je ne veux aucun emploi, aucune charge ; je desire seulement être toujours Garrick, et j’aime a croire que je jouerai bien mieux mes rôles a Drury-Lane qu’à Westminster.
Castil-Blaze dans la Revue de Paris au mois d’août dernier, ont si bien résumé cette brillante période de l’art en France, que nous croyons rendre un service véritable à nos lecteurs en les renvoyant à ce recueil. […] Il ne faut pas croire que l’Empire fût une époque de parcimonie pour l’Opéra : l’empereur exigeait au contraire qu’il y fût déployé une grande magnificence ; c’est sans doute ce qui fit qu’on lui attribua ce propos célèbre, tenu par un habile directeur : « A l’Opéra, il faut jeter l’argent par la porte, pour le faire rentrer par les fenêtres. » Notre première scène lyrique était donc réinstallée à la Cour : elle en profita pour faire revivre ses droits de vieille suprématie ; elle frappa de contributions tous les théâtres secondaires ; elle percevait un impôt sur chacune de leurs recettes. […] Si le bal de l’Opéra eût admis de telles mœurs, aux yeux des étrangers, qui s’obstinent encore à croire que c’est là qu’il faut juger la France, nous eussions apparu comme un peuple en état de démence et d’ivresse. […] Ne, franchissez pas la rampe : croyez-moi.
Si les vieillards la mettaient en balance avec la Vigano, la nouvelle génération se refusait à croire qu’il eût pu y avoir rien de comparable à la « divine » Bigottini. […] L’administration du théâtre, s’il faut en croire Gentz, la traitait avec peu de ménagements.