C’étaient un homme et une femme qui passaient. […] Il était aveugle et la femme le conduisait. […] Je demandai à l’homme et à la femme s’ils avaient mangé. […] Il prit un ton pénétré pour me répondre : — C’est ma femme, ma chère femme. […] — Plus jolie que les autres femmes ?
L’indépendance a toujours été le premier besoin de l’homme, comme de la femme, du reste. […] Le besoin d’être libre est tellement développé chez la femme, qu’elle se jette dans les bras du premier venu, sans scrupule. […] Les moralistes ont cherché bien loin la cause de la débauche des femmes. […] Elles deviennent femmes de ménage, ouvreuses de loge ou balayeuses. […] Comme les femmes remboursent les hommes.
Salluste, un de leurs historiens, dans son livre de la conjuration de Catilina, (c. 15.) remarque que cet ennemi de la république fit entrer plusieurs femmes dans sa conjuration, espérant qu’elles engageroient leurs maris à se joindre à lui, ou que, s’ils ne le vouloient pas, il les feroit mourir par elles. Entre ces femmes, Salluste nomme en particulier Sempronia, qui étoit une femme distinguée par sa naissance et par sa beauté, qui savoit très-bien le grec et le latin ; mais Salluste ajoute en même temps, qu’elle savoit mieux chanter et danser qu’une honnête femme ne devoit le savoir : Litteris græcis et latinis docta, psallere, saltare elegantiùs quàm necesse est probæ : aussi remarque-t-il aussitôt après, « qu’elle étoit dominée par l’impureté ; qu’elle alloit plus souvent chercher les hommes, que les hommes ne la cherchoient ; et que ce qui pouvoit servir à contenter ses passions, lui étoit plus cher que son honneur et sa pudeur ». […] C’est ce qui fait dire à Louis Vivès, précepteur de l’empereur Charles-Quint, dans un excellent ouvrage qu’il a fait, sur la manière de bien élever une fille chrétienne, au titre des danses, après avoir rapporté les paroles des deux païens que je viens de citer : « Je me souviens d’avoir entendu dire que quelques personnes arrivées depuis peu en France, ayant vu des femmes danser, en furent si effrayées, qu’elles prirent la fuite, les croyant et les disant agitées de quelque fureur extraordinaire.