Au lieu de transmettre ma question, l’« interprète » répliqua : — Etes-vous donc vous-même si fort en règle ?
Notre révolution offre l’image d’un vaste théâtre élevé par la chimère ; tous les genres y sont confondus, toutes les scènes y sont décousues ; on n’y trouve ni ordre ni règle, ni précision, ni ensemble.
Et les paradoxes confirment la règle comme les exceptions.
Je ne composai plus un ballet que les règles de ces différens arts n’y fûssent scrupuleusement observées, chaque fois que l’occasion se présentoit de les employer.
On sait parfaitement les règles de la musique et de la danse ; et on n’a presque aucune idée des mystères de Jésus-Christ, de l’étendue des commandemens de Dieu, des grâces attachées aux sacremens, des dispositions nécessaires pour s’en bien approcher ; de ce qui fait le sujet de nos plus grandes solennités, et des sentimens de piété dans lesquels on doit les célébrer. […] Enfin dans les canons pénitentiaux, c’est-à-dire dans les règles pour bien administrer le sacrement de pénitence, dont saint Charles veut que les confesseurs soient instruits, pour s’y conformer dans l’imposition des pénitences que ces canons prescrivent, on voit qu’en parlant du troisième commandement qui ordonne la sanctification des dimanches, ils imposent une pénitence de trois ans à ceux qui auront dansé devant les églises, ou un jour de fête, après avoir promis de ne le plus faire.
Pendant tout le temps qu’il y fut on ne dansa que des Danses graves et sérieuses, où la bonne grâce et la noblesse de la danse parurent dans tout son lustre. » À cette gravité si l’on ajoute les embarras du cérémonial, la froide répétition des mêmes Danses, les règles rigides établies pour le maintien de l’ordre de ces sortes d’Assemblées, le silence, la contrainte, l’inaction de tout ce qui ne danse pas ; on trouvera que le Bal de cérémonie, est de tous les moyens de se réjouir, celui qui est le plus propre à ennuyer.
Le Public n’est parti que d’après son impression, qui, avec raison, est toujours sa règle ; mais l’effet tel qu’il est produit sur le Spectateur, peut avoir deux causes, le dessein et l’exécution.
Les mouvemens des gestes sont dirigés par la passion ; les mouvemens de la danse sont déterminés par les règles du goût et de la bonne grace ; les mouvemens variés du ballet sont le résultat des opérations du génie relativement au dessin et aux différens rapports qui doivent régner dans le calcul des nombres et des figures.
C’est contre les règles de la danse que beaucoup de danseurs exécutent cette figure à deux cavaliers et une dame.
Ce spectacle avait des règles particulières, et des parties essentielles et intégrantes, comme le poème épique et dramatique. La première règle est l’unité de dessein.
Différens enchaînemens de pas, selon la règle, et pour les principaux traits de la contredanse.
Lorsque l’on réfléchira cependant sur l’art pantomime ; lorsque l’on examinera les limites étroites qui lui sont prescrites ; lorsque l’on considérera enfin son insuffisance dans tout ce qui s’appelle dialogue tranquille, et que l’on se rappellera jusqu’a quel point il est subordonné aux règles de la peinture, qui, comme la pantomime, ne peut rendre que des instans, on ne pourra me blamer de choisir tous ceux qui peuvent, par leurs liaisons et par leurs successions, remuer le cœur et affecter l’âme. […] Voilà les raisons sur les quelles ils se fonderont pour assujettir les arts au caprice et au changement, parce qu’ils ignoreront qu’ils sont enfans de la nature, qu’ils ne doivent suivre qu’elle et qu’ils doivent être invariables dans les règles qu’elle prescrit.
Dans la partie didactique, je n’ai en faveur de mes observations et de quelques règles que j’ai hasardées, que les preuves mêmes dont je me suis aidé pour les établir.
Rien de plus opposé que les danses en général, et en particulier celles de la nuit, à cette règle de saint Paul : Marchons avec bienséance et avec honnêteté, comme on marche durant le jour.
Je préviendrai la critique juste et éclairée des artistes, en leur annonçant que j’ai supprimé les ailes que les poëtes et les peintres donnent quelquefois à Psyché, et toujours à l’Amour ; je dirai que chaque art a sa magie et ses règles de convenance ; que les ailes de Psyché se seroient opposées aux différens effets de mes grouppes ; cette raison m’a encore déterminé à supprimer les attributs que l’on prête à l’Amour.
E n lisant l’Art Poétique de Boileau , je fus frappé de l’analogie des règles de la Poésie avec celles de la Danse. […] Le premier Chant contient les qualités nécessaires à un jeune homme qui veut parcourir avec succès cette carrière, et les règles générales pour former un premier sujet dans ce genre ; il finit par une courte digression sur l’histoire de la Danse, depuis Beauchamps, Maître des Ballets de Louis xiv, jusqu’au temps des Vestris, Gardel et Dauberval. Le second Chant présente les caractères et les règles des Danses françaises et étrangères. […] Enfin Malherbe vint, et, le premier, en France, Fit sentir dans les vers une juste cadence, D’un mot mis à sa place enseigna le pouvoir, Et réduisit la Muse aux règles du devoir. […] Dans les pâtres, Lany fut le premier, en France30, Qui fit sentir jadis une juste cadence, D’un temps mis à sa place enseigna le pouvoir, Et soumit Terpsicore aux règles du devoir.
(B) Châssis Châssis : on appelle de ce nom, a l’Opéra, tout ouvrage de menuiserie, composé de quatre règles de bois assemblées, carré, rond, ovale, ou de telle autre forme que l’usage qu’on en veut faire le demande ; qu’on couvre de toile, et qu’on peint ensuite pour remplir l’objet auquel on le destine.
Si l’on en veut faire un autre du pied gauche, il faut porter le talon droit à terre, plier dessus, et porter le pied gauche à côté, en observant les mêmes règles.
Lorsque tout cela m’ennuie, je prends la règle, le compas, et je bâtis des châteaux en Espagne.
Vestris est le premier danseur, il ne danse qu’au dernier acte ; c’est la règle : elle est au reste conforme au proverbe qui astreint à conserver les meilleures choses pour les dernières. […] Des sons arrangés machinalement et sans esprit ne peuvent ni servir le danseur, ni convenir à une action vive, il ne s’agit donc point d’assembler simplement des notes suivant les règles de l’école : la succession harmonique des tons, doit, dans cette circonstance, imiter ceux de la nature, et l’inflexion juste de sons présenter l’image du dialogue.
Les puristes trouvent qu’elle manque de correction ; mais ses partisans lui font un mérite de s’affranchir des règles.
A cette époque, on faisait des ballets à la cour de France ; on y mettait des récits et des dialogues en plusieurs parties ; mais ils étaient très-informes et sans règles ni mesures. […] On ne tolérait d’autres exceptions à ces règles que pour les spectacles devant le roi, et ceux qui avaient lieu pendant les foires de Saint-Laurent et de Saint-Germain. […] Aujourd’hui, une ordonnance royale règle aussi les droits des acteurs et des compositeurs.
Ce que vous voyez ne vous montre par aucun indice l’état d’avancement de la tâche du pianiste ; mais vous ne doutez pas que cette action dans laquelle il est engagé ne soit à chaque instant soumise à une règle assez complexe, sans doute… Avec un peu plus d’attention, vous découvririez dans cette complexité certaines restrictions à la liberté des mouvements de ces mains qui agissent et se multiplient sur le piano.
Les danseuses ont les jambes près du bonnet, et l’on n’était plus au temps où Napoléon écrivait à son ministre des Beaux-arts : « Dites à ces demoiselles que, si elles ne se tiennent pas tranquilles, je leur donnerai comme directeur un général qui les fera marcher militairement. » Naturellement brocards et épigrammes ne furent pas épargnés au vertueux surintendant, qui d’ailleurs eut le mérite de comprendre Rossini, de le lier à la France par un traité en règle, et de donner à l’Opéra des chanteurs tels que Nourrit, Levasseur et Mme Damoreau.
Ménétrier, de la Compagnie de Jésus, range dans son ouvrage « Des ballets anciens et modernes suivant les règles du théâtre » (1682) ces figures parmi les parties constitutives du spectacle de danse au même titre que les φορά, terme tiré d’Aristote et qu’il traduit ingénieusement avec « portements du corps ».
L’objet philosophique de tous les articles de cet Ouvrage, est de répandre, autant qu’il est possible, des lumières nouvelles sur les différentes opérations des Arts ; mais on est bien loin de vouloir s’arroger le droit de leur prescrire des règles, dans les cas mêmes où ils opèrent à l’aventure, et où nulle loi écrite, nulle réflexion, nul écrit, ne leur a tracé les routes qu’ils doivent suivre. […] Sur les bords de la pièce des Suisses, en face de l’orangerie, on avait placé une ville édifiée avec art, et fortifiée suivant les règles antiques. […] Il était exécuté avec toute la sévérité des règles attachées à l’ordre dorique. […] Cet ouvrage était exécuté avec toute la sévérité et l’exactitude des règles de l’ordre ionique. […] offrent aux peuples dans les occasions solennelles : ils m’ont paru dans ce cas tenir et devoir être soumis à des lois générales, qui furent toujours la règle de tous les Arts.
Les bons Poètes lyriques ne s’écartent jamais de la règle qui veut que les rimes soient toutes croisées, hors dans les canevas seulement. […] Les règles suivirent longtemps après, et on réduisit en art ce qui avait été d’abord donné par la nature ; car rien n’est plus naturel à l’homme que le chant, même musical : c’est un soulagement qu’une espèce d’instinct lui suggère pour adoucir les peines, les ennuis, les travaux de la vie.
Quoi qu’il en soit, voilà l’origine des bals en règle qui se perd dans l’antiquité la plus reculée.
La situation contraire est donc de pure convention ; et une preuve non équivoque que ce défaut n’est qu’imaginaire, c’est qu’un peintre pécheroit autant contre la nature que contre les règles de son art, s’il plaçoit son modèle les pieds tournés comme ceux d’un danseur.