Les chanteurs et les chanteuses qui exécutent les concerts chez le Roi et chez la Reine, sont appelés ordinaires de la Musique de la chambre du Roi. […] On les appelle plus communément corps d’entrées, ou figurants. […] La danse de l’opéra de Paris est actuellement composée de huit danseurs et de six danseuses qui dansent des entrées seuls, et qu’on appelle premiers danseurs. […] On appelle de ce nom, à l’opéra, les acteurs en sous-ordre, qui remplacent les premiers acteurs dans les rôles qu’ils quittent par maladie ou défaut de zèle, ou lorsqu’un opéra est sur ses fins, et qu’on en prépare un autre. […] Les danseuses du corps d’entrée ne dansent point seules, elles ne font que figurer : on appelle les uns figurants, et les autres figurantes.
Ils appelèrent à leur secours Giacomo Cleri [Jacopo Peri] et Giulio Caccini, tous deux excellents Maîtres de Musique, et ils concertèrent ensemble une espèce d’Opéra des amours d’Apollon et de Daphné qui fut représenté dans la maison de Corsi, en présence du Grand-Duc et de la Grande-Duchesse de Toscane, des Cardinaux Monte et Montalto et de toute la Noblesse de Florence. […] Appelé ensuite à Venise, pour y être Maître de Musique de l’Église de Saint-Marc, il y fit connaître ces belles compositions. […] On appelait Entrée une ou plusieurs Quadrilles de Danseurs, qui par leurs pas, leurs gestes, leurs attitudes, représentaient la partie de l’action générale dont ils étaient chargés.
Quoique j’aye donné la maniere de faire ces demi-coupez dans la construction du pas du Menuet, néanmoins pour vous en donner de suite l’intelligence, je dirai que lorsque vous voulez faire un fleuret, étant posé à la quatriéme position, si c’est le pied gauche que vous ayez devant, qu’il faut que le corps soit entierement dessus, en approchant le pied droit à la premiere position, sans qu’il touche à terre ; puis plier les deux genoux également, ce qui s’appelle plier sous soi, mais il ne faut pas passer le pied droit devant vous à la quatriéme position, que lorsque vous avez plié, & du même tems qu’il est passé vous vous élevez sur la pointe : puis marcher deux autres pas tout de suite sur la pointe ; sçavoir, l’un du gauche, & l’autre du droit, & à ce dernier il faut poser le talon, en le finissant, afin que le corps soit plus ferme, soit pour en reprendre un autre, ou tel autre pas que la danse que vous dansez le demande ; mais pour se mettre dans l’habitude de faire ainsi que des autres, il est à propos d’en repeter plusieurs de suite ; outre que cela vous donne la facilité de faire d’un pied ce que vous faites de l’autre. […] Il s’en fait aussi d’une autre façon, que l’on appelle pas de Bourée ouverts qui se font de la maniere suivante, sçavoir si on le prend du pied droit l’ayant en l’air, à la premiere position : vous pliez sur le gauche & vous portez le droit à côté à la deuxiéme position & vous élevez dessus : en vous élevant sur le droit la jambe gauche suit la droite en s’approchant à la premiere position, dans le même tems le pied droit se pose entierement, & de suite vous posez le pied gauche à côté à la seconde position en posant le talon premier, & lorsque le corps se pose sur ce pied, vous vous élevez sur la pointe ; ce qui attire la droite dont le pied se glisse derriere le gauche jusqu’à la troisiéme position, ce qui termine ce pas ; mais si vous en voulez faire un autre du pied gauche, il faut poser le talon droit à terre & plier dessus, & porter le pied gauche à côté en observant la même maniere, d’autant que l’on doit s’habituer de faire un pas d’un pied comme de l’autre. […] On en fait encore un autre que l’on appelle pas de Bourée emboëté, en ce qu’il s’arrête au second pas à l’emboëture ; ce que je vais vous expliquer. […] Il y a un autre pas que l’on appelle positivement fleuret, il se fait de deux manieres differentes ; mais comme je ne l’ai trouvé dans aucune danse de Ville ; c’est ce qui fait que je n’en donnerai aucune explication.