J’ai dit ailleurs que les arts sont frères ; qu’ils composent une même famille, qu’une chaîne imperceptible les lie l’un à l’autre ; que le but de leurs travaux est un, l’imitation de la belle nature ; qu’ils y arrivent par des principes différens et par des routes diverses ; mais l’amour-propre, la jalousie et toutes les petites passions qui dégradent les hommes, et qui avilissent les artistes, contribuent nécessairement à leur désunion, et s’opposent toujours à leurs progrès.
Le danger de ses frères élève dans son cœur tous les sentimens de la tendresse ; elle s’oppose à leur départ ; elle insulte Rome et les Dieux ; elle se précipite alternativement dans leurs bras, et les arrose des larmes précieuses de l’amitié. […] Le dernier des Curiaces qui, déjà blessé ne peut opposer qu’une foible défense, reçoit la mort ; Horace, en le privant du jour l’immole aux mânes de ses frères, et à la liberté des Romains, qui poussent vers le ciel des cris d’allégresse et de reconnoissance.
« Par exemple, regardez marcher différentes personnes, vous verrez que lorsqu’elles portent le pied droit en avant, ce sera le bras gauche qui s’opposera naturellement ; ce qui me paraît être une règle certaine.