Un amphithéatre très-élevé, placé dans le chœur de ce pompeux édifice où repose la cendre des grands hommes de cette nation, est construit de manière à recevoir 400 musiciens et chanteurs. […] Il seroit bien à désirer que les chanteurs des chœurs et les figurans de l’opéra participâssent au bénéfice de cet établissement : il ne peut offenser l’amour-propre, puisque le fonds n’est que le résultat d’un sacrifice annuel et volontaire de leur part, et que l’accroissement de ce même fonds dépend de la générosité et de la bienfaisance du public.
Il est fait mention dans les description des Temples des Juifs, dont on a vû jusqu’à trois, celui de Jérusalem, celui de Garisim ou de Samarie, & celui qui fut bâti à Aléxandrie par le Grand-Prêtre Onias ; qu’il y avoit une espece de Théâtre qu’ils, appeloient Chœur, & qui étoit destiné pour les Musiciens & les Danseurs dans l’exercice de la Religion. Le nom de Chœur est demeuré à cette partie des Eglises Romaines où les Prêtres chantent & font leurs cérémonies, & où l’on dansoit aussi quelquefois il n’y a pas fort longtems, aux chants des Cantiques & des Hymnes de réjouissance : cet usage avoit commencé dès la primitive Eglise. Le Pere Menetrier rapporte même avoir vû dans quelques Cathédrales les Chanoines danser en rond avec les les enfans de Chœur, surtout le jour de Pâques. Scaliger nous apprend encore que c’est par rapport à la danse Sacrée que les premiers Prélats furent nommez en Langue Latine Præsules à præsiliendo, parce qu’ils commençoient la danse dans le chœur de leurs Eglises, comme faisoient dans les Jeux publics chez les Grecs, ceux qui menoient le branle de la danse aux fêtes de cérémonies. […] Martial Apôtre du Limousin, le peuple danser en rond dans le chœur de l’Eglise de ce Saint, & qu’à la fin de chaque Pseaume, au lieu de chanter Gloria Patri, ils chantoient le langage du pays, Saint Marcean pregas per nous, & nous épingaren per vous ; c’est-à-dire, S.
Sur des Chœurs de Musique entretenus des fonds publics, on voyait un jour les hommes déjà faits41 former des Danses légères. […] Ces deux troupes se réunissaient dans les places publiques, pour chanter en chœur des Hymnes en l’honneur d’Apollon.