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9. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre VIII. De la cinquiéme Position. » pp. 20-21

Mais pour la bien faire, il faut que le talon du pied qui croise ne passe point la pointe de celui qui est derriere, ce qui seroit contre les regles ; car le corps ne se trouveroit pas dans son à plomb, outre que votre pied se croisant plus que la pointe, le pied qui marche reviendroit en dedans : c’est ce que l’on peut voir dans cette Figure, elle n’est croisée qu’autant que la regle le permet : dans toutes ces Positions j’ai observé de poser le corps d’à-plomb sur les deux jambes, ce qui fait voir par la distance qui s’observe que l’on peut lever un pied en se posant le corps sur l’autre sans faire de mouvement forcé ; je ne parle pas des fausses positions, parce qu’elles m’ont paru inutiles pour les jeunes personnes qui apprennent, je laisse ce soin aux Maîtres qui conduisent leurs Ecoliers ; & de plus c’est qu’elles ne se trouvent guere que dans les pas en tournant, ou dans les pas de Ballet.

10. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Pyrrhus et Polixène. Ballet tragique. » pp. 205-214

Ce Roi prosterné aux pieds de la statue de Jupiter, semble lui rendre graces de la conservation de ses jours ; mais Pyrrhus, avide d’un sang qu’il déteste, égorge Priam sur les marches de ce temple ; il l’entraîne mourant et ensanglanté au milieu de ses soldats, et ce sang, que les Grecs prennent plaisir à voir couler, est le signal de la clémence ; Pyrrhus ordonne à ses troupes de n’en plus répandre ; mais de charger de fers tous ceux qui ont évité la mort, à ce saccagement général succède la destruction et la ruine totale de la ville et du palais de Priam consumé par les flammes. On voit défiler par les derrières de cette ville les Troyens et les Troyennes enchaînés ; les Grecs portent les trophées de la victoire ; les uns sont chargés des dépouilles des vaincus, les autres le sont des trésors de Priam ; ce qui forme une marche triomphale mêlée des cris et des pleurs de tous ceux qui, avec leurs biens, ont perdu leur liberté. […] Une marche de triomphe annonce l’arrivée du vainqueur ; Pyrrhus, précédé par une foule d’esclaves et de soldats, paroît sur un char formé des trophées de la victoire.

11. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — L’épouse persanne. Ballet héroï-pantomime. » pp. 197-206

Une marche triomphale composée des troupes et des grands Officiers de la Couronne, des Eunuques, des Bostangis, des Muets, des Nains, précède la nouvelle épouse : elle est dans une espèce de chaise à porteurs de la plus grande richesse. […] Sur une marche guerrière les troupes formant la garde du Sophi paroissent, et, après plusieurs évolutions elles font l’exercice suivant le costume Persan ; ensuite viennent les grands Officiers de l’Empire, les Eunuques, les Bostangis ; après eux les Ambassadeurs et leur suite : les femmes du Sérail précedent l’Em-pereur. La jeune Reine, Usbeck, Zélis et les Dervis l’accompagnent ; la garde impériale ferme cette marche pompeuse ; chaque quadrille se place successivement et par rang dans les différentes parties de ce grand éditice ; le Sophi monte sur son trône ; Zulmire est à ses pieds ; Usbeck et Zélis sont placés plus bas ; les grands Officiers de l’Empire entourent le Sophi ; les troupes forment une double haie.

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