Qui oserait après elle redanser la Mazurka : ces merveilleux jetés si amples et si vaporeux parmi l’envolée des mousselines et s’achevant en arabesques vibrantes.
Mais comment un humble habitué de l’Opéra, qui n’est même pas bachelier du tremplin, oserait-il juger les productions de l’Académie Baraduc ?
Cet homme audacieux n’osa pas s’attaquer à son rythme souverain, animé de toutes les grandeurs abolies, de toutes les inaltérables fiertés d’une race, à ce Quand même de la Pologne terrassée. À Paris, on ose.
J’ose dire sans amour-propre, que j’ai ressuscité l’art de la pantomime ; il étoit enseveli sous les ruines de l’antiquité ; il ne se montra ni sous le règne de Médicis, ni sous celui de Louis quatorze. […] Cette harmonie intime de mouvemens de toute la machine ne peut être le résultat des principes de l’école ; l’élève est, si j’ose m’exprimer ainsi, un bloc que les principes dégrossissent ; ils l’ébauchent, mais le goût seul, je le répète, finit et donne à la figure les contours et la grace qu’elle doit avoir pour être vraiment belle.
Psyché, le jugement de Pâris, Télémaque ; c’est dans ces productions que j’oserais nommer sublimes, que la danse, rivale audacieuse de la poésie et de la musique, s’affranchissant enfin de ses gothiques entraves prend un nouvel essor, et ce n’est plus que l’expression fidèle de la nature embellie.
Il en est un autre dont il faut bien faire l’aveu : on a tant de fois mis mon ouvrage à contribution sans me nommer, on s est si souvent et si hardiment paré de mes dépouilles que j’ai senti qu’il ne me resteroit plus rien, si je ne prenois le parti de déposer et de consigner le peu qui me reste, afin que 1’opinion publique, je n’ose dire la postérité, puisse le reconnoître et le réclamer pour moi.
Ce qui est un des plus grands plaisirs que nous ayons, de voir nos Ecoliers profiter ; c’est tout ce que je me suis proposé dans ce traité, & j’ose me flater d’y avoir réussi.
Il n’y a pas dix ans que la Danse a osé produire quelques figures différentes de celles que Lully avait approuvées, et j’ai vu fronder comme des nouveautés pernicieuses, les premières actions qu’on a voulu y introduire.
Et je n’oserais prétendre que la partition m’eût causé des sensations inédites.
Elle aussi était en exil avec son père, qui avait osé écrire un livre libertaire intitulé : « Le Juif polonais. » C’est grâce à la comtesse Wolska, que je fis connaissance de M. et Mme Flammarion. […] Le prix lui parut exorbitant, et il n’osa pas régler la facture sans mon approbation.
Plus hardi qu’eux, peut-être avec moins de talens, j’ai osé deviner l’art de faire des ballets en action ; de réunir l’action à la danse ; de lui donner des caractères, des idées ; j’ai osé me frayer des routes nouvelles, l’indulgence du public m’a encouragé ; elle m’a soutenu dans des crises capables de rebuter l’amour-propre ; et mes succès semblent m’autoriser à satisfaire votre curiosité sur un art que vous chérissez, et auquel j’ai consacré tous mes momens.
Mais comme de tous ceux qui enseignent avec applaudissement l’Art de la Danse, il ne s’est trouvé personne qui en ait écrit les regles, j’ai osé l’entreprendre ; & quoique j’aie fait toute ma vie de serieuses reflexions sur les positions & sur l’équilibre du corps, pour être plus à portée de donner des leçons utiles à mes Ecoliers, je me suis moins fondé sur ma propre experience, que sur l’habileté des plus grands Maîtres, que j’ai eu l’avantage de frequenter. […] J’ose me flatter que mon travail ne sera point inutile aux jeunes gens qui, se servant de cette methode, pourront comprendre, & executer plus facilement ce que le Maître leur aura enseigné ; c’est pour cela même que j’ai fait graver plusieurs Planches qui representent le Danseur en diverses positions : les préceptes qui passent par les yeux aïant toûjours beaucoup plus d’effet, que ceux qui sont dénuez de secours.
L’orgueilleux osa défier son maître.
Au milieu même de l’adversité, il osa en former le projet.
La Pythie ne parle plus de nos jours ; ou si elle ose parler, c’est la voix qui crie dans le désert.
Pour réussir dans ce projet, il donne à ce héros les fêtes les plus brillantes, afin de procurer plus d’occasions à sa fille de le séduire par ses charmes, aux quels Jason n’est déjà que trop sensible ; Créuse de sou coté ne jouit pas d’une plus grande tranquillité ; mais l’ardeur de ces amants, malgré toute sa violence n’a point encore osé éclater. […] Jason est pénétrée de honte et de dépit ; Créuse est saisie de crainte et n’ose plus lever les yeux.
On sera sans doute surpris que j’ose le mettre au rang des Princes médiocres.
Le danseur osera-t-il, à la suite, tourner à terre ses huit ou douze pirouettes ?
Combien sont éloignés d’avoir ce zèle tant d’ecclésiastiques, de pasteurs et de confesseurs, qui n’osent élever leur voix contre les danses, ou qui l’élèvent trop foiblement, se contentant de dire qu’on feroit bien mieux de n’y pas aller, (comme s’il ne s’agissoit ici que de tendre à une plus haute perfection) sans condamner ouvertement et fortement les personnes qui y vont, et sans employer l’autorité que leur donnent leur caractère et leur ministère pour en détourner absolument, comme d’un grand mal, surtout les personnes dont ils sont chargés ! […] Saint Eloy en eut avis, mais le danger ne l’empêcha pas d’y retourner à la première fête, doutant si Dieu ne lui avoit pas réservé cette occasion pour répandre son sang pour la justice, afin de ne le point frustrer de la gloire du martyre, à laquelle il osoit aspirer. […] L’exemple de ces malheureux frappés de Dieu, d’une manière éclatante, pour avoir résisté à leur évêque dans ce qu’il fit pour abolir les danses, ne fera-t-il aucune impression sur tant de gens qui osent en prendre la défense, et qui, en conséquence, murmurent contre les pasteurs et les confesseurs qui, animés du même zèle que saint Eloy, s’élèvent comme lui contre un désordre qui, pour être répandu partout et autorisé par une infinité de gens n’en est pas moins dangereux, ni moins condamnable ?
Il n’ose plus jouer franchement le grand jeu des enchaînements classiques, et il ne se risque qu’en hésitant dans les sabbats effrénés des finales russes.
Car une danseuse classique, monstre charmant, modelé par l’exercice, placé en dehors, aux muscles disciplinés, au sens de l’équilibre aigu et sûr, peut tout subir et tout oser sans déchoir.
Il détache une rose de son chapeau ; il l’offre à Julie ; elle l’accepte avec plaisir ; il ose lui baiser la main, et il se sépare d’elle pour rejoindre ses camarades. […] Colin, qui est fermier du Seigneur de Salency, dit à Julie qu’il va se jetter à ses pieds : qu’il est bon, qu’il est humain, et qu’il ose tout attendre de son équité.
Celle-ci indignée qu’on osât souiller par des récits aussi coupables, l’union pure des nouveaux Époux, ordonna à ces Reines criminelles de disparaître.
Le Public en jouit ; mais les Particuliers effrayés de la somptuosité que tous ces Princes avaient répandue dans ces Fêtes superbes, n’osèrent plus se procurer dans leurs maisons de semblables amusements.
Osez-y suivre la route que le goût vous indique.
Jacques Rouché, outré par le marasme de la grande scène subventionnée, osa, tel un torpilleur affrontant un dreadnought, assaillir avec une ardeur intrépide les Saisons Russes au comble de leur triomphe.
39Mais la danse pantomime qui ose s’élever jusqu’à représenter les grands événements tragiques est sans contredit la plus sublime. […] 45Au surplus, je n’ignore pas que des personnes (peut être d’ailleurs très respectables) faute d’avoir du goût pour l’Antiquité, ou d’oser se détacher de ce que nous chérissons aujourd’hui, pourront peut-être trouver absurde la Tragédie en Ballet, et juger de mon travail comme d’une nouveauté téméraire quoique hasardée par moi-même il y a trois ans dans mon Ballet de Don Juan, et ensuite par M.