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2. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « De la manière de jouer les airs de contredanse. » pp. 129-132

Cette difficulté provient de ce que les musiciens n’étant pas danseurs, croient que le danseur doit finir son enchaînement à l’instant où il frappe la dernière mesure du trait. […] Pour cet effet, en frappant la mesure, il doublera les coups ; ce qui marquera quatre tems, deux levés et deux frappés pour chaque mesure, et par conséquent seize tems pour les quatre mesures d’un trait de contredanse. […] Il existe un mésaccord parmi les musiciens et les maîtres de danse, sur la qualité des contredanses : les uns veulent, pour qu’un air de contredanse soit facile à danser, que la mesure commence par le tems levé ; les autres veulent qu’elle commence au contraire par le tems frappé de la mesure ; et d’autres enfin voudraient que la mesure terminât entièrement le chant pour se rencontrer avec le danseur qui suit cette règle : ce qui serait extrêmement convenable, par la raison que le danseur suit le chant qui, par ce moyen, lui fait observer la mesure, dont souvent il ne pourrait en distinguer les tems de levé ou de frapper.

3. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre VIII. Preuve de la perfection réelle de la Danse ancienne. »

Si quelqu’un de ceux de cette première classe me fait l’honneur de suivre le fil de cet Ouvrage, il saisira sans peine dans la suite des faits, les marques de vérité qui m’ont frappé moi-même. […] Contents d’une danse ou tendre, ou noble, ou légère, qui les séduit, et qui est en possession de leur suffire, ils prononceront sans appel, que tout ce qu’on raconte de celles des Grecs et des Romains n’est qu’une exagération extravagante ; et ils continueront à penser, que nous avons tout ce qu’on peut avoir, parce que leurs perceptions ne sauraient aller plus loin que l’objet, quel qu’il soit, qui les frappe. […] À Rome, dans les beaux jours de l’art, tous les sentiments qu’exprimaient les Danseurs, avaient un caractère si vrai, une si grande force, tant d’énergie, qu’on vit plus d’une fois la multitude entraînée par l’illusion suivre machinalement les différents mouvements du Tableau dont elle était frappée, pousser des cris, répandre des pleurs, partager les fureurs d’Ajax79, ou les tendres douleurs d’Hécube80.

4. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — L’épouse persanne. Ballet héroï-pantomime. » pp. 197-206

Le Sophi frappé de tant d’éclat recule de surprise et d’admiration. […] Le frère de Zulmire frappé de la beauté de Zélis, lui prodigue les plus tendres soins ; elle ouvre enfin les yeux, mais rencontrant ceux de sa rivale et se trouvant entre ses bras elle s’en échappe avec horreur, et fuit en exprimant son désespoir. […] Celle-ci arrive ; Fatnie profite du trouble qui l’agite ; elle lui donne les conseils les plus horribles ; lui présente un poignard, et lui fait entendre que le même coup doit frapper l’inconstant et sa rivale. […] Zélis frappée de tant de vertus presse contre son sein cette femme généreuse.

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