Du menuet On a abandonné depuis longtemps le menuet, et il n’est plus d’usage dans les danses de société, cependant il renferme tous les principes de l’art ; et il est facile de démontrer qu’on ne peut parvenir à danser, je ne dis pas bien, mais même médiocrement sans s’y être appliqué : cette danse développe les membres, leur donne des contours gracieux, du moelleux et de la justesse dans les mouvements, de l’aplomb et du soutien dans l’équilibre du corps ; et si la plupart des danseurs ont des attitudes forcées, des mouvements durs et un équilibre mal assuré, c’est qu’ils ignorent ou qu’ils n’ont pas assez pratiqué ces premiers principes ; aussi voit-on la plupart des danseurs modernes se placer comme des mannequins et se mouvoir comme des automates ; j’invite donc les amateurs à ne point le négliger ; il est très-important de s’appliquer à le bien apprendre, d’autant plus qu’il est à l’art de la danse ce qu’est l’a, b, c, à l’égard des mots et des discours.
La Musique qui n’exprimerait pas ; la peinture qui ne serait qu’un vain assemblage de couleurs ; la Poésie qui n’offrirait qu’un arrangement mécanique de mots ; la Danse de laquelle il ne résulterait aucune image, ne pourraient être regardées, que comme des productions bizarres, sans art, sans vie, et de mauvais goût.
Cela s’appelle prendre les gens au mot ; eh bien, je vais rétrograder encore et oublier un instant le présent, ce moment fugitif, que vous savez fixer et que vous rendez si précieux.
Nous n’avons point de définition de ce mot parfaitement satisfaisante : je crois cependant utile au progrès des beaux-arts qu’on en cherche la véritable signification, et qu’on la fixe, s’il est possible. […] Voilà donc la fureur poétique établie dans le monde comme un rayon de lumière transcendante, comme une émanation sublime d’en-haut, enfin comme une inspiration divine, toutes ces expressions en Grèce et à Rome étaient synonymes aux mots dont nous avons formé en français celui d’enthousiasme. […] Observez que je parle ici de l’âme d’un homme de génie ; parce que j’entends par le mot génie, l’aptitude naturelle à recevoir, à sentir, à rendre les impressions du tableau supposé. […] Le style figuré chez des peuples instruits, tels que le nôtre, devient insensiblement le style ordinaire ; et c’est par cette raison que le mot génie, qui ne désigne que l’instrument indispensable pour produire, a été successivement employé pour exprimer la cause qui produit. Observez encore que je n’ai point employé le mot imagination, qu’on croit communément la source unique de l’enthousiasme ; parce que je ne la vois dans mon hypothèse que comme une des causes secondes, et telle (pour m’aider encore d’une comparaison prise de la Peinture), telle, dis-je, qu’est la toile sous la main du peintre.
Tandis qu’il prononçait ces deux mots « ma collection », un air de respect se répandit sur son visage. […] Sur ces mots, nous prîmes jour et le petit vieux nous quitta. […] Avec des mots simples, il communiquait les impressions d’art les plus intenses.
Lorsque le génie ne dirige pas tous ces mouvemens, et que le sentiment et l’expression ne leur prêtent pas des forces capables de m’émouvoir et de m’intéresser, j’applaudis alors à l’adresse, j’admire l’homme-machine, je rends justice à sa force, à son agilité ; mais il ne me fait éprouver aucune agitation ; il ne m’attendrit pas, et ne me cause pas plus de sensation que l’arrangement de mots suivans : Fait.. pas.. le.. la.. honte.. non.. crime.. et.. l’échafaud. Cependant ces mots arrangés par le poète, composent ce beau vers du Comte d’Essex : Le crime fait la honte, et non pas l’échafaud. […] Qu’un homme de génie arrange les lettres, forme et lie les mots, elle cessera d’être muette, elle parlera avec autant de force que d’ênergie ; et les ballets partageront alors avec les meilleures pièces du théatre la gloire de toucher, d’attendrir, de faire couler des larmes, d’amuser, de séduire et de plaire dans les genres moins sérieux.
Lorsque toutes ces parties ne sont pas mises en œuvre par l’esprit, lorsque le génie ne dirige pas tous ces mouvements, & que le sentiment & l’expression ne leur prêtent pas des forces capables de m’émouvoir & de m’intéresser ; j’applaudis alors à l’adresse, j’admire l’homme machine, je rends justice à sa force, à son agilité ; mais il ne me fait éprouver aucune agitation ; il ne m’attendrit pas, & ne me cause pas plus de sensation que l’arrangement des mots suivants : fait.. pas.. le.. la.. honte.. non.. crime.. […] Cependant ces mots arrangés par le grand homme composent ce beau Vers du Comte d’Essex : Le crime fait la honte & non pas l’échafaud. […] Qu’un homme de génie arrange les lettres, forme & lie les mots, elle cessera d’être muette, elle parlera avec autant de force que d’énergie, & les Ballets alors partageront avec les meilleures Pieces du théatre la gloire de toucher, d’attendrir, de faire couler des larmes ; & d’amuser, de séduire & de plaire dans les genres moins sérieux.
Le directeur tira une carte de sa poche, y traça quelques mots et me la tendit. […] Je ne comprenais pas un mot et personne autour, de moi, je crois, ne comprenait davantage. […] Tandis que je m’en allais, une voix d’or — la voix d’or — se mit à résonner, disant des mots que je ne pouvais pas comprendre. « Je t’aime ! […] Je ne comprenais pas un mot de ce qu’elle disait, mais chaque syllabe me faisait vibrer. […] Sarah prononça, en retour, quelques mots harmonieux en anglais.
Que dire encor des Ornements, De tous les riches Changements Par qui la Scène est si brillante, Et si superbe, et si riante, En un mot, du pompeux Tombeau De leur Scaramouche nouveau ?
C’est la traduction du mot grec Pantomime, de laquelle on se servait à Rome comme du mot Grec même.
Premiere attitude pour le contretems en allant du coté gauche [Légende intérieure] [de part et d’autre] chemin du bras Sçavoir, lorsque vous avez les pieds à la deuxiéme position, & le corps posé sur les deux jambes : ainsi qu’il est representé par cette premiere Figure dont les deux bras sont étendus & où sont ces mots à chacun, chemin du bras, ce qui est pour faire remarquer de quelle situation les bras se doivent plier. […] Deuxieme attitude pour le Contretems de coté [Légende intérieure] [de part et d’autre] contour du bras de haut en bas Lorsque l’on prend le mouvement du contre-tems, comme cette seconde Figure vous le represente : elle a le corps droit sur les deux jambes, la tête droite, les genoux pliez, & la ceinture ferme, mais en vous relevant en sautant, vous retombez sur le pied gauche, & vos bras s’étendent par le contour qui est exprimé par ces mots, contour du bras de haut en bas, ce qui est à l’un & à l’autre : afin de faire comprendre que les deux bras font le même mouvement à la fois.
Pourquoi fallait-il qu’un comédien vînt geindre devant la Madone des vers de Maurice Rostand en ajoutant à chaque mot des syllabes supplémentaires ?
Les bras de ce pas sont des moins embarrassans, & la raison en est facile à comprendre, comme je vais vous l’expliquer en peu de mots ; ce pas se fait en place & ne marche pas, il ne fait point non plus de grands mouvemens qui demanderoient beaucoup de force : ce n’est à proprement parler qu’un jeu de cou-de-pied qui engage les autres jointures à faire aussi quelques mouvemens : ainsi dans les bras ce ne sont que les poignets qui s’émouvent ; Sçavoir une fois de bas en haut, & l’autre de haut en bas.
. — Première leçon : Qu’est-ce qu’on entend par ces mots : faire la cour ? — Définition. — La blonde ; son tempérament, ses allures, ce qu’il faut être pour réussir près d’elle. — Eve, Vénus, mademoiselle Marquet. — Ravel. — Son opinion sur les blondes. — En mot d’un de mes amis. — La brune. — Définition de la brune. — Comment on doit lui parler. — La rousse. — Moyen de réussir auprès d’elle. — Les grises et les blanches. — La femme grise bas-bleu. — Le mépris qu’il faut avoir pour leurs amants. — Moi. — Les chauves. — Les perruques. — Celle de mademoiselle L***. — Une mèche de ses cheveux. — Un malin — Une de ses manières de se présenter à une femme. — Pourquoi mademoiselle S*** ne rit jamais. […] Qu’est-ce que vous entendez par ces mots : Faire la cour ?
Il n’en savait pas un mot ! […] Il répéta les mots « mère » et « malade » en allemand. […] Après dix minutes qui me semblèrent un siècle, tant j’étais désireuse de savoir, il rouvrit les yeux et me dit en allemand : — Non, non, votre mère ne mourra pas : Je sentis ce qu’il disait et compris les mots « mère » et « non ».
Un ouvrage didactique doit présenter toutes les faces de l’objet qu’il traite ; j’ajouterai encore que les licences sont permises dans le style épistolaire ; qu’on peut effleurer un sujet, le quitter, le reprendre, l’approfondir et le développer ensuite ; enfin j’observerai que quand on écrit sur un art en artiste, on ne peut se dispenser d’employer les mots thecniques qui lui sont propres ; car chaque art à son langage particulier ; si l’on changeoit les mots consacrés par l’habitude et adoptés par l’usage, on deviendroit inintelligible à ceux qui les cultivent et à ceux qui les chérissent. […] J’ai fait l’éloge justement mérité de la pantomime des anciens et j’ai confondu ce mot avec celui danse. […] Ce mot a donc été employé a contre-sens, et la dénomination qui convient aux fêtes, aux jeux et aux cérémonies de l’antiquité est celle de marches figurées sur des choeurs de musique instrumentale et vocale. […] Quelques auteurs ont cherché l’étymologie du mot ballet et ils se persuadent l’avoir trouvé en disant : anciennement on dansoit en jouant à la paume ; le mot ballet, dérive donc du mot balle. […] Les mots ballet et danse sont presque sinonimes.
Le mot costume, que l’on doit aux Italiens, s’est naturalisé en France : il n’étoit employé jadis que pour la peinture, la sculpture et le théâtre. Les François lui ont donné la plus grande extension, et il est devenu le mot à la mode. […] Ou ne sera pas étonné de la banalité de ce mot, lorsqu’on apprendra qu’il n’y à plus d’ouvriers ni d’artisans en France, et que par un miracle de la folie, ils ont été transformés en artistes. […] Il me reste maintenant à vous dire, Monsieur, quelques mots sur les convenances ; car elles sont, pour ainsi dire, filles du goût et du costume.
Demonstration de l’ouverture de jambe Ainsi, si vous devez faire l’ouverture de jambe du pied gauche, il faut avoir le corps posé sur le droit à la quatriéme position, pour que la jambe qui est derriere se leve de sa position, & marche lentement en passant près de la droite, & se croisant devant en forme de demi cercle qui se finit à côté ; & cette jambe reste en l’air pour faire tel pas que votre danse le demande ; mais afin de vous en donner la démonstration dans toutes ses circonstances, je dis que lorsque la jambe gauche vient pour se croiser devant qu’elle s’étende en s’aprochant, & lorsqu’elle se croise, son genou se plie, & qu’il s’étend en terminant le demi cercle : ainsi qu’il est exprimé par cette Figure où sont écrits ces mots, demi cercle que la jambe fait.
Robinet, lettre du 20 février 1672 Depuis quinze Jours on redanse, En la Royale Résidence, Ce Ballet fait, non sans grands frais, Nommé le Ballet des Ballets : Où, pendant sept heures qu’il dure, Sans qu’aucun ennui l’on endure, On voit les extraits éclatants, De Ballets faits depuis vingt ans, De qui l’on a pris les entrées163 Les Concerts les mieux concertez En un mot, toutes les beautés Qui, le plus, notre Cour, charmèrent Pendant le temps qu’ils les dansèrent.
Lucien, en nous donnant des préceptes sur la Danse Pantomime, n’a pas dit un seul mot des unités ; et nous n’avons pas d’autre Maître. […] Le mot d’Horace, que j’ai placé à la tête de cet écrit, me le fait espérer.
Il faut plusieurs mots, pour exprimer une pensée : un seul mouvement peut peindre plusieurs pensées, et quelquefois la plus sorte situation.
Vous savez le mot d’une danseuse qui exigeait une grosse somme pour danser pendant un mois à Pétrograd. […] On composerait une anthologie amusante avec les mots qui s’échangent au foyer de la danse, depuis cent cinquante ans, entre les vestales de la chorégraphie et les habitués : mots drôles, mots profonds, mots de situation, mots représentatifs d’états d’âmes.
. — Un mot de Roqueplan. — Pilvois et Carabin. — Est-il du Jockey ? […] — Hérivaut ou Hairiveaux. — Leçons de boxe. — Stoikoff. — Les deux Fiocre — Un mot de Xavier Aubryet. — Pilatte, Fonta, Morando, Baratte, Lamy. — Léontine Beaugrand. — Vers de danseuse. — De minimis non curat prætor. […] Albéric Second tenait pour tacqueté ; Janin penchait pour tiqueté ; et chacun défendait son mot jusqu’à ce que la guerre arrivait, et qu’elle nous en donnait, en veux-tu, en voilà, du tiqueté et des tacqueté !
Mais, toutefois, veuille, ou non veuille, Puisqu’il faut remplir notre feuille, Je vais sur le rapport d’autrui En dire deux mots aujourd’hui ; Et sans, pourtant, observer d’ordre, Dût-on sur moi dauber, ou mordre, Mais rien que généralement, Ne pouvant pas faire autrement.
Prudhon, un personnage impressionnant qui ne disait pas un mot. […] A mon grand déplaisir, j’eus plus tard le mot de l’énigme. […] » Je m’excuse de reproduire ici des mots si élogieux, alors que j’en suis l’objet, — encore ai-je supprimé des épithètes au passage, car M. […] Il avait appuyé fortement sur les mots subventionné et stupide.
Mais lorsque vous pliez sur le pied droit & que le gauche du même tems se croise (ainsi que je l’ai deja dit dans la maniere de le faire) en vous relevant sur la pointe des pieds, le bras s’étend en faisant un rond du coude & du poignet : de même que ces mots, rond du bras fait entier, l’expriment, ce qui accompagne le corps dans le tour qu’il fait, & le bras se tournant doucement de bas en haut un tour entier, revient dans la même attitude qu’il est dans cette figure.
Enfin, ce Ballet magnifique, Moitié grave, moitié comique, Id est pompeux et jovial, Se peut nommer vraiment Royal ; Et si l’on me fait cette grâce De m’y donner, encore, place, Il sera (je pense) à propos D’en dire encor deux petits mots : Mais si l’entrée on me refuse, Foi de Poète, ou foi de Muse, Et, même, foi d’Homme de bien, Je jure de n’en dire rien Dans mon autre futur Ouvrage, Ô Quel malheur ?
Jeudi, ma chance fut meilleure, Car m’y rendant d’assez bonne-heure, La sage Dame de Beauvais, Dont beaucoup d’estime je fais, Et que l’on chérit et révère Dans la Cour de la Reine Mère, M’y fit entrer, m’y fit placer, Dieu l’en veuille récompenser : Enfin, par la bonté d’icelle, Ayant pour siège une bancelle, Tantôt assis, tantôt debout, Je vis bien, et de bout-en-bout Ce plaisant Ballet qui se pique De musical et de comique, Et voici deux mots du sujet.