Après avoir pâli, séché sur un Ouvrage, on fait quelquefois en vain la courbette à un Libraire ; il desire avoir gratis les manuscrits qu’on lui présente, ou du moins pour très-peu de chose ; il vous dupe, s’enrichit, & l’Auteur meurt de faim : meurt de faim, façon de parler hyperbolique, qui approche pourtant de la vérité.
Cest pourquoy ie me suis resolu le donnant aux yeux & iugement de tous, de le pouruoir d’une puissante protection, par l’offre que i’en fais a vostre Grandeur, assuré que l’affection quelle a tesmoigné auoir a son subiect par la perfection quelle sen est acquise, ne la pourroit rendre que fauourable a vne ambition qui a pris pour obiect l’vtilité d’un public & laquelle ie desire passionnement (Monseignevr) estre suiuie d’une occasion ou mon affection & ma vie se portent ensemble pour marque que ie m’estime né pour mourir De Vostre Grandeur Le tres humble & tres obeissant seruiteur, F.
Paillasse, monté sur son échasse, fait beaucoup de lazzis ; mais, comme pour l’avoir, il a donné tout son argent, il fait entendre qu’il meurt de faim. […] Cependant, craignant de mourir tout-à-fait de faim, il consent, après bien des signes d’irrésolution, à en vendre la moitié. […] On apporte le Sultan sur un lit ; il se plaint du sort, & veut mourir.