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94. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — LETTRE XII. » pp. 157-180

En gênant les doigts de quiconque joue d’un instrument, parviendra-t-on à lui donner un jeu vif et une cadence brillante ? […] Je vois tous les enfans occupés en quelque sorte à déranger et à défigurer leur construction, les uns se déplacent les chevilles par l’habitude qu’ils contractent de n’être que sur une jambe, et de jouer, pour, ainsi dire, avec l’autre en portant continuellement le pied sur le quel le corps n’est point appuyé, dans une position dèsagréable et forcée mais qui ne les fatigue point, parce que la foiblesse de leurs ligamens et de leurs muscles se prête à toutes sortes de mouvements ; d’autres faussent leurs genoux par les attitudes qu’ils adoptent de préférence à celles qui leur sont naturelles. […] Que l’on fasse ces divers mouvemens soit avec célérité, soit avec lenteur, soit avec douceur, soit avec force ; les pieds ne quitteront point terre : cette fléxion et cette extension ne peuvent élever le corps, si les parties essentielles à la réaction ne jouent pas de concert. […] Je soutiens donc que le corps ne peut opérer deux fois en l’air, lorsque les ressorts de la machine ont joué, et que leur effet est déterminé.

95. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XII. » pp. 315-361

En gênant les doigts de quiconque joue d’un instrument, parviendra-t-on à lui donner un jeu vif & une cadence brillante ? […] Les uns se déplacent les chevilles par l’habitude qu’ils contractent de n’être que sur une jambe, & de jouer, pour ainsi dire, avec l’autre, en portant continuellement le pied sur lequel le corps n’est point appuyé dans une position désagréable & forcée, mais qui ne les fatigue point, parce que la foiblesse de leurs ligaments & de leurs muscles se prête à toutes sortes de mouvements ; d’autres faussent leurs genoux par les attitudes qu’ils adoptent de préférence à celles qui leur sont naturelles. […] Que l’on fasse ces divers mouvements soit avec célérité, soit avec lenteur, soit avec douceur, soit avec force ; les pieds ne quitteront point terre, cette flexion & cette extension ne peuvent élever le corps, si les parties essentielles à la réaction ne jouent pas de concert. […] Je soutiens donc que le corps ne peut opérer deux fois en l’air lorsque les ressorts de la machine ont joué & que leur effet est déterminé.

96. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XIV, la princesse marie » pp. 146-

Pendant une de mes absences, le Roi et la Reine d’Angleterre, qui étaient alors le Prince et la Princesse de Galles, prirent une loge pour voir la petite tragédienne japonaise qui jouait à mon théâtre. […] C’était jouer de malheur vraiment, car si j’avais pu prévoir tout cela je n’aurais jamais osé déranger la Princesse.

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