Plutarque dans ses Propos de table, livre 9, question 15, traitant de ce qu’il y a de commun entre l’art de la poésie et l’art de baller. – Traduction d’Amyot. […] Son livre, aimé du ciel, et chéri des lecteurs, Est souvent chez Barbin entouré d’acheteurs. […] Ce roi si valeureux, si chéri de la France, Et son ami Sully se plaisaient à la Danse4 : On peut, sans déroger, aimer cet art joyeux, Lecteur, ouvrez l’histoire et nos livres pieux ; David, le roi David, ce guerrier patriarche5, Une harpe à la main, a dansé devant l’arche ; Chant III, vers Eschyle dans le chœur jeta les personnages, D’un masque plus honnête habilla les visages, Sur les ais d’un théâtre en public exhaussé Fit paraître l’acteur d’un brodequin chaussé. […] Livre des Rois, chap. 6.
» et il ajoute en répétant la citation française dont il s’était déjà servi dans sa lettre à Prokesch-Osten : « Je me livre à ces fredaines non par fatuité, mais pour prolonger les illusions du bel âge. » Nous n’avons point la réponse de la comtesse, mais il est permis de supposer qu’elle ne contenait point de blâme bien farouche, car, dans la lettre suivante, Gentz continue sa confidence le plus naturellement du monde et, maintenant, il ne dissimule plus la force de sa passion. […] Enfin il s’inquiète d’un certain livre qu’il ne nomme point, qui était entre les mains de Fanny, et qu’il voudrait savoir en lieu sûr. […] Il note dans le livre de l’Allemagne un passage où Mme de Stael, parlant de l’Obéron de Wieland et de la fille du Sultan qui se fait baptiser pour épouser Huon de Bordeaux, dit ceci : « Changer de religion par amour est un peu profane ; mais le christianisme est tellement la religion du cœur, qu’il suffit d’aimer avec dévouement et pureté, pour être déjà converti19. » Gentz envoie ce passage à la comtesse Fuchs, en supprimant toutefois les mots « et pureté », et ajoute : « Je ne veux point faire d’application profane et me contente de vous demander si la pensée n’est point belle. » Quelque belle qu’il trouvât la pensée, la conversion intérieure par l’effet de l’amour ne lui suffisait point.
de M. de Rancé, le réformateur de la Trappe, M. de Chateaubriand, s’arrêtant dans le récit de ces austérités chrétiennes, se mettait à saluer, d’un sourire jeune encore, la danse de Marie Taglioni, et ce nom-là, inattendu dans un si grave sujet, ajoutait une grâce nouvelle à ce livre tout rempli des plus austères et mélancoliques reflets.