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2. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre première. » pp. 8-13

J’ai réfléchi profondément, Monsieur, sur votre question : Est-ce en France ou en Italie que l’on aime le mieux la musique ? […] En France, dites-vous, on grave tout ; tant pis, Monsieur ; n’auriez-vous pas pu ajouter qu’en France on imprime tout : c’est encore une folie ; la sottise reste aux marchands de musique. […] Il en est de même de l’imprimerie ; car en France on imprime tout, comme on grave tout. […] Nous n’en donnons que deux ou trois en France par an ; on les grave. […] En France, dîtes-vous, on joue un opéra autant que le public le trouve agréable, et vingt années de succès ne sont pas un motif pour être chassé du théâtre.

3. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre II. Des Fêtes de la Cour de France, depuis 1560 jusqu’en l’année 1610 »

Des Fêtes de la Cour de France, depuis 1560 jusqu’en l’année 1610 Les Tournois, et les Carrousels, ces Fêtes guerrières et magnifiques avaient causé à la cour de France en l’année 1559 un événement trop tragique, pour qu’on pût songer à les y faire servir souvent dans les réjouissances solennelles. […] Le Roi mena la Mariée au Moustier suivie de la Reine, Princesses et Dames tant richement vêtues, qu’il n’est mémoire en France d’avoir vu chose si somptueuse. […] Ainsi la Cour de France troublée par la mauvaise politique de la Reine, divisée par l’intrigue, déchirée par le fanatisme, ne cessait point cependant d’être enjouée, polie et galante. […] Depuis 1559 qui fut l’époque de la mort d’Henri II jusqu’en l’année 1612 il n’y eut que quatre Tournois en France ; le premier à Orléans en 1560 où Henri de Bourbon Marquis de Beaupréau fut tué ; le second en 1573 pour célébrer le jour de la naissance de Charles IX où ce Roi et le Duc d’Anjou son frère soutinrent le combat à tout venant ; le troisième en 1581 au Mariage du Duc de Joyeuse et de Marguerite de Lorraine ; le quatrième en 1612, pour le double Mariage du Roi Louis XIII, avec l’Infante d’Espagne, et du Roi Philippe avec la seconde Fille de France. […] Nous datons de loin en France pour les vols Littéraires.

4. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre I. Des Fêtes dont la Danse a été le fond à la Cour de France, depuis l’année 1610 jusqu’en l’année 1643 »

La Reine avait proposé au Cardinal de Savoie, qui était pour lors chargé en France des négociations de sa Cour, de donner au Roi une fête de ce genre. […] Ils trouvaient du dernier ridicule qu’on s’adressât à de plats montagnards, pour divertir une Cour aussi polie que l’était la Cour de France. […] [Voir Fêtes de la Cour de France] Le Cardinal de Richelieu portait dans tout ce qu’il faisait l’amour du grand. […] La Fortune les suit, portant les Armes de la France, et fait la quatrième Entrée. […] C’est faire beaucoup en France pour un Art, que de lui donner aux yeux de la multitude un air d’importance, et telle est la supériorité des hommes vraiment grands, que leurs défauts mêmes ont presque toujours des côtés utiles.

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