Loret, lettre du 7 février 1660 Hier, qu’il était Vendredi, Quelqu’un m’apprit que Mercredi, Des Jouvenceaux, tous Gens de Classe, Au Collège de saint Ignace, Id est, Collège de Clermont, Où maint Prud’homme fut semon, Une Histoire représentèrent, Que les Spectateurs écoutèrent Avec beaucoup d’attention, Et, même, d’admiration.
Mais j’appris de la même Belle, Comme un Ange spirituelle81, Que l’excellente d’EUDICOURT, L’un des beaux Astres de la Cour, Dedans ce Ballet escarpine82 D’une manière très poupine.
Le Coupé ordinaire est composé de deux pas ; sçavoir, un demi-coupé, & un pas glissé : comme je m’aperçois que le terme de glisser pourroit n’être pas connu de tout ceux qui apprennent à danser ; sur tout cette jeunesse à qui trés-souvent la trop grande vivacité leur fait oublier ce que leur Maître leur enseigne ; c’est à cette occasion que je fais la remarque suivante : Le pas glissé est de passer le pied doucement devant soi en touchant le parquet ou plancher très-legerement ; ce qui doit s’entendre que ce pas est plus lent que si l’on portoit le pied sans qu’il touchât à terre, ainsi se glisser signifie un pas trés-lent, ce qui fait en partie la perfection du coupé : il doit être plié à propos, élevé en cadence & soûtenu gracieusement. […] D’autres qui se terminent par une ouverture de jambe, ou un tour de jambe, & la jambe reste en l’air pour faire un autre pas, qui se trouve à la suite selon que la danse que vous apprenez le requiert.