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82. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — II, mes débuts sur une vraie scène a deux ans et demi » pp. 16-21

II mes débuts sur une vraie scène a deux ans et demi Alors que j’étais une toute petite fille, le président du Chicago Progressive Lyceum, où mes parents et moi allions tous les dimanches, rendit, un après-midi, visite à ma mère et la félicita des débuts que j’avais faits le dimanche précédent à son Lycée.

83. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre v. sur le mème sujet. » pp. 137-140

Ce qui est à remarquer, c’est que, la fête entièrement terminée, l’horison commença à s’éclaircir, les nuages sombres et les taches sanguinolentes disparurent insensiblement ; l’espérance, cette fille consolatrice du ciel, reparut sur la terre et reprit son empire dans tous les cœurs, où longtems elle avait cessé de régner.

84. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre IV. De la Danse des Balets des Anciens & des Modernes, avec quelques descriptions des plus singulieres, & de l’origine de la danse Théâtrale. » pp. 70-111

Nous voyons dans Athenée & dans Julius Pollux, que les Anciens avoient autant d’instrumens différens, qu’ils avoient de diverses danses ; que les filles dansoient au son des instrumens les plus doux ; que ceux qui servoient aux Balets des hommes étoient plus forts & plus patétiques ; & ceux au son desquels dansoient les vieillards, étoient plus graves & plus temperez : le tout pour exprimer les mouvemens de l’ame, suivant les sexes, & la différence des âges. […] Aristoxene dans son Traité de la Musique, dit que les femmes de Grece chantoient & dansoient une chanson qu’elles nommoient Calycé : une fille de ce nom étant devenue amoureuse d’un jeune homme nommé Evatius, demande à Venus pour toute faveur de l’épouser ou de mourir : si elle ne peut vaincre par l’intercession de la Déesse, l’indifférence du mortel, ses vœux n’étant point exaucez, elle se précipite de désespoir dans la mer : ce sujet fut encore un canevas pour l’invention des Balets tragiques dès ce tems-là. […] Aussitôt la partie du Globe, ou l’Europe étoit décrite, s’ouvrit, l’Europe en sortit vêtue en Reine avec cinq de ses filles, la France, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie & la Gréce, l’Ocean, & la Mer Méditerranée, avec la Loire, le Gua d’Alquinir, le Rhin, le Tibre, & Archéloüs : chaque Princesse avoit trois Pages à sa suite ; la France, un Basque, un Bas-Breton & un Lorrain ; l’Espagne, un Portugais, un Arrragonois & un Catalan ; l’Allemagne, un Hongrois, un Bohémien & un Danois ; l’Italie, un Napolitain, un Vénitien & un Bergamasque ; la Gréce, un Turc, un Albanois & un Bulgare, chacun habillé à la maniere de son Pays, & portant chacun un flambeau allumé en main, avec lequel ils danserent un avant-Balet, selon l’usage de ces tems-là, où l’on ne manquoit jamais d’introduire des Pages ou des Esclaves, qui dansoient aux Balets avec des flambeaux. […] Atlas prit ensuite trois autres Muses, Calliope, Melpomene, & Erate, & les faisant chanter auprès du Globe, ils en firent sortir la Reine d’Asie avec ses filles, la Syrie, la Palestine, la Mésopotamie, la Caldée, l’Arabie, la Perse ; le Golphe de Bengala, la Mer Rouge, la Mer Caspienne, la Grande Tartarie, avec le Tibre, l’Inde, le Gange, l’Euphrate, le Jourdain & le Tanaïs, firent diverses Entrées, avec autant de divers airs d’instrumens : les Pages de la suite des Princesses étoient vétus à la Moscovite, à la Tartare, à la Turque, à l’Indienne, à la Juive, à l’Egyptienne, à la Phrygienne, &c. chacun avoit aussi un flambeau à la main, comme les précédens ; ils danserent aussi leur avant-Balet.

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