Les belles proportions de sa taille, la noblesse de sa figure, l’harmonie enchanteresse de ses mouvemens, et le fini précieux d’une exécution d’autant plus étonnante qu’elle étoit toujours facile, et que les éfforts du corps étoient sans cesse dérobés par les graces ; tant de perfections réunies lui obtinrent le plus brillant succès tant à la cour qu’à la ville.
« Mme Hanako écrivait-il, est à la ville une petite personne, délicieusement curieuse et charmante, qui, en ses belles robes bleues ou vertes, brodées de fleurs multicolores, ressemble à une poupée précieuse ou à une idole joliment animée qui aurait un babil d’oiseau. […] Sur la scène, une autre femme, en chapeau de ville, un cahier de notes à la main, très aimable aussi et précise en ses indications et ses demandes, se mêlait à Jean-Baptiste demi nu, à Hérode en manteau de pourpre, à Hérodias superbe sous ses voiles, et faisait fonction de régisseur (on ne peut pas dire encore régisserice).
(B) Brandons Brandons, danse des brandons ; on exécutait cette danse dans plusieurs villes de France, le premier dimanche de carême, autour des feux qu’on allumait dans les places publiques ; et c’est de là qu’on leur avait donné le nom de brandons. […] Les ordonnances de nos rois ont sagement aboli ces danses, ainsi que les baladoires [voir Baladoire] les nocturnes, et celles qui se faisaient dans nos églises : cet usage était si fort enraciné, que malgré les sages précautions des évêques et des magistrats, il subsistait opiniâtrement dans quelques villes du royaume.
Gardel ; ma réponse sera courte, j’habite une petite ville a cinq lieues de Paris ; à mon âge on se déplace difficilement.
C’est une tournée provinciale assez médiocre, mais Brichanteau a été de tout temps fasciné par Paris, la ville tentaculaire, dispensatrice de gloire.
Dans quelques villes considérables de province, plusieurs particuliers se réunissent pour entretenir à leurs dépens des musiciens qui forment un concert. […] Il n’est guère de ville en Europe où on ait tant de goût pour les Arts, dont les habitants soient aussi bons citoyens, et où les grands principes des mœurs soient si bien conservés : l’opulence ne les a point détruits, parce qu’elle n’y fleurit que par le travail et l’industrie. Le Commerce seul fait la richesse de la ville de Lyon, et la bonne foi est le grand ressort de cette utile et honnête manière d’acquérir. […] Les poèmes immortels de Quinault étaient tous coupés pour la déclamation : la cour et la ville étaient contentes de ce genre ; elles n’avaient ni ne pouvaient avoir l’idée d’un autre. […] En fallait-il davantage à un musicien que la cour et la ville louaient sans cesse, qui pour soutenir son théâtre, se trouvait sans doute pressé dans ses compositions, et qui marchait au surplus en proportion des forces de ses exécutants et des connaissances de ses auditeurs.
Corneille Tacite nous apprend que Néron fit aussi servir les Chrétiens à de semblables spectacles, après l’embrasement de Rome, pour tâcher de se disculper de l’incendie par lequel il avoit détruit une partie de cette superbe ville.
On trouve encore dans les Antiquitez de Fauchet, Liv. 8, chap. 7, que près la Ville d’Autun, environ la saint Jean, il se fit un orage si prodigieux, qu’il tomba des nuées un glaçon de vingt à vingt-cinq pieds de longueur, de sept pieds de large, & de deux pieds d’épaisseur, sur lequel, disent quelques anciennes Chroniques, l’on vit des raies & des caracteres comme des notes, qui sembloient marquer l’impression des sons du tonnerre, comme sur un papier de Musique ; ce qui a été regardé comme un prodige, mais qui peut faire croire que la Musique naturelle réside & produit ses effets dans tous les élémens.
Mais, à mon grand ennui, je ne devais pas débuter avant un mois et n’arrivais même pas à savoir par quelle ville je commencerais.
Hé bien, on le lui montrera, en faisant ce qui n’a jamais été fait dans une ville où les ressources sont immenses en ouvriers et en artistes de toute espèce.
Après avoir composé la Musique des divers Ballets dont je viens de parler, il entreprit de donner aux yeux de la Cour & de la Ville ces Tragedies Lyriques qui font encore l’admiration & le charme des Spectateurs.
Berger ; en 1747, après la mort de celui-ci, les sieurs Tréfontaine et Saint-Germain furent chargés de la régie de l’Opéra ; enfin, en 1749, le roi donna à la ville de Paris la direction générale de l’Académie royale de Musique, sous les ordres de M. le comte d’Argenson, ministre et secrétaire d’état ayant le département de la maison du roi. […] Cette mesure forme une des principales époques de l’Opéra ; elle occupa vivement le public ; on la regarda comme d’un heureux présage pour l’avenir ; on la comparait à l’édilité romaine, qui confiait aux magistrats de la ville le soin des spectacles publics. […] Mademoiselle Prévôt resta ensuite, pendant plus de vingt-cinq ans, en possession des suffrages de la cour et de la ville ; elle fut remplacée par la demoiselle Salé, dont on vantait l’élégante gravité ; enfin, le nom de Camargo est depuis trop long-temps inscrit dans le panthéon de la danse, pour qu’il soit nécessaire de rien ajouter aux louanges qui nous ont été transmises par les contemporains de cette danseuse, sur sa grâce vive et légère. […] L’Académie royale de Musique avait été dirigée par des mains bien diverses depuis son introduction en France : tantôt administrée par la ville de Paris elle-même, tantôt par ses délégués, tantôt par le ministère de la Maison du roi, et placée sous le patronage de messieurs les gentilshommes de la chambre, en 1791, elle avait été rendue à la municipalité de Paris. […] On y sait les faits de la Cour, ceux de la ville et ceux de l’Europe.
Je n’ai donné que des indications ; mais, en matière de stratégie, lorsqu’on connaît l’intérieur de la place, la ville, dit-on, est à moitié prise.
*** Voici, maintenant, une histoire non point plus probante mais plus caractéristique : Un après-midi, la fille d’un architecte fort connu de la ville de Paris avait amené sa fillette à une matinée au cours de laquelle j’apparaissais.
J’invitai tout le beau monde de la ville.
Cyprien s’exprime ainsi : « Le pantomime est un monstre, qui n’est ni homme ni femme, dont toutes les manières sont plus lascives que celles d’aucune Courtisanne, et dont l’art consiste à prononcer avec des gestes : cependant, continue-t-il, toute la ville se met en mouvement pour lui voir réprésenter les iniquité, et les infamies de l’antiquité fabuleuse. » En écrivant à Donat sur les horreurs de l’amphithéatre, il dit en parlant des pantomimes « qu’on dégrade les mâles de leur sexe, pour les rendre plus propre à faire un métier déshonnête ; et que le maître qui a su faire ressembler davantage un homme à une femme, est celui qui passe pour avoir fait le meilleur disciple ; sa réussite fait sa fortune. » D’après cette assertion, il est à présumer que les hommes, qui éxercoient la profession du théatre, étoient esclaves.
La Danse étoit si recommandable dans les premiers tems, que Lucien dit qu’elle ne fut point admise dans les jeux Olympiques, parce que les Grecs ne crurent pas avoir des prix dignes d’elles ; mais que dans la suite des tems, les habitans de la Colchide l’ajouterent à leurs jeux publics : ce qui passa en usage chez les Grecs, chez les Romains, & presque dans toutes les villes du monde. […] Celle du premier jour de Mai fut ensuite célébrée par toute l’Italie : la jeunesse de l’un & de l’autre sexe sortoit des villes en dansant au son des instrumens, pour aller chercher des rameaux verds ; ils les posoient devant les portes de leurs parens & de leurs amis, qui les attendoient avec des tables garnies dans toutes les rues, qui étoient illuminées le soir, où l’on dansoit des danses publiques ; desorte que ce jour-là il n’étoit pas permis, sur peine d’amende, aux gens de quelque âge & de quelque qualité qu’ils fussent, de paroître sans avoir quelque fleur ou quelque branche de verdure sur soi.
Dieu envoya l’ange Gabriel en une ville de Galilée appelée Nazareth, à une vierge nommée Marie. […] Contre le sacrement de l’Eucharistie, parce que par là on chasse Jésus-Christ de la ville spirituelle de son ame où l’on l’a reçu, pour aller le crucifier dans les assemblées mondaines.
Venez… allons, venez, ou je fais chercher un sergent de ville.
. — Les sergents de ville me regardent en riant, je suis sûr que j’ai l’air d’un gandin qui attend sa bonne amie… (Il s’éloigne un peu.)
Auguste n’attendit pas longtems, Hilas enivré d’amour-propre, et soutenu par une populace effrénée défia son maître ; il lui proposa de représenter Agamemnon, et dit insolemment à Pilade : « Je rendrai cette scène en prémier, vous la jouerez ensuite à votre manière ; et le public jugera quel est celui de nous qui mérité le scéptre du talent. » Pilade fier, et vain accepta le défi ; le jour fut pris ; la ville et les faubourgs de Rome furent en mouvement, les uns parurent pour Pylade et les autres pour Hilas.
La flotte d’Ulisse avoit été jettée par une tempête sur les côte d’Italie un Grec de l’armée de ce Prince, nommé Lybas ayant insulté une jeune fille de Témesse, les habitans furieux massacrérent l’auteur de l’outrage ; mais bientôt les Témessiens furent affligés de tant de maux, qu’ils se disposoient à abandonner entièrement leur ville, quand l’Oracle d’Apollon leur conseilla d’appaiser les mânes de Lybas, en lui faisant bâtir un temple, et en lui sacrifiant tous les ans une jeune fille.
Beaucoup de respectability, à la ville comme au théâtre. […] Aussi pimentée que les écrevisses à la sauce de sa ville natale.
Dans les plus grandes Villes d’Italie, on ne voit l’Opéra tout au plus que pendant trois mois de l’année, et on y songe à la musique tous les jours de la Musique tous les jours de la vie.
La décoration représente un très magnifique péristile du palais de Didon, à travers le quel on voit la mer couverte de la flotte Troyenne, et du coté opposé une partie des édifices de la ville de Carthage, et un bûcher élevé pour faire un sacrifice aux Dieux.
Quant aux fashionables, si leur vêtement d’intérieur se complétait par un « bonnet luthérien », créé en souvenir des Huguenots, le drap qu’ils préféraient pour leur costume de ville était celui de la nuance « diable boiteux ». […] « J’ai déjà vu au théâtre mainte soirée animée, écrivait Heinrich Adami le 7 août dans l’Allgemeine Theaterzeitung, mais jamais de ma vie je n’ai été témoin d’une effervescence aussi générale, aussi démesurée qu’à la dernière représentation, et surtout après qu’on eut fait trisser la cachucha… Il faut y avoir été pour s’en faire une idée. » Vienne, en 1837, malgré son rang de capitale d’empire, avait encore des mœurs de ville de province. […] Au lieu de se contenter d’applaudir, ils saisirent quelques spectateurs soupçonnés de mauvais sentiments et les poussèrent un peu rudement à la porte, « dans les mains béantes, dit le Charivari, des sergents de ville et des gardes municipaux ». […] Pour toutes ces raisons, Fanny Elssler sollicita de Duponchel, qui la lui accorda, une prolongation de son congé annuel, et, le 9 octobre 1839, elle signait avec une agence américaine un traité par lequel elle s’engageait à donner, contre de brillants émoluments, une série de représentations dans plusieurs villes importantes des Etats-Unis.
Pour moi, je borne l’unité du lieu pour les Danses Pantomimes à toute l’étendue d’un vaste palais de Rois, et même à celle d’une ville.