Orphée, en proye à sa douleur, ne peut se consoler de la perte d’Euridice ; il invoque l’Amour et l’appelle à son secours. […] L’Enfer triomphe ; les furies enlèvent Euridice, et les noirs spectres du Tartare entraînent Orphée hors de ce lieu de douleur et d’épouvante1. […] Orphée inconsolable de la double perte d’Euridice cherche la solitude pour s’abandonner entièrement à sa douleur.
Hercule ayant embrasé la ville de Scyros délivre Alceste ; elle voit son ravisseur étendu sur la poussière, et ce premier objet excite sa joie ; mais apper-cevant ensuite son époux dangereusement blessé, elle exprime toute sa douleur. […] Tout ce qui l’environne a une nuance lugubre ; mais Alceste exprime son affliction de la manière de plus vive, on voit qu’une douleur profonde brise son ame et déchire son cœur. […] Ismène exprime sa douleur, et Hercule promet à Alceste d’être l’ami de sa famille.
Et en effet, dans le petit nombre des conversions qui se font aujourd’hui, il est aisé de remarquer que pour l’ordinaire c’est par le ministère des confesseurs les plus instruits des règles et les plus attentifs à les suivre, que Dieu les opère : ils ont à la vérité la douleur de se voir souvent abandonnés de ceux à qui la sainte vérité de l’Evangile déplaît, et qui veulent être conduits par la voie large ; mais quant à l’exactitude et à la fermeté, les confesseurs joignent une grande charité et une grande douceur pour ceux qui leur résistent, et que leurs exhortations sont soutenues par des prières fréquentes et ferventes ; Dieu leur donne aussi de temps en temps la consolation de voir quelques-unes de ces personnes se repentir de leur résistance, céder enfin à la force de la vérité, les remercier de ce qu’ils ne la leur ont pas cachée, et de ce qu’ils n’ont pas eu pour elles une indulgence qu’ils auroient jugée cruelle, parce qu’elle les auroit perdus.