Un double lien le tenait rattaché à l’Etat : une commission chargée de veiller à l’exécution du cahier des charges et une subvention qui fut fixée pour la première année à 810 000 francs. […] Si la pâte Regnauld devint rapidement célèbre, cela tient à ce que Véron sut jouer avec brio d’un instrument dont on n’avait pas abusé jusqu’alors : la publicité dans les journaux. […] Les notaires, les avoués, les agents de change qui veulent tenir leur rang en ont jusqu’à deux : une pour leurs femmes, le lundi, le petit jour, et une pour leurs maîtresses le vendredi, le grand jour. […] Il ne se contentait pas de tenir à son auxiliaire sa bourse largement ouverte. […] L’Amérique était découverte, l’œuf se tenait sur la pointe, l’Opéra se remplissait chaque jour, Franconi fut dépassé et fit faillite, et M.
Léonide Leblanc, son amie, lui a appris à se tenir avec les personnes comme il faut. […] — Tiens, à propos d’Actéon, donc ! […] Le père y était, je crois, musicien à l’orchestre ; le fils y tient un second ou un troisième violon ; la fille y danse, — depuis douze ans, — avec beaucoup de légèreté, et Dieu sait avec quelle chaleur, quel amour et quelle conviction ! […] Une bouche qui tient tout ce que les yeux promettent. […] Elle tient de maman pour le décorum et de papa pour le jarret.
Sur le septième commandement, pag. 336, il déclare que la profession de maître à danser, en tant que ceux qui l’exercent, apprennent autre chose qu’à se bien tenir et à marcher décemment, est une profession illégitime, comme celle des comédiens, et que les magistrats chrétiens ne doivent point souffrir qu’on donne des leçons publiques de danse. […] C’est qu’il faut tenir règle et mesure en toutes nos actions, mettre bon ordre à nos désirs et à nos affections, afin qu’elles ne nous emportent pas à quelque vice ; se retirer du mal, et si l’on veut encore, c’est de garder une droite sobriété en sa manière de marcher, aussi bien que dans toutes les autres actions de la vie ; afin que jusqu’à nos pas il n’y ait rien qui ne soit un témoignage de vertu. […] Voilà des commandemens pour tenir de court notre chair et nos folies, et non pour lâcher les rênes à la chair, et la laisser échapper à un tel abandon de ses plaisirs… Or, à cela nous disons que toutes ces gaîtés sont directement contraires… Les danses tranchent tous ces liens, et donnent la liberté à la chair, pour l’affranchir de telles craintes et sollicitudes, et lui ouvrir la porte à tous les plaisirs, pour s’y répandre en toutes ses aises. […] Quant aux jeunes femmes et filles, ajoutent-ils, ce que la parole de Dieu leur ordonne, « pour conserver leur âge tendre en un état saint et honnête, dira toujours que la danse leur est encore moins convenable… Le propre de la pudeur et de la crainte en une vierge, c’est de lui tenir le visage honnêtement baissé. […] Nous retranchons ce qui est en tout point répugnant à notre vocation ; nous chassons tout ensemble mille occasions de pécher ; nous rendons à nos assemblées le nom de compagnies spirituelles et chrétiennes ; et pour tout dire, en un mot, nous mettons hors de chez nous ce que nous ne pouvons tenir et conserver avec la grâce de Dieu entière.
*** Rita Sangalli a tenu les promesses de son début. […] Elle dirige elle-même sa domesticité, tient ses livres à jour avec la rigidité d’un comptable et distribue les heures de sa journée, en en réservant la plus belle part au travail quotidien. Car elle a fait construire, chez elle, une salle de danse qui tient tout le second etage de l’hôtel : Le plancher est incliné, comme la scène de l’Opéra, et aboutit à une glace, d’un seul morceau, qui monte jusqu’au plafond, — pourvue à hauteur d’appui de la barre traditionnelle des classes de danse. […] On dirait qu’ils tiennent à reproduire, dans la journée, les tours de force auxquels les pieds se livrent, le soir, en leur vivacité rythmée. […] Il paraît, du reste, que cette ville de Belgique ne tient pas une place médiocre dans les affections de la petite Subra ; car on entend souvent ses camarades lui dire : — N’est-ce pas que tu fais cas, hein, d Anvers ?
» VII Le porteur de ces lettres est un jeune titi en blouse blanche, qui se tient continuellement dans la loge du concierge. […] Tiens, tu es une femme forte, toi ! […] Tiens, comptons jusqu’à cent ; à cent nous partirons.
Il y en a une troisième, qu’on imagina en 1675 qui tenait aussi du grand Ballet, et qui, en allongeant la Mascarade déjà connue, ne fit autre chose que d’en changer l’objet principal en substituant maladroitement le Chant à la Danse.
Et cependant on se tient à quelques scies musicales qui aliènent au danseur le public des concerts qui aurait pu devenir le sien.
Cette sorte de pas est particulier dans sa maniere, il tient pour ainsi dire du pas tombé, en ce qu’il faut être levé sur la pointe du pied pour le commencer ; mais comme j’ai donné dans ma premiere Partie l’intelligence pour le faire, & qu’il ne me reste plus que de vous instruire sur la maniere d’y faire les bras ; je vous dirai seulement, que, lorsque vous le commencez ayant les pieds l’un devant l’autre à la quatriéme position, par consequent un bras opposé qu’il faut faire votre premier mouvement : pour lors ce bras qui est opposé doit s’étendre de haut en bas, & l’autre dans le même tems vient de bas en haut ; mais ne change pas au second saut : ensuite en faisant le troisiéme qui est un assemblé, vous laissez tomber vos deux bras à côté de vous ; puis vous faites un petit mouvement de la tête en la baisant, & vous la relevez de même que les bras, lorsque vous faites un autre pas comme de Bourrée, ou tels que la Danse le demande ; cette petite action, quand elle est faite à propos donne beaucoup d’agrémens, mais sur tout point d’affectation.
Telle fut la conduite violente, mais nécessaire, que l’Église tint, en apercevant les inconvénients, les désordres, les crimes qui s’étaient glissés dans la Danse sacrée des Chrétiens.
Tous les hommes ont un penchant naturel à l’imitation, de là le progrès rapide des usages, le succès étonnant des modes, l’établissement ferme des préjugés ; mais comme ce penchant tient d’une manière intime à la vanité, et qu’elle n’est jamais frappée que de ce qui lui en impose, c’est toujours vers des objets plus élevés que soi qu’il nous pousse et nous entraîne.
Le salut de la ville de Troie dépendait d’une statue de Minerve : la sagesse de la reine d’Argos ne tenait qu’à son Danseur.
Les lecteurs de Comœdia savent la haute estime en laquelle nous tenons les danseurs excentriques MM.
Par exemple, si elle la tient droite & le corps bien campé, sans affectation ni trop de hardiesse ; on dira voila une Demoiselle d’un grand air : si elle la laisse aller negligemment, on la traitera de nonchalante ; si elle la laisse tomber en avant, d’indolente ; enfin si elle la baisse, de rêveuse ou de honteuse, & tant d’autres que je ne détaillerai pas pour ne point être prolixe.
Il m’a semblé tenir du pas tombé dans sa maniere ; car il faut estre élevé sur les deux pointes des pieds pour le commencer.
Depuis quelques années cette ville a donné trois ou quatre danseurs, qui ont tenu ou qui tiennent encore les premières places à l’Académie Royale de Musique .
Ce qui fait le charme de ce petit drame, c’est que la fiction est habilement mêlée à la vérité ; l’idéal tient de très près à la vie réelle ; le héros appartient également à la fille de la terre et à la fille des nuages. […] Il faut marcher d’un pas timide sur ces pentes glissantes, sur lesquelles les chasseurs du chamois auraient peine à se bien tenir. […] Alors reparaît la sorcière, le génie du mal ; l’horrible vieille tient en sa main fiévreuse le tissu funeste auquel ont travaillé d’une main haineuse toutes les sorcières de l’Écosse, et même celles qui disaient à Macbeth : — Tu seras roi, Macbeth ! […] Si vous nous savez plaire et nous tenir attentifs par quelque récit bien inventé, abandonnez à elle-même la fantaisie, laissez la folle du logis agir en maîtresse souveraine, et ne vous inquiétez pas du reste. […] Portée à ce degré de légèreté et d’élégance, la danse devient, tout à fait, un art digne de tenir sa place à côté des plus beaux-arts.
. — Qu’à cela ne tienne ! […] La fillette veut savoir si le jeune homme qui l’a courtisée au bal l’aime d’un amour sincère, et comme elle est, en sa qualité de grisette, parfaitement illettrée, elle se fait lire par le prétendu nécromancien le billet qu’elle tient de Cléofas lui-même. […] — Qu’à cela ne tienne ! […] La pauvre fille espère ainsi se rapprocher de Cléofas, qu’elle soupçonne à bon droit d’en tenir pour une danseuse. […] Mais l’écolier n’en veut pas croire un mot, et si ce n’était son bienfaiteur qui lui tient ce langage, il le regarderait comme une offense personnelle.
Je suis un peu sans façons avec vous, et je vous parle le pied en l’air, cela tient à ce que je suis sûre de votre affection : j’exploite le faible que vous avez pour moi.
Un jeune AVOCAT la suivait,89 Que fort versé l’on tient au Droit, Et qui, par un très digne zèle, Ne le pratique que pour Elle.
[6] Le danseur d’une taille médiocre et d’une construction vigoureusement ramassée, s’adonnera au genre comique, pastoral ou villageois ; et si à ces formes, presque athlétiques, il joignait une taille moyenne, il se distinguera parfaitement dans les pas de caractère, dont la plupart tiennent du genre comique. […] Canova tient lui seul le sceptre de la sculpture moderne ; ses nombreux ouvrages, épars par toute l’Europe, se distinguent par le moelleux des contours, par une expression infinie, par une douce naïveté, par une grâce naturelle, et par le charme d’une suavité rare qui attire et séduit tous ceux qui ont le plaisir de voir sa Hébé, sa Madelaine, son Pâris, sa Vénus, son Amour et Psyché, son Dédale, sa Danseuse, sa Muse, etc.
Elle tenait sa cour chez elle comme au théâtre ; ses domestiques la servaient à genoux. […] La jeune Marie-Anne ne se tint pas pour vaincue, et, un soir qu’un danseur manquait son entrée, elle s’élança sur la scène et improvisa un pas qui porta à son comble l’enthousiasme de la salle. […] Roger tint parole : Le soir de ce bal déc… olleté, il amena au docteur Véron tous les musiciens — du café des Aveugles. […] Ce dernier venait de la doter du marquisat de Courvoy, lorsqu’un ordre du roi lui enjoignit de rallier son régiment, lequel tenait campagne en Flandre. […] Toutefois, il se tenait modestement et toujours dans la plus grande réserve, sortant comme les autres, et même avant les autres, des soupers qu’elle donnait toutes les semaines.
Il n’est que trop ordinaire que dans les festins des noces les règles de la tempérance ne soient pas bien exactement observées, qu’on y chante des chansons mauvaises, et qu’on y tienne des discours indécens ; et quand des jeunes gens viennent à la danse, déjà échauffés par des chansons lubriques qu’ils ont chantées ou entendues, et par les discours très-indécens qu’une infinité de gens ne rougissent pas de tenir à l’occasion du mariage qui se célèbre, combien est-il facile, je dirai même inévitable, qu’ils soient fortement excités à la volupté par la vue des jeunes personnes d’un autre sexe, au milieu desquelles ils se trouvent, et par la très-grande familiarité que la danse leur fait avoir avec elles ? […] Qu’on n’entende parmi vous ni paroles déshonnêtes, ni folie, ni bouffonnerie, ce qui ne convient pas à votre état ; et on n’entend dans vos noces que des discours bouffons et déshonnêtes… Le diable peut-il manquer de se trouver où l’on tient de pareils discours ?
Toute la cour impériale tint pareillement à honneur d’envoyer son offrande à l’ancienne déesse républicaine, qui, parfaitement raccommodée, renonça au théâtre pour vivre d’une fortune honorable. […] Tenez, vous autres hommes, vous vous ressemblez tous ; vous offrez toujours ce qu’on ne peut ou ne veut pas accepter. […] D’une main, il tient son mouchoir sur ses lèvres, et, de l’autre, il tend une petite boite à Pauline. […] Quelques années plus tard, lady H…, qui tenait la tête de la colonie anglaise à Paris, mourut, laissant libre une dame de compagnie renommée pour son excellente tenue et pour la sévérité de ses principes. […] Il restait de tout cela un fragment de ceinture et un paquet de guenilles qui eût tenu entre les dix doigts !
Preste, élégant avec un peu de cette trivialité que veut le rôle et qui tient du corps de garde ou du tripot, se mouvant toujours en musique, il a bien l’instinct du style plastique opportun : c’est là un mime.
Mais si Mme Joergen-Jensen est reçue à son passage à Paris avec le même engouement que naguère sa compatriote Lucile Grahn, cela ne tient pas uniquement à cette belle solidarité internationale qui est une vertu de la confrérie chorégraphique.
Manière de saluer en entrant dans une chambre ou salon où se tient la société Étant annoncé et entrant dans un salon de compagnie, l’on parcourra des yeux l’assemblée, tâchant de découvrir celui ou ceux qui en sont les honneurs, on fera sa révérence ordinaire, et on ira droit à eux faire une autre révérence d’honnêteté de la même manière.
Les Dames n’ont pas les mêmes embarras que les Messieurs pour faire leurs reverences ; il suffit qu’elles se presentent bien, qu’elles portent les pieds en dehors, les glissent à propos, plient les genoux également, & qu’elles tiennent la tête droite, le corps ferme & les bras bien placez, comme cette Figure ci-devant le represente, ce qui est le plus essentiel.