Car, à la base de son exécution, nous trouvons l’appétit effréné du succès ; elle pactise avec les instincts du public et leur sacrifie la grande tradition ancestrale. […] Sa physionomie est originale, mais son exécution très pauvre et sans beauté, ses costumes prétentieux et sans charme.
Je n’ai pas la sensation d’un style, — car qu’est le style sinon la conformité de l’exécution avec le geste intérieur ? […] La Valse romantique, si séduisante d’attitudes et de costumes, mais si étriquée, si inconsistante dans son exécution sans ampleur — car on ne valse pas en scène sans sauter et glisser — peut apparaître plausible si l’on n’a jamais vu valser une Karsavina et un Nijinsky dans les Sylphides.
Voilà, Monsieur, où se réduit l’exécution des Danseurs qui croient que la Danse ne consiste que dans une action quelconque des bras & des jambes, & qui dédaignent de s’envisager eux-mêmes dans le moment de leur étude & de leurs exercices. […] Rien n’est si difficile à mon sens que de masquer nos défauts, sur-tout dans les instants d’une exécution forte où toute la machine est ébranlée, où elle reçoit des secousses violentes & réitérées, & où elle se livre à des mouvements contraires & à des efforts continuels & multipliés. […] J’ai dit que les Danseurs jarretés doivent conserver une petite flexion dans l’exécution ; ceux-ci par la raison contraire doivent être exactement tendus, & croiser leurs temps bien plus étroitement, afin que la réunion des parties puisse diminuer le jour ou l’intervalle qui les sépare naturellement. […] Le premier est arqué ; il a tiré de ce défaut un avantage qui annonce l’homme habile ; il est tendu, il est en dehors, il est vigoureux, mais il est adroit, la précision est l’ame de son exécution, la formation de ses pas est unique tant par la netteté que par la variété & le brillant ; c’est le Danseur le plus savant que je connoisse, Monsieur, & il est glorieux pour lui d’être le modele de son genre en dépit de la nature. Monsieur Vestris est jarreté, & les gens de l’Art ne s’en appercevroient point sans l’entrechat droit qui le trahit quelquefois ; c’est le meilleur ou le seul Danseur sérieux qui soit au Théatre ; il est élégant, il joint à l’exécution la plus noble & la plus aisée le rare mérite de toucher, d’intéresser & de parler aux passions.
Taille superbe, beau Balon, danse écrite avec perfection, nerf, élévation et brillant dans tous les élans : mais cette danseuse ayant subi l’apprentissage le plus rude, sans cesse maltraitée par son frère, avoit contracté une timidité qui tenoit sans doute à la rigueur de la léçon ; cette éspèce de crainte qui ne la quitta jamais, lui ôtoit l’expréssion qu’elle auroit pu ajouter aux charmes de la plus correcte exécution. […] Les belles proportions de sa taille, la noblesse de sa figure, l’harmonie enchanteresse de ses mouvemens, et le fini précieux d’une exécution d’autant plus étonnante qu’elle étoit toujours facile, et que les éfforts du corps étoient sans cesse dérobés par les graces ; tant de perfections réunies lui obtinrent le plus brillant succès tant à la cour qu’à la ville. […] Cette danseuse étoit l’image de Terpsicore ; elle avoit de l’aisance, de la facilité, et du brillant c’étoit un balon qui rendoitson exécution si légère, que sans sauter, et par la seule élasticité de ses coups de pieds, on se persuadoit qu’elle ne touchoit point la terre.
Ce n’est qu’en oubliant pour quelques instants, les principaux personnages de la représentation, qu’il pourra penser au plus grand nombre ; fixe-t-il toute son attention sur les premiers danseurs & les premieres danseuses, son action dès-lors est suspendue, la marche des Scenes ralentie, & l’exécution sans effet. […] Il ne faut point d’inutilité au Théatre, conséquemment on doit bannir de la Sœne ce qui peut y jeter du froid, & n’y introduire que le nombre exact d’Acteurs nécessaires à l’exécution du Drame. […] Ce qui me choqua, il y a quelques années, dans le Ballet de Diane & Endimion que je vis exécuter à Paris, est moins l’exécution méchanique, que la mauvaise distribution du Plan. […] Je crois décidément, Monsieur, qu’il est aussi facile à un grand Peintre & à un célebre Maître de Ballets, de faire un Poëme ou un Drame en Peinture & en Danse, qu’il est aisé à un excellent Poëte d’en composer un ; mais si le génie manque, on n’arrive à rien ; ce n’est point avec les jambes que l’on peut peindre ; tant que la tête des Danseurs ne conduira pas leurs pieds, ils s’égareront toujours, leur exécution sera machinale, & ils se dessineront eux-mêmes froidement & de mauvais goût.
Il doit exister sans cesse une parfaite harmonie dans l’exécution de toutes les parties du corps. […] [4] La position, que les danseurs appellent particulièrement l’attitude, est la plus belle de celles qui existent dans la danse, et la plus difficile dans son exécution ; elle est, à mon avis, une espèce d’imitation de celle que l’on admire dans le célèbre Mercure de J. […] L’exécution gracieuse appartient toute au goût de l’artiste, et c’est à lui à en savoir faire un bon usage, et à bien les approprier au genre et au caractère de sa danse.
(B) Exécution Exécution, s. f. […] Il est difficile de bien connaître une composition musicale de quelque espèce qu’elle soit, si on n’en a pas entendu l’exécution. […] La meilleure composition en musique paraît désagréable, insipide, et même fatigante, avec une mauvaise exécution. […] L’exécution a suivi l’art dans ses différentes marches ; leurs progrès ont été et dû être nécessairement les mêmes. […] Voyez Exécution.
Ce pas-de-deux embelli par les talens de Mlle Alard, danseuse qui joignoit aux charmes de l’exécution la plus brillante, l’expression la plus vraie et la plus animée, obtint le succès le plus justement mérité. […] Il doit savoir la danse, l’avoir exercé long-tems, connoître le mélange incalculable des temps ; ce sont eux qui établissent cette variété immense qui brille dans l’exécution. […] Ces contrastes de positions et d’oppositions font le charme de la danse et mettent le sceau de la perfection à l’exécution méchanique.
La plus grande partie de ces pièces, destinée à l’exécution de certains mouvemens que le danseur est obligé de faire, ont entre elles un rapport et une convenance d’où dépendent la liberté et la possibilité de leur action ; d’autres toujours immobiles, mais non moins bien assorties, sont arretées fixèment ensemble ; d’autres enfin maintenues par des intermèdes tels que des cartilages et des ligamens, participent de la mobilité des unes et de l’immobilité des autres. […] Le mouvent de charnière ne peut avoir son exécution que lorsque l’extrémité de l’os a deux éminences et une cavité, et que l’extrémité de l’os qui s’articule avec le premier a deux cavités et un éminence, ou, lorsqu’une extrémité de l’os est reçue par un autre os ; ou enfin lorsqu’un os en reçoit deux autres, un à chaque extrémité, comme les vertèbres. […] La tête donne de la valeur à toutes les attitudes, de l’élégance à toutes les positions, de la vie et de l’ame a tous les mouvemens du corps ; si elle ne joue point avec grace, si elle ne contraste pas avec goût, tout est mort ; et l’exécution fût-elle du reste parfaite, paroitra maussade, machinale et sans âme, si la tête, par ses différentes positions ne l’embellit pas. […] Lorsque le liras est élevé et soutenu à la hautem de l’épaule, tous les muscles de cette partie agissent de concert par une contraction tonique, eu se balançant mutuellement ; si le bras, de colle position veut se porter en avant, pour s’y arrondir d’une manière moelleuse, l’omoplate qui a d’autant plus de mobilité qu’elle n’est attachée que par des muscles, coopère avec l’articulation des bras(1) à l’exécution de ces mouvemens flatteurs dont le principal agrément dérive d’une courbure adoucie en quart de cercle, à. la formation de la quelle concourent beaucoup de mouvemens de pronation et de supination de l’avant-bras, ainsi que lu flexion du poignet qui, en adoucissant les angles, les rendent moins saillants. […] Il seroit à souhaiter pour la facilité et la beauté de l’exécution que ses mouvemens fussent aussi complets que ceux du bras, mais la nature ne l’ayant pas jugé nécessaire, et la position des danseurs, étant comme je l’ai dit, anti-naturelle, il faut donc que l’artiste lutte sans cesse contre les hanches, et il faut à son tour que cette partie violemment exercée, obéisse à l’art.
Mais le charme intense et délicat de toute sa juvénile personne subsiste et domine ce qu’il pourrait y avoir d’incertitude dans son exécution.
Aucune nouveauté de conception, aucune qualité solide d’exécution qui aurait pu suppléer au manque de trouvailles inédites. « L’arracheur de dents », pantomime vénitienne n’est pas sans charme ; il y a là un décor simplifié avec goût.
Sans oublier les principaux personnages de la représentation, il doit penser au plus grand nombre ; fixe-t-il toute son attention sur les premiers danseurs, et les premières danseuses, l’action devient froide, la marche des scènes se ralentit, et l’exécution est sans effet. […] Ce qui me choqua il y a quelques années dans le ballet de Diane et Endimion que je vis exécuter à Paris, est moins l’exécution mécanique que la mauvaise distribution du plan. […] Je crois décidement, Monsieur, qu’il n’est pas moins difficile à un peintre et à un maître de ballets de faire un poème ou un drame en peinture et en danse, qu’il ne l’est à un poète d’en composer un ; car, si le génie manque, on n’arrive à rien ; ce n’est point avec les jambes que l’on peut peindre ; tant que la tête des danseurs ne conduira pas leurs pieds, ils s’égareront toujours, et leur exécution sera machinale : et qu’est-ce que l’art de la danse quand il se borne à tracer quelques pas avec une froide régularité.
Une teinture de géométrie ne peut être encore que très avantageuse : elle répandra de la netteté dans les figures, de l’ordre dans les combinaisons, de la précision dans les formes, en abrégeant les longueurs elle prêtera de la justesse à l’exécution. […] Ne croyez pas que les maladies de ces animaux ayent été l’unique but de ses études anatomiques ; il a forcé, pour ainsi dire, la nature à lui avouer ce qu’elle avoit constamment refusé de révéler jusqu’à lui ; la connoissance intime de la succession harmonique des membres du cheval dans toutes ses allures, et dans tous les Airs, ainsi que la découverte de la source, du principe, et des moyens de tous les mouvemens dont l’animal est susceptible, l’ont conduit à une méthode unique, simple, facile, qui tend à ne jamais rien exiger du cheval que dans des temps justes, naturels et possibles ; temps qui sont les seuls où l’exécution n’est point pénible à l’animal, et où il ne sauroit se soustraire à l’obéissance. […] Est-elle muette, au contraire, ne dit-elle rien au danseur, il ne peut lui répondre ; et dés lors tout sentiment, toute expression sont bannis de l’exécution.
En abrégeant les longueurs, elle prêtera du feu à l’exécution ; le goût se chargera de l’élégance, le génie enfantera la variété, & l’esprit conduira la distribution. […] Ne croyez pas que les maladies de ces animaux aient été l’unique but de ses études anatomiques ; il a forcé, pour ainsi dire, la nature à lui avouer ce qu’elle avoit constamment refusé de révéler jusques à lui ; la connoissance intime de la succession harmonique des membres du cheval dans toutes ses allures & dans tous les airs, ainsi que la découverte de la source, du principe & des moyens de tous les mouvements dont l’animal est susceptible, l’ont conduit à une méthode unique, simple, facile, qui tend à ne jamais rien exiger du cheval, que dans des temps justes, naturels & possibles ; temps qui sont les seuls où l’exécution n’est point pénible à l’animal, & où il ne sauroit se soustraire à l’obéissance. […] il ne peut lui répondre, & dès-lors, tout sentiment, toute expression sont bannis de l’exécution.
Elles étaient exécutées dans tous les mariages considérables par des Danseurs à gages ; mais les Citoyens qui étaient pas assez riches pour s’en procurer dans ces occasions, y suppléaient par eux-mêmes, et joignaient à la licence du sujet toute la grossièreté de l’exécution.
Les aventures que le Masque servait, ou faisait naître, les caractères divers de Danse qu’il donnait occasion d’imaginer, l’amusement des préparatifs, le charme de l’exécution, les équivoques badines auxquelles l’incognito donnait lieu, firent et devaient faire le succès de cet amusement, qui tient autant à l’esprit qu’à la joie.
Mais dans l’exécution, on ne doit point s’écarter de cet objet unique.
Des différents genres de la danse Les pas que je viens de décrire sont les éléments dont se composent tous ceux qui s’emploient dans l’exécution des différents genres de danse, tels que les pas de bourrée, de sissonne simple et double, tricotés, chassées, balancés, pas de rigaudon, pas croisés, contretemps, mouchetés, écarts, pirouettes, terre-à-terre, jetés battus, ailes de pigeon, cabrioles, pas de jarret, entrechats, etc. etc.
Le danseur qui placera bien ses bras et qui les fera mouvoir gracieusement, selon toutes les règles de l’art, décéléra une bonne école et l’exécution de sa danse sera accomplie44. […] Très peu de danseurs se sont distingués par la belle manière de faire agir les bras, Cela provient et de la médiocrité des principes qu’ont reçu les élèves, ou de leur négligence, parce qu’ils croient qu’en ayant une brillante exécution des jambes, ils peuvent se passer du bel ornement des bras, et s’exempter les difficultés de l’étude qu’ils exigent.
Voilà pour la partie de la composition ; quant à l’exécution, il suffit d’avoir vu danser Vestris, et quelques autres artistes, pour juger que cette exécution est parfaite.
— dans l’exécution, 55, 60, 62.
Sa danse est fière, son exécution est franche, son genre est le sérieux, Mlle. […] Leur brillante exécution étoit compassée ; les belles proportions y règnoient ; une harmonie enchanteresse de mouvemens, imprimés par les grâces et embellis par le charme des contours, prêtoit à leur, danse un air céleste.
Un camp, des évolutions militaires, les exercices, les attaques et les deffenses des places, un port de mer, une rade, un embarquement, et un débarquement ; voilà des images qui doivent attirer nos regards, et porter notre art à sa perfection, si l’exécution en est naturelle. […] L’exécution se ressentit de cette heureuse distribution ; tout étoit d’accord, tout étoit tranquille ; rien ne se heurtoit, rien ne se détruisoit ; cette harmonie séduisoit l’œil, qui embrassoit toutes les parties sans se fatiguer ; mon ballet eût d’autant plus de succès, que dans celui que j’ai intitulé le Ballet Chinois, et que je remis à Lyon1, le mauvais arrangement des couleurs et leur mélange choquant, blessoit les yeux ; toutes les figures papillotoient et paroissoient confuses, quoique dessinées correctement ; rien enfin ne faisoit l’effet qu’il auroit dû faire. […] Je ne saurois vous dire le plaisir que me procura cette idée mise en exécution, dont l’exécution surpassa même mon attente, et qui fut généralement sentie.
Quelle exécution, du temps du feu roi, aurait pu être comparée à celle de Mademoiselle Camargo ?
Benserade fut chargé de l’invention, de la conduite, et de l’exécution de presque tous ces amusements. […] Il composa le Ballet des Amours déguisés : on fit les plus riches préparatifs pour son exécution : le Roi voulut y danser : les Dames les plus qualifiées, les Seigneurs les plus distingués y briguèrent des Entrées.
Mais peut-on parler de routine dans un domaine qui admet toutes les audaces, toutes les recherches auxquelles la morgue ou la moralité des théâtres littéraires ou lyriques se refuserait ; dans un domaine où la plus haute conscience apportée à l’exécution d’un « truc » est souvent, comme dans le cas de l’acrobate, question de vie et de mort ? […] Dans l’exécution, habile sans dénoter chez la danseuse un « training » de virtuose, rien de guindé, de forcé.
Ils les employèrent quelquefois contre la vraisemblance, jamais avec assez d’art et toujours comme une espèce d’ornement postiche ; et c’est-là un des grands défauts de leur exécution. […] Serait-il dans l’exécution primitive ? N’est-il que dans l’exécution actuelle ?