Je m’en allai, aveuglée par les larmes de bonheur que je ne pouvais plus retenir, et, rejoignant ma mère, je sortis du théâtre. […] Bonheur !
pour l’engager à ne pas borner l’usage de son autorité au bien temporel des peuples, mais à l’étendre encore à leur bien spirituel : « Si toute la prudence par laquelle vous tâchez de maintenir les choses dans l’ordre, et de faire du bien aux hommes, si toute la force qui vous fait soutenir, sans vous étonner, tout ce que la malice des hommes peut entreprendre contre vous ; si toute la tempérance qui vous fait résister au torrent de la corruption, si toute la justice qui reluit dans l’intégrité de vos jugemens, qui vous fait rendre à chacun ce qui lui appartient ; si tout cela, dis-je, ne tend qu’à garantir ceux à qui vous prétendez faire du bien, de ce qui pourroit menacer leurs corps et leur vie, à assurer leur repos contre les entreprises des méchans, à faire que leurs enfans croissent comme de jeunes plantes, que leurs filles soient parées comme un temple magnifique, que leurs celliers regorgent l’un dans l’autre, que leurs brebis soient fécondes, que leurs bœufs soient gras, que nulle ruine ne défigure leurs héritages, qu’on n’entende point de clameurs publiques, qu’il n’y ait parmi eux ni querelle ni procès ; vos vertus ne sont pas plus de véritables vertus, que le bonheur de ceux pour qui vous travaillerez ne sera un véritable bonheur.
Mon ami, ne faites pas fausse route ; ce n’est pas la crainte de ne pas retrouver le bonheur que j’ai goûté qui me fait repousser le mariage. […] Et je le retrouverais à coup sûr, ce bonheur amer et troublé, car toute la faute vient de moi, et comme je me suis trompé, je me tromperais encore.