Tiens, tu es une femme forte, toi !
Les trois autres côtés étaient bordés au premier rang, de Fauteuils fort riches pour les Ambassadeurs, les Princes et les Princesses étrangères, les Ducs, les Duchesses et les grands Officiers de la couronne.
Si l’amour l’emporte sur la gloire, sur le dépit, sur les plus forts motifs de vengeance qui balancent le penchant secret d’Armide, quels moyens n’emploiera pas son pouvoir (qu’on a eu l’adresse de nous faire connaître immense) pour soutenir les intérêts d’un si grand amour !
Il avoit autrefois, (à ce que l’on suppose par des traditions aussi vagues qu’incertaines) un langage fort éloquent ; quelques traits échappés à plusieurs auteurs sur la sublimité de cette poésie muette, en ont donné la plus haute opinion.
Cette Princesse vivement frappée de l’indifférence de son époux, et outrée de l’éclat humiliant de sa jalousie, l’accable de reproches ; des reproches elle passe à la fureur ; en vain cherche-t-il à détruire ses soupçons et à la calmer : son amour plus fort que son désaveu, le trahit à chaque instant.
Cette pomme fut présentée à Pâris, et ce personnage seroit devenu fort inutile à l’action sans cette pomme et sans les ordres qu’il reçut de Jupiter par le Messager des Dieux.
Elle avait la poitrine très sortie et très blanche, les bras ronds et d’un contour moelleux, les yeux bleus, le sourire facile, la jambe forte, le pied petit, mais épais, la chevelure blonde, mais rebelle.
Quant au fait dramatique en lui-même, ou plutôt aux appareils scéniques, c’est-à-dire mêlés d’une action extérieure, dont il est fort indifférent de rechercher les caractères divers, on en rencontre la source à la naissance même de toutes les civilisations. […] Cette réunion de personnes des deux sexes sur la scène fut si fort goûtée, que lorsqu’on donna ce ballet à Paris, sur le théâtre de l’Opéra, on y introduisit les danseuses ; depuis ce temps, elles ont composé la partie la plus brillante de l’Opéra. […] La danse semblait stationnaire dans ce mouvement général qu’il ne faut pas mépriser aujourd’hui parce que nous l’avons dépassé ; la gavotte avait remplacé le menuet, qui lui-même avait détrôné la chacone, jadis si fort en faveur, que ce fut dans une chacone que débuta le jeune Vestris. […] Le thermomètre des recettes de l’Opéra présente d’étranges phénomènes : en 1793, au plus fort de la Terreur et de l’émigration, il offre un chiffre de 853,719 fr., et en 1810, au moment le plus glorieux des conquêtes impériales, qnand toute l’Europe accourait dans la capitale de l’Empire, le chiffre ne monte qu’à 660,327 fr., dont 70,000 furent produits par les bals masqués : ce fut pour ces réunions l’année la plus florissante ; en 1793 les bals masqués n’existaient pas. […] M. de La Rochefoucauld, si fort honni à cause des réformes qu’il voulut introduire, n’avait fait que renouveler des réglemens anciens.
De Florence, où Fanny se trouvait en 1847, elle rapporta un autre souvenir fort précieux, un moulage de sa jambe. Ce travail avait été exécuté par Mlle Félicie de Fauveau, une femme sculpteur, née à Florence de parents français, fort connue à Paris dans le monde des arts, dans les cénacles romantiques, et aussi dans les milieux politiques. […] En général, le public de la Scala était fort turbulent. […] Quoiqu’elle eût beaucoup dansé, même deux fois certains jours, « non seulement sa vigueur ne l’a point trahie, mais de jour en jour elle se montrait plus forte, plus alerte, elle acquérait une énergie, une vivacité, une élasticité, une perfection miraculeuse dans les difficultés et, on peut le dire, dans les fioritures de son inimitable habileté.
SOCRATE Nous ne la voyons jamais que devant tomber… ÉRYXIMAQUE Elle a fait tout son corps aussi délié, aussi bien lié qu’une main agile… Ma main seule peut imiter cette possession et cette facilité de tout son corps… SOCRATE Ô mes amis, ne vous sentez-vous pas enivrés par saccades, et comme par des coups répétés de plus en plus fort, peu à peu rendus semblables à tous ces convives qui trépignent, et qui ne peuvent plus tenir silencieux et cachés leurs démons ? […] Dans un monde sonore, résonnant et rebondissant, cette fête intense du corps devant nos âmes offre lumière et joie… Tout est plus solennel, tout est plus léger, tout est plus vif, plus fort ; tout est possible d’une autre manière ; tout peut recommencer indéfiniment… Rien ne résiste à l’alternance des fortes et des faibles… Battez, battez !
La Lorette a une manière fort originale de faire sa valise. […] Un genre fort curieux à étudier, c’est le genre Arthur qui veut être aimé pour lui-même. […] Le portier, par un excès de zèle excusable parce qu’il est fort rare dans son emploi, porte le soir même la lettre à l’Arthur. […] — Voici un moyen qui nous a été révélé et qui nous a paru fort ingénieux pour arriver à l’économie des gages d’une chambrière. […] Quand cette épigramme est en anglais, lecteur, on dit qu’elle est fort agréable : mais je la donne comme je la sais.
Nous n’avons pas de neige, par conséquent pas de traînage, ce qui rend tout fort cher et il n’y a que peu de jours qu’il fait un bon froid.
Les figurans doivent prononcer et articuler fortement tous leurs mouvemens ; ils doivent être, pour ainsi dire, brusqués et marqués d’un seul trait ; les attitudes doivent être dessinées avec vivacité et énergie ; ce n’est point en miniature que le ballet doit être peint, c’est à grands traits, avec de forts coups de pinceau.
Emile Perrin, alors directeur de l’Opéra, remarqua un enfant de huit à dix ans qui marchait fort adroitement sur les coudes et répétait à merveille le rôle d’un gnome dans le fameux tableau de la Fonte des balles : — Qui es-tu, toi ? […] Mademoiselle Campion se contente d’être fort jolie.
Et ces liens sont si forts, que, si on arrive à les rompre, ce n’est généralement que sous l’empire du désespoir, du fait d’un acte irraisonné et non pour une belle œuvre d’inspiration pure.
Or, pour avoir le mariage avec cette pureté et cet honneur, il le faut avoir tel dès le commencement : car si l’impureté s’y attache en quelque sorte ; on ne peut pas l’effacer bientôt ; et le péché est un hôte fort difficile à faire déloger quand on l’a reçu.
Séduits par le brillant et par la variété des pas, plusieurs élèves s’imaginent que plus ils en exécutent de forts et de difficiles, plus ils annoncent de talent et d’heureuses dispositions. […] Celles qui sont épaisses les tiendront plus rapprochés afin de ne pas le paraître davantage ; et si le ventre est fort, elles le masqueront en avancant un peu les bras ; si au contraire la ceinture est saillante en arrière, il faut tenir les bras en arrière, mais légèrement, pour ne pas leur donner de roideur. […] Celui qui a de faibles dispositions veut imiter celui qui en a de fortes, et avancer aussi rapidement ; d’où il résulte que le sujet inférieur passant trop vite sur ce qui devrait l’arrêter plus long-tems, finit par ne pas savoir ce qu’il aurait su comme l’autre, si, consultant mieux ses dispositions, il s’était affermi dans les principes, en surmontant courageusement l’ennui que nous cause en tout genre l’étude des principes : tel pas que l’on dédaigne particulièrement, produit souvent un bon effet dans la composition. […] C’est par la pression des deux jambes ensemble, plus ou moins forte et soutenue au moment que l’on s’enlève, que se multiplie le nombre de l’entrechat, lequel doit être exécuté quand on retombe. […] Par cet exemple on voit que l’entrechat, pris ou commencé, les jambes étant placées à une position fermée, est du nombre pair ; puisque celle qui était à la troisième position devant, a passé par la première pour le premier tems ; qu’elle est entrée à la troisième position derrière l’autre jambe pour le second tems, et qu’elle a repassé par la première pour le troisième tems, en venant reprendre la troisième position où elle était en commençant, et marquer le quatrième tems de même que l’autre jambe qui a contribué à cette exécution, en observant les mêmes tems ; et que si par une pression plus forte, elle eût passé encore une fois à la première position, puis à la troisième, une jambe prenant la place de l’autre, l’entrechat eût été à six.
Dieu l’avoit défendu à son ancien peuple dans les termes les plus forts.
La cause en est sans doute dans l’habitude qu’ont les Acteurs des deux Opéras, de ne point assez ouvrir la bouche, peut-être dans la crainte de faire la grimace ; ou bien les accompagnemens trop forts étouffent tout-à-fait leur voix.
Cette scène peinte avec les couleurs fortes et les pinceaux hardis de la tragédie, offroit une situation terrible.
Ce seroit un autre contre-sens qui blesseroit encore les convenances que de prêter à Vénus dans les accès de sa jalousie, les teintes fortes et les couleurs vigoureuses qui doivent peindre celle de Médée trahie par Jason, ou d’Armide abandonnée par Renaud.
Vers 1840 la situation des théâtres en Amérique était fort précaire. […] Elle avait son quartier spécial et un théâtre où l’on jouait fort convenablement les dernières nouveautés de Meyerbeer, d’Auber, d’Halévy et d’Adam. […] Elle eut la grande sagesse de ne pas oublier qu’elle était dans un pays où les vertus ne sont peut-être pas d’une trempe plus forte qu’ailleurs, mais où l’on tient à sauver les apparences.
Fort de sa connaissance des hommes et de son succès, il dévale d’un air satisfait, d’un air insolemment satisfait, entouré d’une cour de jeunes, et parfois aussi de vieux dandys de la littérature, qu’il régale habituellement de champagne et de jolies figurantes. […] Grand, fort, robuste, un vrai taureau, doué d’une paire de mains extraordinaires, il avait été créé et mis au monde pour être claqueur.
Même ce noble mot de Treue (fidélité) n’est pas assez fort pour l’exprimer. […] Sans doute les douleurs qui m’oppressaient lorsque j’ai pris congé de toi, me suivront à chaque pas que je ferai ; mais, par contre aussi, tes paroles tendres et fortes auront partout et toujours un écho dans toutes les profondeurs de mon cœur. […] Le prince de Metternich lui dit en le quittant : « Il faut qu’il vous soit arrivé aujourd’hui quelque chose de fort agréable, car il y a longtemps que je ne vous ai vu si gai. » C’est de cette joie que débordait encore son cœur le lendemain matin, au milieu de l’effarement causé par les dépêches venues de Vienne. […] Sur une lettre qu’elle écrivit à cette amie, le 27 juin 1837, et qui est conservée au musée d’Avignon, nous lisons cette note ajoutée, semble-t-il, par la main de M. de Mirbel : « Mlle Elssler est une célèbre danseuse et une fort bonne personne dont Mme de M… vient de faire le portrait.
Le haut est délicat, touchant, quoique d’une grâce un peu mièvre, sans passion forte, sans flamme. […] Il fallait aussi, pour s’accommoder de son caractère, une forte dose de patience et de philosophie.
Le courant napoléonien est si fort que le gouvernement de Louis-Philippe, voulant le canaliser à son profit, enverra la frégate la Belle-Poule à Sainte-Hélène pour en ramener les cendres de l’empereur et les fera déposer aux Invalides. […] C’était alors qu’il fallait voir se tordre véritablement les hommes et les femmes, tous s’avançant, se dressant, se penchant pour lancer leur hommage, pour mieux faire entendre leurs bravos… On raconte des choses fort amusantes au sujet de ce divertissement improvisé… mais nous nous garderons bien de les publier.
Les gens perdus dans une route sont fort aises de rencontrer quelqu’un qui leur montre le vrai chemin. […] J’avoue, Monsieur, que je me trouvai fort embarrassé à le peindre.