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88. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VI, lumière et danse » pp. 60-71

… Dans son début, la musique n’a été que l’harmonie de la nature : le bruit des cascades, le mugisment de la tempête, le doux sifflement du zéphyr, le bouillonnement des sources, le crépitement de la pluie sur les feuilles, tous les bruits de l’eau tranquille et de la mer furieuse, l’apaisement des lacs, le tumulte de l’orage, la plainte du vent, le fracas formidable du cyclone, le déchirement du tonnerre, les craquements du bois.

89. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre II » pp. 10-20

La mélodie est à l’harmonie, ce qu’un tems serein et calme est à la suite d’un violent orage, si le souffle des zéphirs tempère la chaleur d’un jour brulant, et nous procure une jouissance douce après la quelle nous soupirions ; de même la mélodie repose agréablement l’oreille après le Fracas éclatant de l’harmonie.

90. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XV. » pp. 150-159

La danse étoit autrefois d’une exécution noble, sage, heureusement combinée, intéressante par son fini et ses belles proportions ; elle offroit successivement à l’oeil enchanté, des pauses et des repos agréables, où les graces du danseur se déployaient ; ce mélange artistement combiné présentoit de beaux contrastes : Ils étoient l’image d’un temps doux et tranquille qui succède à un orage impétueux.

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