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215. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1666 — 2 décembre : Le Ballet des Muses — Lettre en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 12 décembre 1666 »

68 Ensuite, l’Onzième ENTRÉE, Qui des plus me charme et m’agrée, Ces MUSES dansent, à leur tour, Sous le Visage et sous l’Atour D’autant de BEAUTÉS éclatantes Et qui me semblent plus charmantes.

216. (1921) Salvatore Viganò pp. 167-190

Viganò la faisait danser presque nue, sous des voiles légers, qui moulaient son corps admirable. […] L’action en est toujours dansée à la différence des ballets historiques alors en vogue dans lesquels la pantomime était « marchée » et non exécutée en cadence. […] Viganò a renoncé à danser lui-même, il se consacre à la chorégraphie et travaille méthodiquement, sans hâte, à la réalisation de ses idées. […] On assistait au triomphe d’Othello vainqueur, à sa réception solennelle par le Sénat de Venise et aux réjouissances populaires, excellent prétexte pour faire danser la forlana, mais ensuite toute l’action se concentrait entre Othello, Desdémone et Iago, avec l’intervention de rares personnages épisodiques. […] Nous l’avons vu, ce qui caractérisait surtout son art, c’était l’emploi d’une pantomime rythmée intermédiaire entre la mimique naturelle et la danse, quelque chose semble-t-il comme l’action dansée des Femmes de bonne humeur réalisée par Massine qui, lui aussi, se préoccupait de créer un ballet d’action entièrement « dansé ».

217. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Seconde partie] »

Incapables d’ordinaire de plier, et de conserver l’à plomb, ils dansent presque toujours sur des airs d’un mouvement vif et rapide. […] Cependant comme toute expression en avait autrefois été bannie en couvrant d’une masque le visage du Danseur qui même le plus souvent dansait seul, elle ne pouvait alors affecter le Spectateur que très médiocrement, en faisant seulement éprouver à son âme quelques atteintes passagères de volupté, telles qu’on les ressent lorsque la belle nature parée de ses grâces naïves, et aidée de celles d’un art qui se cache, se présente à nos yeux.

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