Il n’y a personne qui ne sache que David suivi d’une troupe de Lévites qui dansoient avec lui, accompagna ainsi l’Arche d’Alliance depuis la maison d’Obédédon où elle étoit en dépôt, jusque dans Jérusalem. […] Il ne lui restoit plus qu’à faire l’éloge de la piété & du zéle des Communautez Ecclesiastiques Séculieres & Régulieres, qui ne souffrent qu’avec peine l’ancien usage de louer des halles & des places publiques à des troupes de Danseurs de corde, Baladins, Saltinbanques, Farceurs, & autres Bouffons condamnez par les Conciles, par les Ordonnances de nos Rois, & par les Arrests des Cours ; parce que le Magistrat plus humain, toujours attentif au bien public, les tolere, seulement ad duritiam cordis, pour des raisons de politique nécessaires au gouvernement.
Lui-même donc, avec sa Troupe, Laquelle avait les Ris en croupe, Fit là le Début des Ébats De notre COUR pleine d’Appas, Par un Sujet Archi-comique, Auquel rirait le plus Stoïque, Vraiment, malgré bon gré ses Dents, Tant sont plaisants les Incidents. […] de la Troupe du Roi.
Robinet, lettre du 31 août 1669 Notre belle et riante COUR Des mieux se grandit chaque jour, Et maintenant elle s’égaie, AU CHÂTEAU SAINT GERMAIN EN LAYE, Dans son Spectacle très charmant, Composé magnifiquement De ravissantes Mélodies, De Ballets et de Comédies, Où la digne TROUPE du ROI Fait miracle, en très bonne foi, Jouant la PRINCESSE D’ÉLIDE, Pièce d’un style fort fluide, Partie en Prose et l’autre en Vers, Et pleine d’Ornements divers, Que, par l’ordre de notre SIRE, MOLIÈRE a faite, et c’est tout dire.
Dans une grande et belle Salle, On vit par la Troupe Royale Représenter ANTIOCHUS, Poème BONUS, OPTIMUS, De l’habile Monsieur CORNEILLE, Qui fait des Rimes à merveille, Et dont les Ouvrages divers Le prônent partout l’Univers.
Robinet, lettre du 31 janvier 1671 […] Le Vendredi, sur nouveaux frais, Tout de nouveau, l’on fit florès, L’on eut, encor, la Comédie, Avec charmante Mélodie, Par cette Troupe, où Floridor, Paraît, toujours, comme un Médor.
Robinet, lettre du 21 juin 1665 […] Dessus la Scène du milieu, La TROUPE plaisante et comique Qu’on peut nommer Moliérique54, Dont le Théâtre est si chéri, Représenta le FAVORI, Pièce divertissante et belle D’une fameuse Demoiselle Que l’on met au rang des neufs Soeurs,55 Pour ses poétiques douceurs.
Loret, lettre du 27 août 1661 La Pièce, tant et tant louée,17 Qui fut dernièrement jouée Avec ses agréments nouveaux, Dans la belle Maison de Vaux, Divertit si bien notre Sire, Et fit la Cour tellement rire, Qu’avec les mêmes beaux apprêts, Et par commandement exprès, La Troupe Comique excellente Qui cette Pièce représente, Est allée, encor de plus beau, La jouer à Fontainebleau, Étant, illec, fort approuvée, Et, mêmement, enjolivée D’un Ballet gaillard et mignon, Dansé par maint bon Compagnon, Où cette jeune Demoiselle Qu’en surnom Giraud18 on appelle, Plût fort à tous par les appâts, De sa personne et de ses pas.
Quelqu’un de là, vient de m’écrire, Que l’on y prit dernièrement, Le nouveau Divertissement Dont la belle Troupe Royale, Avec tant d’éclat, nous régale : Et qu’il fut assaisonné d’Airs, De Pas de Ballet, et Concerts, Qui, je le dis, sans que je raille, Relevèrent, encor, la Paille.
Oui, foi de sincère Mortel ; Et, si vous allez à l’HÔTEL,80 Vous y verrez plusieurs ENTRÉES, Toutes dignes d’être admirées, De son dernier BALLET ROYAL, Si galant et si jovial, Avec diverses Mélodies Et mêmes les deux COMÉDIES Qu’y joignit le tendre QUINAULT, Où la TROUPE fait ce qu’il faut Et ravit, par maintes Merveilles, Les Yeux ensemble et les Oreilles.
[Voir Cordace, Cycinnis, Danse des Lapithes, Emmelie] À Rome et dans toute l’Italie, le premier jour du mois de Mai, la jeunesse sortait par troupes au lever de l’Aurore. […] Les Pères, les Mères, les Parents, les Amis, attendaient toutes ces troupes différentes dans les rues, où on avait soin de tenir des tables proprement servies pour leur retour.
Un Ballet se propose où, dit-on, l’on emploie Trois troupes de Comédiens, De FRANCAIS et D’ITALIENS, Qui par trois IMPROMPTUS y mêleront la joie.
Robinet, lettre du 8 septembre 1668 Nos COMIQUES ITALIENS, Toujours de risibles Chrétiens, Et féconds en Pièces nouvelles, Qui sont magnifiques et belles, En ont une sur le Tapis (C’est sur la Scène que je dis), Qui ne doit rien à ses Aînées, Qu’en leur temps j’ai si bien prônées, Soit pour les changements divers, Pour les Ballets, pour les Concerts, Les Jardins les Architectures, Les Perspectives, les Peintures Et les risibles Incidents, Qui, sans fin, font montrer les Dents Et rire à gorge déployée ; Car toute la Troupe enjouée Y fait des MIRABILIA, Hors la charmante OLARIA, Qui n’a nul rôle en cette Pièce, Féconde Source de Liesse, Et dont le Titre, en quatre mots, Est : LES REMÈDES À TOUS MAUX, Dont j’espère, en quelque autre Épître, Faire un plus digne et grand Chapitre.
Loret, lettre du 24 juillet 1660 Une grande Troupe, ou Famille De Comédiens de Castille Se sont établis dans Paris, Séjour des jeux, danses et ris.
Oui, foi de sincère Mortel ; Et, si vous allez à l’HÔTEL,87 Vous y verrez plusieurs ENTRÉES, Toutes dignes d’être admirées, De son dernier BALLET ROYAL, Si galant et si jovial, Avec diverses Mélodies Et mêmes les deux COMÉDIES Qu’y joignit le tendre QUINAULT, Où la TROUPE fait ce qu’il faut Et ravit, par maintes Merveilles, Les Yeux ensemble et les Oreilles.
La Troupe Royale.
Une troupe de Nymphes, à l’aspect imprévu d’une troupe de jeunes Faunes, prend la fuite, avec autant de précipitation que de frayeur ; les Faunes, au contraire, poursuivent les Nymphes avec cet empressement, que donne ordinairement l’apparence du plaisir : tantôt ils s’arrêtent pour examiner l’impression qu’ils font sur les Nymphes ; celles-ci suspendent en même temps leur course ; elles considerent les Faunes avec crainte, cherchent à démêler leurs desseins, & à s’assurer par la fuite un asyle qui puisse les garantir du danger qui les menace ; les deux troupes se joignent, les Nymphes résistent, se défendent & s’échappent, avec une adresse égale à leur légéreté, &c.
C'était le Gentilhomme de Beauce par la Troupe de l’Hôtel.
Ce petit corps de troupes attache l’oeil et le séduit par la régularité, la prestesse, l’ensemble, la simplicité et l’accord de ses temps et de ses mouvemens. […] L’ordre, l’exactitude et la subordination qui doivent être observés dans tous les états, où un chef commande, sont établis dans la troupe militaire et n’existent point dans la troupe dansante de l’opéra ; d’où il résulte qu’une parfaite exécution est impossible. Si les mouvemeus des troupes sont précis, c’est parce qu’ils sont simples et d’une facile exécution ; si les pas, les figures et les temps de la danse s’exécutent mal, si le tout est privé d’harmonie et ne produit que confusion, c’est parce que le maître des ballets à qui tout est facile, règle trop savament, et que les temps et les pas étant trop compliqués, trop accéléeés et trop difficiles, les figurantes, (surtout quelques novices) ne peuvent ni les saisir de l’oeil, ni les exécuter avec leurs jambes mal exercées.
Loret, lettre du 8 novembre 166437 De Monsieur, la Troupe Comique, Qui sait aussi mettre en pratique Cet Art moralement plaisant, Qui nous charme en nous instruisant, En public, mêmement, expose (Partie en vers, partie en Prose) Un Poème si bien tourné, Et de tant d’agréments orné, Que, certes, si je ne me trompe, Chacun doit admirer sa pompe, Ses grâces, ses naïvetés, Et ses rares diversités.
Avant ce superbe Banquet Qui rend si fécond mon caquet, La COMIQUE et ROYALE TROUPE, Qui semble avoir le vent en poupe, Représenta l’ANTIOCHUS, Poème si beau que rien plus, La dernière des Doctes Veiles Du plus jeune des deux CORNEILLES, Qui n’avait point encore paru Et qui certes a beaucoup plu.
MADAME, qui, par son Teint frais Et par tous ses jeunes Attraits, Ressemble plus à la Déesse, Sans la bienheureuse Grossesse, Aurait été là, trait pour trait, Son incomparable Portrait ; Mais, au défaut de son Altesse, De SULLY la belle Duchesse Tient illec son illustre Rang, Par un honneur tout à fait grand, Et forme la seconde Entrée, Ayant pour sa Troupe admirée La Jeunesse, avec la Beauté, L’Abondance et Félicité, Que représentent quatre Belles,107 Que l’on peut bien prendre pour Elles, Et chacune séparément Pour toutes quatre mêmement. […] Dans la cinq et sixième Entrée, Qui grandement l’Esprit récrée, Des Bouquetiers et des Galants, Tout à fait lestes et brillants, Paraissent, ayant vent en poupe, Et Comus se joint à leur Troupe.
Il allait retourner en Amérique avec une troupe qu’il était venu tout exprès pour engager en Allemagne. Il me paraissait clair que sa seule raison de m’amener en Europe avait été de se procurer les moyens d’engager et de ramener cette nouvelle troupe. […] Le directeur quitta Berlin avec sa troupe, après avoir ramassé tout l’argent qu’il pouvait tirer de moi, et ne me laissant que juste de quoi payer l’hôtel lorsque j’aurais fini le contrat qui me liait au music-hall de Berlin.
Une troupe de nymphes à l’aspect imprevû d’une troupe de jeunes Faunes, prend la fuite avec autant de précipitation que de frayeur ; les Faunes, au contraire, poursuivent les nymphes avec cet empressement que donne ordinairement l’apparence du plaisir : tantôt ils s’arrêtent pour examiner l’impression qu’ils font sur les nymphes ; celles-ci suspendent en même tems leur course ; elles considèrent les Faunes avec crainte, cherchent à démêler leur desseins, et à s’assurer par la fuite un asyle qui puisse les garantir du danger qui les menace ; les deux troupes se joignent ; les nymphes résistent, se défendent et s’échappent avec une adresse égale à leur legèreté, etc.
Une marche triomphale composée des troupes et des grands Officiers de la Couronne, des Eunuques, des Bostangis, des Muets, des Nains, précède la nouvelle épouse : elle est dans une espèce de chaise à porteurs de la plus grande richesse. […] Sur une marche guerrière les troupes formant la garde du Sophi paroissent, et, après plusieurs évolutions elles font l’exercice suivant le costume Persan ; ensuite viennent les grands Officiers de l’Empire, les Eunuques, les Bostangis ; après eux les Ambassadeurs et leur suite : les femmes du Sérail précedent l’Em-pereur. La jeune Reine, Usbeck, Zélis et les Dervis l’accompagnent ; la garde impériale ferme cette marche pompeuse ; chaque quadrille se place successivement et par rang dans les différentes parties de ce grand éditice ; le Sophi monte sur son trône ; Zulmire est à ses pieds ; Usbeck et Zélis sont placés plus bas ; les grands Officiers de l’Empire entourent le Sophi ; les troupes forment une double haie.
Dans les funérailles des rois d’Athènes, une troupe d’élite vêtue de longues robes blanches commençait la marche ; deux rangs de jeunes garçons précédaient le cercueil, qui était entouré par deux rangs de jeunes vierges. […] Elles étaient jouées par plusieurs musiciens qui étaient distribués entre les deux premières troupes. […] Les premiers se retournaient vivement, se mêlaient avec la troupe des jeunes filles, et représentaient ainsi l’union et l’harmonie de la tempérance et de la force. […] Une troupe légère de jeunes garçons et de jeunes filles couronnés de fleurs exécutaient cette danse dans les mariages, et ils exprimaient par leurs figures, leurs pas, et leurs gestes, la joie vive d’une noce. […] La danse de la grue fut nommée ainsi, parce que tous les danseurs s’y suivaient à la file, comme sont les grues lorsqu’elles volent en troupe.
Ces deux troupes se réunissaient dans les places publiques, pour chanter en chœur des Hymnes en l’honneur d’Apollon. […] Les premiers se retournaient aux temps marqués : ils pénétraient dans la troupe des jeunes danseuses ; et ils s’unissaient tous par de mutuels entrelacements de bras, en conservant toujours, les uns, la vivacité, les autres la lenteur de leur premier mouvement45.
Les Actrices et les Acteurs Ravirent leurs grands Spectateurs, Et cette merveilleuse Troupe N’eut jamais tant de Vent en poupe.