Regardez-vous comme les enfants d’une même famille, et concourez de tous vos efforts à sa splendeur.
Ici, la scène changera, elle représentera un endroit délicieux embelli par l’enfant de Cithère ; il paraîtra dégagé de ses attributs ; il annoncera à la belle Gabrielle l’arrivée du Monarque, il ouvrira son coeur à la tendresse ; les Jeux, les Ris et les Plaisirs devanceront les pas du Héros, cette troupe enjouée sera conduite par la volupté.
Cet art enfant du goût et de l’imagination, peut-il être exercé par ceux qui en manquent ?
Tel enfant né pour plaire, devient maussade & ennuyeux. Voilà l’image du Poëte dans celui du Pere, & l’exemple du Drame dans celui de l’enfant. […] Voilà des contrastes simples mais naturels ; le bonheur de l’un augmente la peine de l’autre ; Tircis désespéré, n’a d’autre ressource que celle de la vengeance, il attaque Aristée avec cette fureur & cette impétuosité qu’enfante la jalousie & le dépit de se voir mépriser ; celui-ci se défend, mais soit que l’excès du bonheur énerve le courage, soit que l’amour satisfait soit enfant de la paix, il est prêt à succomber sous les efforts de Tircis ; ils se servent pour combattre de leurs houlettes ; les fleurs & les guirlandes composées par l’amour & destinées pour la volupté deviennent les trophées de leur vengeance : tout est sacrifié dans cet instant de fureur ; le bouquet même dont Thémire a décoré l’heureux Aristée, ne sauroit échaper à la rage de l’amant outragé. […] La Barbe-bleue & le petit Pousset n’attendrissent que les enfants ; les Tableaux de l’humanité sont les seuls qui parlent à l’ame, qui l’affectent, qui l’ébranlent & qui la transportent ; on s’intéresse foiblement aux Divinités fabuleuses, parce qu’on est persuadé que leur puissance & toute l’intelligence qu’elles montrent leurs sont prêtées par le Poëte, on n’est nullement inquiet sur la réussite ; on sait qu’ils viendront à bout de leur dessein, & leur pouvoir diminue en quelque sorte à mesure que notre confiance augmente.
« Un jour, le petit Dieu de Cythère voulant s’introduire chez elle, lui adressa cet acrostiche : Nouveau caprice, enfant, s’empare de mon cœur. […] Enfant de la balle et du ballet, elle avait dessiné ses premières pirouettes sous la pochette de M. […] L’enfant s’instruisit sous les yeux, sur les genoux de sa mère. […] Le docteur Laborie, médecin de l’Opéra, et le docteur Rossignol donnèrent les premiers soins à la pauvre enfant.
Elle a la tête la plus jolie du monde, mais, à l’instar de Clémentine, elle s’est fabriqué un caractère détestable Elle a l’allure d’une enfant et l’esprit d’une vieille femme.
III Cela est tellement vrai, surtout pour les filles à dots, qu’il n’est pas rare de voir une enfant de seize ans prendre un époux rachitique, poussée par le simple attrait de cette perspective : — Je pourrai sortir seule !
L’aîné des enfants d’Henri II ne régna que dix-sept mois.
En Amérique nous l’aimons comme si elle était une enfant du pays.
Avec des gestes menus, menus, d’enfant qui a peur, des soupirs, des cris d’oiseau blessé, elle se pelotonna sur elle-même, réduisit à rien son corps tout fluet, qui se perdait dans les plis die sa grande robe japonaise brodée lourdement.
Cet art enfant du génie, et du goût peut s’embellir, se varier à l’infini.
Cependant, chacun raisonne sur ce nouveau Phénomène ; les uns prétendent qu’il est éphémère et qu’il ne brillera pas long-tems ; les autres disent que la pirouette qu’on a applaudie comme une merveille de l’art, est au fond peu de chose, puis-qu’un enfant encore à l’école, l’exécute mieux que tous les danseurs qui l’exercent depuis vingt ans.
Nulle vraisemblance dailleurs dans le tableau ; on avoit prêté aux nymphes le caractère et la fureur des Bacchantes qui déchirèrent Orphée ; Diane avoit moins l’éxpression d’une amante que d’une furie ; Endimion peu reconnoissant, et peu sensible à la scène qui se passoit en sa faveur, paroissoit moins tendre qu’indifférent : L’Amour n’étoit qu’un enfant craintif, que le bruit intimide, et que la peur fait fuir : tels sont les caractères manqués qui affoiblissoient le tableau, qui le privoient de son effet, et qui attestoient l’inéptie du compositeur.
Nulle ressemblance d’ailleurs dans le Tableau ; on avoit prêté aux Nymphes le caractere & la fureur des Bacchantes qui déchirerent Orphée ; Diane avoit moins l’expression d’une amante que d’une Furie ; Endimion peu reconnoissant & peu sensible à la scene qui se passoit en sa faveur, paroissoit moins tendre qu’indifférent ; l’Amour n’étoit qu’un enfant craintif, que le bruit intimide & que la peur fait fuir : tels sont les caracteres manqués, qui affoiblissoient le Tableau, qui le privoient de son effet, & qui dégradoient le Compositeur.
Des guerriers vont et viennent ; ils tombent mortellement frappés ; des prisonniers sont emmenés, des vaincus gémissent ; sur le lieu du combat une femme grecque expire en couvrant son enfant des plis de son manteau. […] Le naufragé est recueilli par une belle jeune fille, Léa, l’enfant même que la Grecque en mourant avait laissée sur le champ de bataille. […] De nombreux spectateurs, pareils aux enfants qui dédaignent et brisent leurs anciens jouets dès qu’ils en reçoivent un nouveau, se tournent vers la loge de Mlle Taglioni.
L’Artiste félicita le jeune sculpteur d’avoir su rendre le vol aérien de la sylphide, l’élan de sa jambe longue et fine, la légèreté de ce corps dont deux ailes étaient l’attribut nécessaire et ce sourire qui tenait de l’ange et de l’enfant. […] Ramassée autour du Graben, étranglée dans ses remparts, la cité avait quelque chose de la maison de famille où l’on voit revenir avec attendrissement et fierté ceux des enfants qui se sont distingués au dehors. […] L’animal perfide est là, toujours là ; et sa belle ennemie, oubliant sa haine, lui demande des inspirations, étudie ses poses gracieuses, ses mouvements légers, sa démarche ondoyante, et jusqu’à ses regards immobiles et défiants : parfois elle frissonne encore, si par hasard sa main rencontre sa blanche fourrure d’hermine ; femme, elle se souvient de ses frayeurs d’enfant, et sa répugnance vaincue se réveille encore un moment ; mais, artiste, elle se rappelle son rôle, elle rougit de sa faiblesse, elle attire vers elle la jolie chatte blanche, et elle la caresse bravement. […] Quoique des mythologues à mauvaise langue prétendent qu’elle ait eu cinquante enfants d’Endymion, son bleuâtre amoureux, elle a dans le marbre neigeux où elle est taillée un air de vierge alpestre e cruda, comme dirait Pétrarque, qui ne se retrouve nullement dans la physionomie de Mlle Elssler ; d’ailleurs, la grande colère qu’elle montra contre Actéon qui l’avait surprise au bain fait voir qu’elle avait quelque défaut caché, la taille plate ou le genou mal tourné ; une belle femme surprise n’a point une pudeur si féroce : Mlle Elssler n’aurait pas besoin de changer personne en cerf. […] Mieux que de l’imprudence, c’était de l’enfantillage ; et malheureusement il est telle circonstance comme tel âge dans la vie (Mlle Elssler a pu s’en convaincre par elle-même), où, même à une jolie femme, il n’est pas permis d’être enfant. » Lorsque Fanny fut rentrée à Paris, dans la seconde quinzaine d’août, la campagne menée contre elle continua.
La mère d’une coryphée entre en sanglotant dans la loge de sa fille au moment où celle-ci achève de se maquiller : « Mon enfant, ton père est mort ! » L’enfant candide, étouffant un sanglot : « Oh !
Vialart donna un mandement où il renouvela les ordonnances qu’il avoit déjà publiées contre les danses, et défendit à tous ses curés de recevoir, pour présenter un enfant au baptême, ceux et celles qui auroient violé sur ce point ce qu’il ordonnoit. […] Après quoi ce cardinal ajoute : « Rougissez ; un païen a pensé plus sainement que vous, et un païen vous condamnera au jour du jugement : la seule lumière naturelle a mis ce païen en état d’enseigner que la danse ne convient qu’à des personnes ivres ou insensées ; et vous qui êtes un enfant de Dieu, et qui êtes éclairé de la lumière céleste de l’Evangile ; vous chez qui on ne devroit pas seulement nommer de telles inepties, vous avez la folie de vous livrer aux danses, même dans les jours les plus sacrés et les plus solennels. » Le même Bellarmin, dans son dix-neuvième sermon, qui est sur le dimanche de la quinquagésime, s’élève en ces termes contre ceux qui donnent ou reçoivent des leçons pour apprendre, non à marcher décemment, mais à danser : « Faut-il donc acheter à prix d’argent l’art de périr pour l’éternité ?
Posez, mes enfants, vous poserez longtemps.
Cette troupe riante est ingénieusement distribuée par l’artiste ; des amours broyent les couleurs ; d’autres essayent leurs crayons, des zéphirs chargés des présens de Flore s’offrent pour modèles ; les Graces forment grouppe avec l’Amour enfant ; elles lèvent mystérieusement le voile qui couvre son berceau ; ce petit Dieu est endormi.
Les habitans se chargent des frais du mariage de la Rosière et de ceux de son premier accouchement, et ils tiendront l’enfant aux fonts baptismaux.
C’était l’ancienne petite Héloïse Guérineau, qui, au premier acte de la Gipsy, représentait Elssler enfant.
Tels on voit les enfants exprimer par des sons vifs ou tendres, gais ou tristes, les différentes situations de leur âme. […] Lorsque les enfants viennent à exprimer leurs sensations par des mots, ils ne sont entendus que des gens d’une même langue, parce que les mots sont de convention, et que chaque société ou peuple a fait sur ce point des conventions particulières. […] Parmi les Juifs, le cantique chanté par Moïse et les enfants d’Israël, après le passage de la mer Rouge, est la plus ancienne composition en chant qu’on connaisse. […] Royer, maître à chanter des Enfants de France.
tel enfant, né pour plaire, devient maussade et ennuyeux. Voilà l’image du poète dans celui du père, et l’exemple du drame dans celui de l’enfant. […] Tircis désespéré n’a d’autre ressource que celle de la vengeance ; il attaque Aristée avec cette fureur et cette impétuosité qu’enfante la jalousie et le dépit de se voir méprisé : celui-ci se défend ; mais, soit que l’excés du bonheur énerve le courage, soit que l’amour satisfait soit enfant de la paix, il est prêt à succomber sous les efforts de Tircis ; ils se servent pour combattre de leurs houlettes ; les fleurs et les guirlandes composées par l’amour et destinées pour la volupté, deviennent les trophées de leur vengeance : tout est sacrifié dans cet instant de fureur ; le bouquet même dont Thémire a décoré l’heureux Aristée, ne sauroit échapper à la rage de l’amant outragé.
J’appuierai ensuite ce sentiment par des exemples vivans que l’on ne pourra rejetter, si l’on est enfant de la nature, si la simplicité séduit, si le vrai semble préférable à cet art grossier qui détruit l’illusion, et affoiblit le plaisir du spectateur. […] Si ce charme diminue, si tel enfant cesse de plaire, si ses bras paroissent moins bien dessinés, si la tête n’a plus cet agrément qui séduisoit le spectateur, c’est qu’il grandit, que ses membres en s’alongeant, perdent de leur gentillesse, et que les beautés réunies dans un petit espace, frappent davantage que lorsqu’elles sont éparses. […] Je vous laisse à penser, Monsieur, s’il est possible d’imaginer que de pareils fardeaux aient été crées pour la danse ; ajoutez encore l’attirail, le ventre, les mollets, les cuisses postiches et les échasses, et vous verrez qu’il n’est pas probable que cet accoûtrement ait été imaginé pour un art enfant de la liberté, qui craint les entraves d’une mode embarrassante, et qui cesse de se montrer dès qu’il cesse d’être libre.
Mme Duvernay confia d’abord son enfant au maître de danse Barrez, puis à Vestris qui l’éleva dans le plus pur (ou, si l’on veut, dans le plus impur) esprit du dix-huitième siècle. […] On finit par découvrir la belle enfant dans un couvent.
Le moyen qu’il ne prévit pas qu’il se trouverait tôt ou tard des hommes rigides qui refuseraient de se prêter aux suppositions de la Fable, des Philosophes sévères dont la raison serait rebutée des prestiges de la Magie, des esprits forts pour qui la plus belle machine ne serait qu’un jeu d’enfants.
Les sauvages irrités de voir leur culte profané, lèvent tous leurs massues pour massacrer et les adorateurs et la suite de l’enfant de Cythère ; ils tournent même leur rage et leur fureur contre lui ; mais que peuvent les mortels, lorsque l’Amour commande ? […] L’Amour sous la forme d’un corsaire, le commande ; les jeux et les plaisirs sont employés aux différentes manœuvres ; une troupe de Nymphes vétues en Amazones sont les soldats qui servent sur ce bord : tout est élégant, tout annonce et caractérise enfin la présence de l’enfant de Cythère.
Voilà une danseuse qui, par l’élégance, la grâce et la décence de ses manières et de sa danse, a acquis cela qu’un roi dit à ses enfants de la saluer, qu’une reine l’admet à sa cour dans ses causeries intimes ! […] Mais Rahel reconnaît que les défauts mêmes qu’elle censure séduisent le public, cet enfant.