pour sentir combien l’instruction est utile, combien les connoissances abrègent les longueurs et rapprochent les distances, combien elles applanissent les difficultés, la réflexion fait appercevoir le but qu’il faut atteindre et trace la route qu’il faut suivre pour y arriver, la négligence caressée par la paresse, alimentée par l’ignorance, et entretenue par un train de vie scandaleux, oppose aux progrès des artistes une barrière insurmontable.
J’en ai une bien meilleure à vous opposer : c’est celle des anciens patriarches, quoiqu’ils aient vécu dans un temps où la lumière de notre sainte religion ne brilloit pas avec l’éclat où elle a paru depuis la prédication de l’Evangile… Si ce que vous faites est honnête et utile, il faut toujours le faire, quand ce ne seroit pas la coutume : mais s’il est mauvais et pernicieux, il faut vous en abstenir, quand même la coutume en seroit établie. […] C’est opposer les lois de l’Evangile et les exemples de Jésus-Christ à toutes les mauvaises coutumes et à tous les mauvais exemples.
Pour que les épisodes soient heureux, ils doivent naitre, pour ainsi dire, du sujet même, de manière qu’ils concourent à l’embellir, qu’ils en fassent partie essentielle, et qu’on ne puisse les supprimer sans affoiblir l’action et l’intérêt, sans s’opposer à la marche rapide que les ouvrages de ce genre doivent avoir.