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107. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1661 — 19 février : Ballet de l’Impatience — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 26 février 1661 »

Hesselin en est Conducteur, Hesselin, Homme de remarque, Et qui des plaisirs du Monarque, Qu’il sert avec un cœur ardent, Est l’unique Surintendant : Et le renommé Sieur Baptiste, Qu’on dit n’être plus grand juriste, A, sur tout plein de tons divers, Composé presque tous les airs : Toutefois, je me persuade, Sans que d’honneur, je le dégrade, Que Beauchamp, Danseur sans égal, Et Dolivet, le jovial, En leur méthode, inimitables, Estimés tels des plus capables, Bref, Gens qui ne sont pas communs, En ont, aussi, fait quelques-uns.

108. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre V. » pp. 37-55

On doit le regarder comme le fondateur du théâtre Français, pour le quel il composa lui-même plusieurs tragédies, et comédies, il acheta l’emplacement sur le quel on construisit la maison, et la chapelle de la Sorbonne ; il embellit Paris de la Place Royale, et de la statuë Equestre de Louis treize, enfin il fit batir le Palais Cardinal que l’on nomma ensuite Palais Royal. […] L’Abbé Perrin, Introducteur des Ambassadeurs auprès de Gaston de France Duc d’Orléans, fût le premier qui offrit à Paris un opéra Français ; il en fit les paroles, Cambert en composa la musique ; il donna ce nouveau spectacle à Issy, village aux environs de de Paris, dans la maison de M. de la Haye. […] Cette meme machine remontoit vers le ciel, et étoit remplacée par un autre palais qui, en sortant de terre, s’élevoit gradativement vers le ceintre ; la richesse des vêtemens, la beauté des voix, l’exécution précise et brillante de deux cens musiciens, tant de belles choses réunies offrirent un spectacle digne de la circonstance pour la quelle il avoit été composé, et digne encore de la grandeur et de la magnificence de Louis quatorze. […] Ce fut enfin lui qui composa toutes celles des fêtes, et des grands spectacles que l’on donna pour le mariage de Louis quatorze.

109. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre VII. Des Ballets Bouffons »

On ne compose guère depuis longtemps ces ouvrages, que sur des sujets bas, communs, et dans le goût de nos farces anciennes ; mais le sortilège d’une Musique vive et saillante les rend extrêmement piquants.

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