Si la fille d’Hérodiade ne se trouve pas aux danses d’aujourd’hui, le diable qui dansa alors, en quelque sorte, en elle, s’y trouve, et les anime ; et par ces danses, il entraîne captives les ames qu’il trouve dans ces assemblées si dangereuses : Nam et si non adsit filia Herodiadis ; sed qui per illam tunc saltavit diabolus, per illas nunc choreas agit, animas descumbentium agens captivas. […] Il est vrai qu’il s’agit dans le canon des danses faites devant l’église, ou un jour de fête ; mais nous avons vu avec quelle force saint Charles a parlé contre les danses en général, et quelle effroyable peinture il a faite des funestes suites qu’elles entraînent pour l’ordinaire après elles.
Jean comme ayant des couronnes d’or et des cheveux de femme, et étant semblables à des chevaux préparés au combat, signifient que les démons se servent des personnes de l’autre sexe qui dansent, et qui, avant d’aller à la danse, ont plus de soin de se parer que dans toute occasion, pour attaquer et faire tomber les serviteurs de Dieu, qui sont les ennemis de ces esprits de malice. » Le même saint continuant à parler contre les danses, traite d’ennemis de Dieu ceux qui les aiment ; et il ajoute qu’il n’est pas étonnant qu’on les regarde comme tels, puisqu’ils agissent contre tous les commandemens de Dieu, et contre tous les sacremens. Il le prouve par les raisonnemens suivans : « Par les danses, on agit contre le sacrement de baptême, parce qu’on viole la promesse solennelle qu’on y a faite de renoncer au diable, à ses pompes et à ses œuvres, ne pouvant aimer la danse sans suivre le diable, qui y porte, sans s’attacher à ses pompes au rang desquelles il faut certainement mettre les danses, et sans y faire ses œuvres, qui sont les péchés dont (comme nous l’avons déjà dit bien des fois) les danses sont une source très-abondante.
Il y a des pas où la hanche seule agit, comme dans les entrechats et les battements tendus, etc.