Pareille impiété ne méritait pas moins Sans doute que des coups de poings : Mais coups de poings à gens d’épée, Pour venger un objet digne de mille Autels, Et de qui la France est charmée !
Ils portaient la fameuse Toison d’or, dont ils couvrirent la table, après avoir dansé une Entrée noble qui exprimait leur admiration à la vue d’une Princesse si belle, et d’un Prince si digne de la posséder. […] J’ai appris l’union de deux Amants dignes de vivre l’un pour l’autre, et j’ai senti pour la première fois, depuis mon malheur, quelque mouvement de joie.
63 CLION, DÉESSE de l’HISTOIRE, Sous qui j’ouvre mon Écritoire, A là, pour son plus digne Ébat, L’Image d’un fameux COMBAT, Et surtout est considérée Ladite Martiale ENTRÉE Où les Combattants admirés Se portent des Coups mesurés, Autant d’Estoc comme de Taille, Sans ensanglanter la Bataille ; Et puis, par un plaisant Refrain, Tous cabriolent sur la fin. […] Avec elles sautent, de plus, Les Neuf FILLES de PIERUS, Aussi dessous d’autres Visages, Non moins dignes de nos Hommages, Mais de qui l’une est hors de Pair, Ce qui vous paraîtra tout clair En lisant seulement en marge Leurs Noms qui s’y trouvent au large69.
Oui, foi de sincère Mortel ; Et, si vous allez à l’HÔTEL,87 Vous y verrez plusieurs ENTRÉES, Toutes dignes d’être admirées, De son dernier BALLET ROYAL, Si galant et si jovial, Avec diverses Mélodies Et mêmes les deux COMÉDIES Qu’y joignit le tendre QUINAULT, Où la TROUPE fait ce qu’il faut Et ravit, par maintes Merveilles, Les Yeux ensemble et les Oreilles.
Lorsqu’il s’élèvera parmi nous quelque grand talent assez instruit des possibilités de l’Art, pour se les rendre propres, sa place, n’en doutons point, lui sera marquée dans l’histoire des Artistes fameux, à côté des Pylades et des Bathylles ; et sa Danse digne seule de ce nom sera désormais appelée la Danse Française.
L’Illustre Dame de MARCÉ122 (Et de bonne part je le sais), Comme Personne ingénieuse, Inventa ce Déguisement, Et, non sans applaudissement, Fut pour cela de chaque ALTESSE La digne et brave Atournaresse.
Les gens de bon sens diront qu’il est bien digne de la métaphysique et de la religion qu’elles se résolvent en art, en musique et en poème : toutes ces fumées sont bien faites pour répondre les unes des autres.
Une, de Masques non follets,91 Mais sérieux et des mieux faits, Pleins de Bravoure et Braverie, Conduits par la GALANTERIE,92 Merveilleusement aussi plût,93 Et chacun volontiers dit chût Lorsque cette aimable Déesse, Avec une voix charmeresse, Ses dignes Maximes chanta, Par qui l’Oreille elle enchanta Tant de Mâles que des Femelles, Qui, certe, les trouvèrent belles.
On y voit, comme en Mignature, Et très délicate Peinture, La belle, et tendre Passion De Diane, et d’Endimion, Charmant Berger qu’aucun n’égale : Et cette Pièce musicale, Contient cent mignonnes beautés, Et cent rares diversités Dignes d’être considérées, Et, voire, des plus admirées. […] Or, pour la mieux embarrasser, L’Amour, en son Art, un grand Maître, Fait, encor, le Berger paraître, Qui, derechef, lui plaît si fort, Que, malgré tout son vain effort, Elle s’en déclare vaincue : Et voilà la Pièce conclue, Hors que les Faunes, avec Pan, Lequel se carre comme un Paon, Les Cupidons, avec leur Sire, Et les Bergers, pour vous tout dire, Viennent, par leurs Chants, et leur Pas, De ce Couple rempli d’Appas, Célébrer l’aimable Aventure : Qui, ce me semble, est la Peinture, Du Triomphe de mon Héros, Si digne d’amour, et de los, Sur la belle et rare Princesse Qui va, de sa Royale Altesse, Répondant à son Amitié, Etre l’excellente Moitié.
Que dire de leurs grands Concerts, Où l’on reconnaît des EXPERTS Les Nouveautés et les Merveilles Dignes des Royales Oreilles ?
L’Autrice de ce bel Ouvrage, Femme spirituelle et sage, S’appelle Madame Touzé, Nom digne d’être éternisé, Puisqu’elle est au Monde l’unique Capable de telle fabrique ; Et comme elle n’avait souci De travailler, jusques ici, Qu’à faire d’admirables tresses Pour Prélats, Princes et Princesses, On peut dire avec vérité Que la rare dextérité De cette Ouvrière inimitable, Part un sort assez honorable De son art plus qu’industrieux, En sait faire aussi pour les Dieux. […] Deux jeunes Sœurs belles et sages, Qui charment tout par leurs visages, Mesdemoiselles de Nemours, Dignes des plus nobles amours.
Mais il y a encore une certaine Pyrrhique où l’on voit l’Iliade accouplée avec une polonaise de Chopin ; l’agencement décoratif, les thèmes plastiques touchent au comble du mauvais goût prétentieux et grandiloquent : esthétique digne du hall d’un palace moderne.
On n’admira les Baladins, Plus souples que Cerfs ni que Daims ; On fut charmé des Dialogues, Où, comme dedans les Églogues, On s’entendait sur les douceurs Que produit le beau Dieu des Cœurs : Concluons que, sans lui, la Vie N’est pas un Bien digne d’envie.
Emploi de l’Archimime dans les funérailles des Romains On adopta successivement à Rome toutes les cérémonies des funérailles des Athéniens ; mais on y ajouta un usage digne de la sagesse des Anciens Égyptiens.
Ce seroit ici l’occasion d’en étaler toute la grandeur, de parler de l’éclat de votre Sang, né pour former nos Rois, & de ce haut courage qui en est l’ame : mais il n’est permis qu’à des génies capables de manier adroitement la loüange, de vous en donner une digne de vous, & de raconter toutes les qualitez qui vous font estimer & aimer personnellement de toute la France.
Il en fut réveillé par une famille de simples Citoyens dignes du trône.
Il n’en est point avec ces parties qui ne soit digne d’éloges, et qui ne mérite de trouver place dans l’Histoire des Arts.
Le troisième jour, aux flambeaux, Un grand Ballet, et des plus beaux, Dont était, en propre Personne, Notre digne Porte-Couronne, Avec maint Prince et Grand Seigneur, Et d’autres Gens, qui, par honneur, Comme étant Personnes de marque, Sont dans les Plaisirs du Monarque, Fut admirablement dansé ; Et quand ce plaisir fut passé, On finit toutes ces délices Par des Feux, par des artifices Allumés sur de claires eaux, Si radieux et si nouveaux, Que si les bruits sont véritables On n’en vit jamais de semblables.
La joie sainte des solennités, qui, en passant de l’âme jusqu’au sens, devint bientôt moins pure, les deux sexes qu’elles rassemblaient, la nuit, si propice à la séduction, qui était le temps marqué pour la célébration de presque toutes les grandes Fêtes, plus que tout cela, peut-être le refroidissement de la ferveur, qui ne fut plus capable dès lors d’étouffer les autres mouvements, voilà quels furent les principes d’un débordement intolérable, qui dégrada des pratiques autrefois dignes de louanges.
Couverts d’une armure brillante, animés par une symphonie guerrière, le javelot d’une main, le bouclier de l’autre, ils formaient ainsi des jeux qui flattaient leur vanité, et qu’ils croyaient dignes de leur courage.
Si l’on en croit quelques Historiens, il en était digne.
La plupart de ces objections ne seroient dignes que de mépris, s’il étoit permis de mépriser le péril des ames infirmes ; mais comme ils éblouissent la plupart des gens du monde, toujours aisés à se tromper sur ce qui les flatte, il est à propos de les suivre dans tous leurs écarts, pour tâcher de les ramener.
Loret, lettre du 19 février 1661 Dans fort peu, le Ballet du Roi, Fort divertissant, sur ma foi, Qu’on intitule (que je pense) Le Ballet de l’Impatience, Dans le Louvre se dansera, Et, sans doute, admiré sera : Car c’est chose très véritable Qu’il est beau, qu’il est admirable ; J’en vis (dont je fus ébaudi) La Répétition, Jeudi, Où, sans vanité, je puis dire Que j’étais placé comme un Sire ; Et, foi de sincère Normand, Le tout me parut si charmant, Que, du Roi, l’auguste prestance, Des Princes et Seigneurs la Danse, Et les concerts mélodieux Me semblèrent dignes des Dieux.
Je ne dis rien des huit Entrées, Qui méritent d’être admirées, Où Princes et Grands de la Cour, Et nôtre Roi digne d’amour, En comblant nos cœurs d’allégresse, Font éclater leur noble adresse ; Je laisse les Concerts galants, Et les habits beaux et brillants, J’omets les deux Egyptiennes Ou, si l’on veut, Bohémiennes,30 Qui jouèrent audit Ballet Admirablement leur rolet, Et parurent assez charmantes Avec leurs atours et leurs mantes : De la Du-Parc, rien je ne dis, Qui rendait les Gens ébaudis Par ses appas, par sa prestance, Et par ses beaux pas et sa danse ; Enfin, je ne décide rien De ce Ballet qui me plût bien : Cette Pièce assez singulière Est un In-promptu de Molière ; Et comme les Bourgeois, un jour, Verront ce spectacle à leur tour, Où l’on a des plaisirs extrêmes, Ils en pourront juger eux-mêmes : Mais présentement écrivons Autres choses, si nous pouvons.
Robinet, lettre du 4 octobre 1665 Mais, pour achever ce Chapitre Et pour dépêcher notre Épître, Parlons de l’IN-PROMPTU follet ALIAS du joli Ballet Qu’on fit et dansa le Jour même, Par une diligence extrême, Qui montre qu’un simple FIAT Suffit à notre POTENTAT, Comme aux DIEUX dont il est l’IMAGE, Plus digne d’encens et d’hommage.
Il était aisé de combiner les différentes Entrées du grand Ballet de manière qu’elles concourussent toutes à l’objet principal qu’on s’y proposait, et d’y procurer aux Danseurs des occasions d’y développer les grâces de la Danse simple ; mais la Danse composée, celle qui exprime les passions et par conséquent la seule digne du Théâtre, ne pouvait y entrer qu’en passant.
Un jeune AVOCAT la suivait,89 Que fort versé l’on tient au Droit, Et qui, par un très digne zèle, Ne le pratique que pour Elle.
Le digne homme me répondit — en faisant jabot : — Je le crois fichtre bien ! […] Pipelet trouve bien trop laid Le sort obscur des femmes qui tricotent, Dignes des bourgeois épais qui radotent Comme aux temps lointains où Berthe filait !
[Je suis] trop heureux si le public la trouve digne de la protectrice éclairée qui, au défaut du talent, a bien voulu par son suffrage encourager les efforts de l’auteur.