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109. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 3 mai. « Artémis troublée ». »

Grande « plus que nature », élancée à faire paraître trapu un éphèbe pervers d’Aubrey Beardsley, portant le lourd tutu de satin broché comme un pagne léger — elle brave l’évidence et se surélève sur les pointes… Et voilà que telles de ses poses au repos, telles de ses arabesques dans le pas de deux, aux lignes allongées et effilées, à l’aplomb impeccable, apparaissent d’un contour captivant dans leur exagération même ; tels « ports de bras », encadrant sa petite tête de camée, sa face blême d’impératrice implacable, affectent la forme svelte d’une lyre.

110. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 29 mai. Pétrouchka. L’Après-midi d’un faune. Soleil de nuit. »

Mais si l’on reproduit grandeur nature, — me dis-je, — les figurines d’un vase grec, pourquoi ne pas reproduire sur la même échelle le vase même et ses savantes rondeurs, en faisant courir le long de ses flancs cette guirlande de femmes ?

111. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1666 — 2 décembre : Le Ballet des Muses — Lettre en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 12 décembre 1666 »

N’est aussi qu’un feint Changement, Et ces FILLES, je vous le jure, Se retrouvent en leur nature.

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