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114. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les artistes de l’opéra »

Les petits Musiciens se sont d’abord élevés contre ; plusieurs admirateurs du chant ancien, parce qu’ils n’en connaissaient point d’autre, ont été révoltés, en voyant adapter une partie des traits difficiles et brillants des Italiens, à une langue qu’on n’en croyait pas susceptible ; des gens d’un esprit étroit, que toutes les nouveautés alarment, et qui pensent orgueilleusement que l’étendue très bornée de leurs connaissances est le nec plus ultrà des efforts de l’art, ont tremblé pour le goût de la nation.

115. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Préface. » pp. -

Il étoit sçavant & recherché dans sa composition, & il avoit besoin de gens habiles pour executer ce qu’il inventoit : heureusement pour lui qu’il avoit dans Paris & à la Cour les Danseurs les plus habiles, St André, Favier l’ainé, Favre, Boutteville, Dumiraille & Germain.

116. (1845) Notice sur La Sylphide pp. 3-23

— Les gens de la noce se disent : Il est fou ! […] C’est la sorcière qui jette les mauvais sorts, c’est elle qui ouvre la porte aux mauvais rêves, c’est elle qui dérange toujours quelque chose au bonheur des gens heureux ; quand elle passe, la fleur s’affaisse sur sa tige, l’oiseau arrête son chant commencé ; la jeune fille pâlit, le jeune homme le plus hardi veut en vain cacher sa pâleur ; la jeune mère, d’un geste convulsif, presse son enfant sur son cœur : elle est l’ennemie acharnée de la beauté, de la jeunesse.

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