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40. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre VIII. De la maniere de faire les bras avec les pas de Bourrée, ou Fleurets. » pp. 223-230

Il y a une autre espece de pas de Bourrée, qui se fait en place & en presence ; mais comme ce pas est ouvert d’abord, les bras imitent les pas : par exemple, vous prenez votre demi-coupé du pied droit à côté à la 2e. position, & comme vos deux bras sont ouverts, vous pliez les deux poignets en faisant un rond entier de haut en bas, je dis un rond entier, parce que les mains retournent en haut comme elles étoient ; mais au second pas que vous portez à côté, comme il est dit dans la maniere de le faire, en tirant l’autre pied derriere qui fait le troisiéme pas, vous pliez le même bras du pied que vous tirez derriere ; ce qui fait le contraste au pied qui se trouve devant.

41. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VIII. » pp. 65-96

ils estropient l’original, ils le chargent et n’en prennent que les défauts ; car il est plus aisé de saisir les ridicules, que d’imiter les perfections : Tels les courtisans d’Alexandre, qui ne pouvant lui ressembler par sa valeur et ses vertus héroïques, portoient tous le cou de côté pour imiter le défaut naturel de ce prince. […] Des sons arrangés machinalement et sans esprit ne peuvent ni servir le danseur, ni convenir à une action vive, il ne s’agit donc point d’assembler simplement des notes suivant les règles de l’école : la succession harmonique des tons, doit, dans cette circonstance, imiter ceux de la nature, et l’inflexion juste de sons présenter l’image du dialogue. […] Ce n’est qu’en se substituant à la place du héros et du personnage qu’on joue, que l’on peut parvenir à le rendre et à l’imiter parfaitement. […] Le même goût qui porta l’art de cette grande actrice à un si haut dégré de perfection, lui fit sentir le ridicule de ces anciens costumes du théatre ; et cherchant à rendre, à imiter la nature dans son jeu, elle pensa, avec raison, qu’il falloit la suivre dans les habillemens.

42. (1761) Le Festin de Pierre. Ballet Pantomime « [Première partie] »

[2] Le sublime de l’ancienne Danse était la Pantomime, et celle-ci était l’art d’imiter les mœurs, les passions, les actions des Dieux, des Héros, des hommes, par des mouvements et des attitudes du corps, par des gestes et des signes faits en cadence et propres à exprimer ce qu’on avait dessein de représenter.

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