L’homme bien né lui en présente au contraire une multitude ; il exprime sa passion et son trouble en cent manières différentes, et l’exprime toujours avec autant de feu que de noblesse. […] L’attention que doit avoir le maître de ballets, c’est de placer sur les parties obscures de la décoration les habits les plus clairs et les plus brillants, et de distribuer sur toutes les masses de clair, les habits les plus sombres et les moins éclatans ; de ce bon arrangement naîtra l’harmonie : La décoration servira, si j’ose m’exprimer ainsi, de repoussoir au ballet : Celui-ci, à son tour, augmentera le charme de la peinture, et lui prêtera toutes les forces capables de séduire, d’emouvoir, et de faire illusion au spectateur.
Il est né avec nous, ou il ne l’est pas ; s’il l’est, il se manifestera de lui-même ; s’il ne l’est pas, le danseur sera toujours médiocre. […] En vain cherche-t-on à en prêter à ceux qui ne sont point nés pour en avoir, c’est semer son grain sur un terrain pierreux : quantité de charlatans en vendent ; une plus grande quantité de dupes en achètent ; mais le profit est au vendeur, et la sottise à l’acheteur.
Ce peintre, né avec le génie de son art, revient de Rome ; il annonce un beau talent. […] Les différences variées à l’infini, qui se manifestent dans les traits de la physionomie, existent également dans la conformation de l’œil : de là naît le bon et le mauvais emploi des teintes.