Gentz traitait avec faste ses belles amies. […] Après sa mort, Rothschild dit de lui : « C’était là un ami ! […] à éveiller en vous, pour un instant rapide, le souvenir de votre vieil ami. […] Il éprouve le besoin de savoir ce que ses amis pensent de son cas. […] Néanmoins, au milieu de ses amis consternés, il resta souriant et fut même joyeux.
Au reste, Monsieur, en vous obéissant, j’aurai rempli les devoirs sacrés de l’amitié ; j’aurai semé, d’une main tremblante quelques fleurs sur la retraite momentanée de mon ami ; et en vous entretenant de ses talens, de ses connoissances, de ses vertus sociales, j’aurai rendu hommage à la vérité, et satisfait à l’obligation que m’imposent l’admiration et la reconnoissance. […] Cheminant gaiment, car l’esprit et l’enjouement voyageoient eu croupe avec eux, Preville eût la fantaisie de contrefaire l’homme ivre ; Garrick en applaudissant à l’imitation de Préville, lui dit : « mon cher ami, vous avez manqué une chose bien essentielle à la vérité et a la ressemblance de l’homme ivre, que vous venez d’imiter » — « quoi donc, lui dit Préville ? » — « C’est que vous avez oublié de faire boire vos jambes ; tenez, mon ami, je vais vous montrer un bon Anglais qui, après avoir diné à la Taverne, et avoir avalé sans tricher, cinquante rasades, monte à cheval pour regagner sa maison de campagne Voisine de Londres, accompagné seulement par un Jokey, presqu’aussi bien conditionné que le maître. […] C’est ce que vous savez si bien faire, mon cher Garrick ; aussi lorsque je viens chez vous, c’est pour vous voir, et causer avec mon ami, et je n’y viendrois sûrement pas, si j’étois assuré de n’y trouver qu’un roi, ou un empereur. […] Elle a eu celui de se calquer sur Mademoiselle Dumesnil, sans la copier servilement, j’ajouterai que son modèle, étoit l’amie et la confidente de la nature ; que rien n’étoit étudié chez elle que tout jusqu’à son désordre étoit sublime, et que Mademoiselle Clairon, à l’aide de l’esprit, et de l’art, est parvenue à s’asseoir à coté de son modèle.
Enfin je comprenais, il m’avait prise pour une de ses anciennes amies. […] Mais ce monsieur pouvait m’être envoyé par un ami : je le reçus donc. […] Sur le pavé, sans amis, sans le sou, malade, elle m’envoya chercher… L’ai-je aidée ?