Il y a sur l’emmelie théâtrale un doute ; on ne sait si c’était une danse qui s’exécutait dans les tragédies anciennes, ou si c’était quelque sorte de mélodie dont elles étaient accompagnées.
Oui, la forme et la nature du ballet français sont chastes, mais les yeux des danseuses accompagnent d’un commentaire très immoral les pas les plus décents, et leur sourire vicieux est en contradiction perpétuelle avec leurs pieds53. » L’adversaire le plus spirituel du ballet classique fut Théophile Gautier.
Au début, ils s’accompagnaient encore de certaines réserves. […] Fanny Elssler est une danseuse tout à fait païenne ; elle rappelle la muse Terpsichore avec son tambour de basque et sa tunique fendue sur la cuisse et relevée par des agrafes d’or ; quand elle se cambre hardiment sur ses reins et qu’elle jette en arrière ses bras enivrés et morts de volupté, on croit voir une de ces belles figures d’Herculanum ou de Pompéi qui se détachent blanches sur un fond noir et accompagnent leurs pas avec les crotales sonores ; le vers de Virgile : Crispum sub crotalo docta movere latus, vous revient involontairement à la mémoire.