/ 122
72. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre septième. Des pirouettes ; » pp. 79-87

On ne saurait trop vous recommander de filer délicatement la pirouette sur la pointe ; ce qui présente la plus agréable exécution, et en même temps la plus parfaite ; car rien n’est plus rebutant à voir qu’un mauvais danseur, qui tournaille tantôt sur la pointe, et tantôt sur le talon, et qui sautille par secousses à chacun des tours de la pirouette. 

73. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre III. Des mouvemens de la Danse par rapport aux actions humaines, suivant les préceptes des Egyptiens & des Grecs. » pp. 59-69

Ce sont ces mouvemens qui font le plaisir, dit encore Plutarque, parce que bien que naturellement nous n’aimions pas à voir les emportemens des furieux, ni le désespoir, & les actions violentes des personnes à qui la douleur fait s’arracher les cheveux, ni les extravagances des fous & de ceux qui sont pris de vin ; néanmoins nous aimons à les voir représenter par des Balets & dans un tableau, parce que l’imitation a pour nous un charme secret, qui fait que la peinture des choses les plus horribles & les plus monstrueuses, qui seroient capables de nous éfrayer si nous les voyions au naturel, nous plaît & nous touche agréablement, sans faire ces mauvais effets : les enfans même en qui la raison n’agit pas encore, sont touchez de ces imitations.

74. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre II. Des Fêtes de la Cour de France, depuis 1560 jusqu’en l’année 1610 »

Ainsi la Cour de France troublée par la mauvaise politique de la Reine, divisée par l’intrigue, déchirée par le fanatisme, ne cessait point cependant d’être enjouée, polie et galante.

/ 122