L’invention ou la forme du ballet est la première de ses parties essentielles : les figures sont la seconde : les mouvements la troisième : la Musique qui comprend les chants, les ritournelles, et les symphonies, est la quatrième : la décoration et les machines sont la cinquième : la Poésie est la dernière ; elle n’était chargée que de donner par quelques récits les premières notions de l’action qu’on représentait. […] [voir Traité historique, IIe partie, livre III, chap. 9, « Du Ballet moderne »] L’Europe Galante est le premier ballet dans la forme adoptée aujourd’hui sur le théâtre lyrique. […] On ne verra sans doute jamais notre opéra passer chez les autres nations : mais il est vraisemblable qu’un jour, sans changer de musique (ce qui est impossible) on changera toute la constitution de l’opéra Italien, et qu’il prendra la forme nouvelle et piquante du ballet Français. […] Tous les ballets qui sont restés au théâtre sont en cette forme, et vraisemblablement il n’y en aura point qui s’y soutiennent, s’ils en ont une différente. […] Il y a peut-être encore un défaut dans la forme du ballet créé par La Motte.
A ces Causes, voulant favorablement traiter ledit Sieur Exposant, Nous lui avons permis & permettons par ces Présentes de faire imprimer ledit Ouvrage ci-dessus énoncé en tels volumes, forme, marge, caracteres, conjointement ou séparément, & autant de fois que bon lui semblera, & de le vendre, faire vendre & debiter par tout notre Royaume, pendant le tems de dix années consecutives, à compter du jour de la datte desdites Presentes.
Nouveau Protée, elle revêt, avec un succès égal, les formes les plus disparates ; tour à tour sévère, séducteur de cette pantomime à la fois pittoresque et dramatique qui fait asservir à ses lois les nuances les plus fugitives du sentiment, ainsi que les mouvements de l’âme les plus rebelles et les plus impétueux.