Les Russes y ont mis beaucoup plus de surprise, une vie et une couleur parfois admirables.
La Musique qui n’exprimerait pas ; la peinture qui ne serait qu’un vain assemblage de couleurs ; la Poésie qui n’offrirait qu’un arrangement mécanique de mots ; la Danse de laquelle il ne résulterait aucune image, ne pourraient être regardées, que comme des productions bizarres, sans art, sans vie, et de mauvais goût.
Robinet, lettre du 8 août 1671 […] À propos, encore, de Trépas, En cet Endroit, n’oublions pas, De marquer que la Tragédie, Où Balthazar perdit la Vie, Fut un Spectacle, Mercredi, Dont Maint, et Maint fut ébaudi, Qui, là, d’entrer, eut Privilège, Savoir au célèbre Collège Que l’on appelle de Clermont : Ou pareils Spectacles se font, Pour y rendre plus solennelle La Distribution annuelle Des Prix établis par le ROY ; Non pas, non, de je ne sais quoi, Mais de Volumes d’importance, Où brille sa magnificence, En faveur des grands Studieux, Pour qui sont ces Prix glorieux.
Nous avons pris l’envers de la vie. […] Cette question renferme à elle seule tous les mystères de la vie demi-mondaine. […] Une des conditions implacables de notre vie, c’est la jeunesse.
Mais comme de tous ceux qui enseignent avec applaudissement l’Art de la Danse, il ne s’est trouvé personne qui en ait écrit les regles, j’ai osé l’entreprendre ; & quoique j’aie fait toute ma vie de serieuses reflexions sur les positions & sur l’équilibre du corps, pour être plus à portée de donner des leçons utiles à mes Ecoliers, je me suis moins fondé sur ma propre experience, que sur l’habileté des plus grands Maîtres, que j’ai eu l’avantage de frequenter. […] Le Public n’attend pas d’un homme comme moi, qui a passé tout le tems de sa vie à étudier & à enseigner la Danse une longue dissertation sur l’origine & l’ancienneté de cet Art : je laisse ce soin aux Sçavans. […] Ils étoient d’ailleurs l’un & l’autre d’un caractere pour le commerce de la vie, que les plus grands Seigneurs se faisoient un plaisir de vivre avec eux, & de les admettre à leurs parties.
Ne riez pas ; je peux m’en vanter, c’est la force de mon âme et la fierté de ma vie que ce sentiment-là ! […] Je n’ai jamais rien été et ne serai jamais rien dans sa vie. […] Je n’avais aucune espèce de notion sur la vie et sur le monde. […] Tu es bien heureuse d’avoir marché sans chaussures toute ta vie. […] Alors j’entre en révolte pour la première fois de ma vie, et je déclare que, si on me contraint, je ne danserai plus ni le lendemain ni jamais.
Il y a une particule qui joue un grand rôle dans la vie de la Lorette, c’est la particule on. C’est l’énigme de toute sa vie, quand elle veut que sa vie soit mystérieuse. […] La vie de la Lorette est un passage du noyer à l’acajou, de l’acajou au palissandre, et souvent un retour du palissandre au noyer. […] Écrivez à une Lorette : Je vous offre pour la vie un cœur constant, L’épître court les chances de rester sans réponse. […] Quand le papillon se fait vieux, il tombe en léthargie sur la fleur où il a butiné, et puis il meurt sans faire aucun effort pour essayer encore la vie.
Les Maures sont terrassés et vaincus ; les uns prennent la fuite, ceux-ci payent de leur vie, l’excès de leur témérité, tandis que ceux-là, foulés aux pieds des vainqueurs et prêts à recevoir la mort, implorent leur clémence, et leur générosité. Le superbe Jarbe, désarmé et renversé par Enée, respire encore la fureur ; mais le Prince Troyen brise ses armes avec mépris et lui laisse la vie. […] Enée frappé du danger de la Reine, vole à ses genoux ; il arrose de ses pleurs les mains de son amante, et fait de vains efforts pour la rappeller à la vie. […] Didon, qui déteste la vie, et qui abhorre ce Roi, refuse avec horreur et sa main et ses secours.
J’étais tranquille dans mon obscurité ; mes vœux étaient ceux, non pas d’un simple bachelier, mais d’une ballerine — ils n’ont forcée à rendre ma vie publique. — Je l’ai rendue publique.
L’homme rare qui réunit la théorie et le talent, s’élève, avec les ailes de l’Aigle, jusqu’au sublime ; l’homme commun qui les confond ou qui les sépare, manque de vues, de force, et d’appui : il rampe toute sa vie, avec la multitude.
Cest pourquoy ie me suis resolu le donnant aux yeux & iugement de tous, de le pouruoir d’une puissante protection, par l’offre que i’en fais a vostre Grandeur, assuré que l’affection quelle a tesmoigné auoir a son subiect par la perfection quelle sen est acquise, ne la pourroit rendre que fauourable a vne ambition qui a pris pour obiect l’vtilité d’un public & laquelle ie desire passionnement (Monseignevr) estre suiuie d’une occasion ou mon affection & ma vie se portent ensemble pour marque que ie m’estime né pour mourir De Vostre Grandeur Le tres humble & tres obeissant seruiteur, F.
Je vous ai caché le secret de ma vie, et si ma pauvre jeune compagne eût vécu, je ne vous l’aurais jamais révélé. […] La mère me reprocha de m’opposer aux distractions nécessaires, disait-elle, à la vie de son enfant. […] Je courus m’enfermer à Autremont, ne connaissant plus d’autre volupté dans la vie que de pleurer et souffrir en liberté. […] Cet enfant que vous avez instruit avec tant de zèle, de patience et de bonté, n’est arrivé à la virilité que pour épuiser, en un jour, toutes les amertumes de la vie. […] Je ne me fusse jamais plaint d’elle, elle se fût plainte de moi toute sa vie.
Les principes, sur lesquels les docteurs de l’Eglise décident que les danses sont de leur nature dangereuses et nuisibles à l’ame, ne sont-ils pas beaucoup plus certains que ceux de la médecine ; et ne doit-on pas beaucoup moins prendre de précautions pour conserver la vie du corps, qu’il faudra nécessairement perdre un jour, qu’on n’en doit prendre pour conserver la vie spirituelle de la grâce, que nous pouvons, avec le secours de Dieu, ne perdre jamais, si nous le voulons ?
On n’admira les Baladins, Plus souples que Cerfs ni que Daims ; On fut charmé des Dialogues, Où, comme dedans les Églogues, On s’entendait sur les douceurs Que produit le beau Dieu des Cœurs : Concluons que, sans lui, la Vie N’est pas un Bien digne d’envie.
Ils y blâment les passions excitées, la vanité, la parure, les grands ornemens qu’ils mettent au rang des pompes que nous avons abjurées par le baptême ; le désir de voir et d’être vu ; la malheureuse rencontre des yeux qui se cherchent les uns les autres ; la trop grande occupation à des choses vaines ; les éclats de rire qui font oublier la présence de Dieu, et le compte qu’il faut rendre de ses moindres actions et de ses moindres paroles ; et enfin tout le sérieux de la vie chrétienne. […] Que si on veut pénétrer les principes de leur morale, quelle sévère condamnation n’y trouvera-t-on pas de l’esprit qui mène aux spectacles, où, pour ne pas reconnoître tous les autres maux qui les accompagnent, on ne cherche qu’à s’étourdir soi-même, pour calmer la persécution de cet inexorable ennui qui fait le fonds de la vie humaine, depuis que l’homme a perdu le goût de Dieu ? […] En vain s’efforceroit-on de mettre ici les saints en contradiction avec les saints, en opposant à ce qu’ont dit contre elles les saints pères, ce qu’on lit dans l’introduction à la vie dévote de saint François de Sales : (c. 23 et 24.)
Le goût de la vie joyeuse était encouragé dans les classes moyennes par la reprise des affaires. […] « Dans les dernières années de la vie du maître, écrit l’excellent biographe d’Haydn, C. […] Toute sa vie Fanny resta fidèle aux habitudes du foyer paternel. […] L’Eglise était indulgente à la vie frivole que l’on menait au pays de Sa Majesté Apostolique. […] Elle avait le spectacle d’une danse frémissante de vie et palpitante d’action.
[5] C’est à vous, respectable et tendre Père, que je dois, après la vie, une éducation, dont peut être je n’ai pas retiré tout le fruit que votre sollicitude attendait.
C’était une Oraison funèbre muette, qui retraçait aux yeux du public, toute la vie du citoyen qui n’était plus.
Ie m’amusois vn iour à considerer d’où procedoit le malheur de plusieurs qui escriuent, que ceux en faueur de qui ils ont employé vne bonne partie de leur vie, ne payent ordinairement tant de sueurs & de veilles que de mocquerie & d’ingratitude, & apres auoir pezé les raisons que ie croyois la cause de ceste iniurieuse mescognoissance ; ie n’en trouuay point de plus forte que ceste naturelle dispatie qui a de tout temps tyrannisé les humeurs des hommes, & qui a donné credit à ce vieil dire, autant d’aduis que de testes. […] Ie sçay donc bien que ceste mienne entreprise donnera pour vn temps de l’entretien aux partisans d’Aristarque, & ne suis pas en doubte qu’elle n’apporte quand & soy de l’estonnement à tout ceux qui me cognoissent, quand ils verront vn effect bien different de celuy qu’ils deuroient attendre de ma nourriture & du premier train de ma vie, mais ceux la cognoistront par le peu de crainte que ie tesmoigne auoir de la caiolerie, que i’ay preferé au mespris & à la mesdisance de quelques vns, l’enuie de proffiter à tous, & ie supplie les autres de considerer, que ce n’est pas vn vice de nous seruir d’vn honneste aduantage lors que la fortune ou l’infortune nous y oblige.
Tu m’aimes pourtant, toi ; il n’y a que cela qui me donne un peu d’aplomb dans la vie. […] Sa démarche est celle d’un homme qui s’abandonne à la vie, plutôt qu’il ne la retient et qui semble avoir renoncé à toute espèce de lutte.
L’amour de ce général ne s’éteignit qu’avec sa vie. […] Elle était déjà fatiguée de la vie religieuse qui la consolerait, avait-elle cru, de ses chagrins intimes, et elle reprit avec empressement sa place à l’Opéra. Le 20 juin 1832 fut une date importante dans la vie de Louise Duvernay. […] Sa vie parut en danger. […] Leur vie était remplie en partie par le travail, passablement dur, qu’exige la profession, en partie par l’intrigue et la galanterie.
Quelques-unes, mais du plus haut prix ; et qui ont la portée du texte religieux à l’église : de celles qui font rêver la vie, ou qui nomment en nous les cimes où elle touche, les abîmes où elle se penche, les autres horizons.
— Je ne sais pas, ce qu’on voudra, ma vie, mes impressions, des leçons de tenue et de maintien, tout ce qui me passera par la tête, je veux devenir une femme littéraire, j’ai envie d’être de l’Académie. […] IV Est-ce que cela va bien vous amuser que je vous raconte ma vie ?
Il ne faut que raisonner pour sentir combien l’instruction est utile, combien les connoissances abrègent les longueurs et rapprochent les distances, combien elles applanissent les difficultés, la réflexion fait appercevoir le but qu’il faut atteindre et trace la route qu’il faut suivre pour y arriver, la négligence caressée par la paresse, alimentée par l’ignorance, et entretenue par un train de vie scandaleux, oppose aux progrès des artistes une barrière insurmontable. […] Le but constant de la mienne sera de vous plaire, et de vous prouver que mon attachement respectueux pour vous ne finira qu’avec ma vie.
L’auteur, Louis-Lurine, après avoir montré la danse se mêlant, au delà des Pyrénées, à tous les actes de la vie, même à la vie religieuse, en opposait la fougue et le naturel à la correction raide de la chorégraphie française. […] » Justement on pouvait, sans franchir les Pyrénées, admirer à Paris même la vie extraordinaire de la danse espagnole. […] Fanny marqua cette danse espagnole d’une empreinte si personnelle et l’anima d’une telle vie qu’elle en parut l’incarnation la plus parfaite. […] Et ce n’était pas seulement dans la personne de la première danseuse que s’incarnait la vie décidément affranchie. […] Pendant la première semaine de novembre, Fanny fut entre la vie et la mort.
J’aurais surtout voulu rester indéfiniment dans la salle obscure à m’abreuver de cette délicieuse et déchirante tristesse que nous cause malgré nous le spectacle d’un être de grâce mêlé aux décevantes et amères choses de la vie.
Dorval indigné d’un ordre aussi barbare, saisit ce fer et veut en frapper le Misogynien ; mais Constance s’échappant des bras de son amant suspend le coup que son frère alloit porter : le sauvage saisit cet instrument il désarme Dorval et veut percer le sein de celle qui vient de lui sauver la vie. […] Un de ses regards rappelle à la vie. […] A ce spectacle, Fernand demeure immobile et sans sentiment, et n’écoutant soudain que son désespoir, il s’y livre tout entier, et tente de s’arracher la vie. […] J’aimerois autant que l’on me dit : je renonce à l’esprit ; je ne veux point avoir d’ame, je veux être brute toute la vie. […] La plupart dédaignent et sacrifient toutes les connoissances qu’il leur importoit d’avoir, à une oisiveté méprisable, à un genre de vie et de dissipation qui dégradent l’art, et avilissent l’artiste.