La danse théâtrale apparaît au plus grand nombre comme l’émanation plastique du principe féminin, l’épanouissement de son essence intime, comme un art dont les couleurs et les formes sont saturées d’un attrait sexuel affiné, transposé, dématérialisé, mais d’autant plus intense. […] Il en est de même dans l’art de la danse. […] Mais je le reprendrai sous peu afin d’exposer sommairement les bases techniques de ce genre ressuscité : l’art du danseur.
J’ignore ce que fut son art ; les photographies me font croire que Dourga se plia docilement aux conceptions qu’avaient ses maîtres occidentaux de la danse orientale. […] J’ai spécifié le caractère désintéressé de cet art qui n’est plus ni un mode de figuration ni un moyen d’expression psychologique et directe ; car toute velléité sentimentale et toute bouffée sensuelle sont métamorphosées par la danse en symbole plastique, en formule dynamique, en geste rythmique. […] Et si la pureté en est contaminée par toutes les négligences et tous les dilettantismes, elle n’en reste pas moins l’une des plus splendides conquêtes de l’art occidental.
Cette danseuse quitta l’opéra en 1734, mais passionnée pour son art, elle y rentra en 1740 et demanda définitivement sa retraite en 1751. […] Il faut convenir aussi d’une vérité, c’est que les grands talens dans cet art étoient alors aussi rares qu’ils sont communs de nos jours. […] C’est un grand art de savoir les déguiser sous l’éclat des talens.
GARDEL, Chef des Ballets du Théâtre des Arts Au citoyen FOURCROI, Conseiller d’État. Citoyen Conseiller d’État, J’ai appris, par le Cn Cellérien, que le sieur Gallet vous avait adressé un mémoire dans lequel il cherche à prouver que tous les maîtres de Ballets (ou tous les individus qui croient l’être) ont le droit d’établir des ballets d’action au Théâtre des Arts. […] Si Gluck, Sacchini Grétry, Guillard, etc., étaient attachés au Théâtre des Arts et recevaient, par l’Administration, une somme par année pour se charger de tous les remplissages de la copie, et des poèmes, et de tout ce qui peut, enfin, s’appeler corvée, à condition que pour récompenser cet ingrat travail ils établiraient tant d’ouvrages nouveaux par an. […] Les décorations de Guillaume Tell ont été faites trois fois : celles de Daphnis et Pandrose sont commencées depuis à peu près 2 ans, et celles d’Achille à Scyros ne sont pas encore esquissées, je ne me suis jamais plaint : mon camarade Milon a donné trois Ballets, je n’en ai nullement murmuré parce qu’il pouvait être utile à l’administration de connaître les dispositions et les talents de ce jeune compositeur, et parce qu’il était, comme moi, attaché au Théâtre des Arts. […] Je demande à vous, Citoyen Conseiller d’État, je demande au Gouvernement, ce que tous mes confrères ont dans tous les pays étrangers, c’est-à-dire à être nommé Maître des Ballets en chef et sans partage des Théâtres du Gouvernement français, ou si je n’en suis pas jugé digne, je demande une retraite honorable, et telle que peut la mériter un homme qui a servi trente ans son pays de toutes les manières qui peuvent avoir rapport à l’art qu’il exerce et par tous les sacrifices qui ont été à son pouvoir.
Récemment, à Séville, Manuel de Falla a organisé un concours de chants andalous ; les « cantaors » amateurs se sont associés pour maintenir intactes les méthodes vocales de leurs pères et pour réagir contre l’attitude des professionnels qui déforment sans scrupule ce qu’il y a de plus précieux dans cet art de terroir. […] Pourquoi faut-il qu’on attribue une valeur d’art aux danses où l’élément dynamique et rythmique est ostensiblement sacrifié à des préoccupations « extrachorégraphiques » tandis qu’on hésite à faire confiance à la danse pure, dépouillée de tout apport étranger à sa nature ?
49 L’Art de se louer soi-même, 61 Par-tout où l’on trouvera Poste-face, lisez Post-face.
Un Ballet de plusieurs Entrées, En bien peu de temps préparées, Accrût la jovialité De l’Ouvrage peu médité De MOLIÈRE, qui d’ordinaire A le bonheur et l’art de plaire ; Et, pendant quatre jours entiers, Les Festins furent singuliers Par l’ordre de notre Grand SIRE ; En disant cela c’est tout dire.
VII En tout art, mais en musique plus qu’en nul autre, nous allons à un discours libre de toute entrave, à une forme non serve qui ne saurait être prescrite, et qui ne puisse être imitée : celle qui convient à une œuvre, et à elle seule, parce qu’elle est le signe de l’émotion qui l’a fait naître.
Le danseur qui placera bien ses bras et qui les fera mouvoir gracieusement, selon toutes les règles de l’art, décéléra une bonne école et l’exécution de sa danse sera accomplie44. […] Arts académiques, Paris, Panckoucke, Liège, Plomteux, 1786, p. […] Arts académiques, Paris, Panckoucke, Liège, Plomteux, 1786, p.
— Rien n’est plus dangereux et plus insupportable que de laisser percer l’art dans ce que le spectateur sait qu’on veut feindre. […] « Cette danseuse séduit par ses gestes, elle meut avec justesse ses bras nombreux : en inclinant avec un art enchanteur et tournant avec souplesse son beau corps. » (Métastase, Considérations sur l’art poétique d’Aristote.)
Plutôt pour doter son pays d’un art comique qui est, depuis, le sien, représentatif de son tempérament et saturé de son esprit. Sans doute, l’art français, condamné à l’isolement, se serait étiolé. […] Mais parce que cette floraison touffue dépérirait une fois déracinée ; parce qu’il y a incompatibilité entre les caractères créateurs des deux races ; parce qu’il faut un retour sur soi-même pour reconstituer un art de danse français.
Alors vous auriez été convaincu, Monsieur, qu’en Italie, les personnes riches ne sont pas les seules qui cultivent la musique ; que le goût de cet art y est généralement plus pur, plus répandu, plus éclairé qu’à Paris ; et que les paroles n’y sont pas plus négligées qu’en France, ou le plus bel opéra ne se soutient que par la perfection du poëme, l’empire de la musique, des décorations et des ballets : quant aux paroles, on ne les entend point et la plupart de nos chanteurs et de nos chanteuses se sauvent par les cinq voyelles. […] Plusieurs d’entre eux ne savent ni la lire ni l’apprécier ; tout le bénéfice reste aux compositeurs : ils ont l’art de faire payer chèrement leurs productions : le public, amateur de nouveautés, achète tout, et est trompé à son tour : enfin, la plupart de ces ouvrages sont éphémères ; ils restent long-tems entassés sur les rayons des marchands, qui finissent toujours par les vendre à la livre. […] Je finis ma lettre en vous en promettant une seconde, peut-être, une troisième, que sais-je, une quatrième ; car la musique, cet art devin et difficile, ne doit pas être traité avec légèreté.
Il y avait de l’art dans sa virtuosité. […] La révélatrice d’un art affranchi de la tyrannie académique fut Marie Taglioni. […] Gautier, Histoire de l’Art dramatique en France, t. […] Gautier, Histoire de l’Art dramatique, t. […] Histoire de l’Art dramatique, t.
Onze ans auparavant, — en mars 1661, — le jeune prince s’était déjà exprimé ainsi dans de premières lettres-patentes : « Bien que l’art de la danse ait toujours été reconnu l’un des plus honnêtes et des plus nécessaires à former le corps, néanmoins il s’est, pendant les désordres et la confusion des dernières guerres, introduit dans ledit art, comme en tous autres, un grand nombre d’abus capables de les porter à leur ruine irréparable, etc., etc., etc. […] » A quoi étant nécessaire de pourvoir et désirant rétablir ledit art dans sa perfection et l’augmenter autant que faire se pourra, nous avons jugé à propos d’établir dans notre bonne ville de Paris une Académie royale de danse, composée de treize des plus expérimentés dudit art. » Remarquons qu’en agissant de la sorte, Louis XIV ne faisait que consacrer une décision du Parlement, lequel avait solennellement déclaré que la danse théâtrale était un amusement noble. […] *** Autrefois, sur ses maigres appointements, le rat était obligé de se fournir de jupons, — qu’il lavait et qu’il repassait lui-même le plus souvent, — ainsi que de tout ce qui concerne l’art de faire sa tête : du blanc, du rouge, du bleu, du noir, etc., etc., etc.
Elle donna l’impression d’un art qui abandonnait la routine pour remonter aux vraies sources de la beauté. […] Un hommage inusité salua cette manifestation d’un art nouveau. […] Nul ne l’a voulu, nul ne l’a fait… » La manifestation ne visait que les claqueurs, « ces gens que l’on a appelés au secours de l’art et qui le déshonorent par une aide vile… la plus maudite engeance que l’abus des arts ait enfantée… » Bientôt ce fougueux contempteur d’Auguste et de sa bande oublie Mlle Noblet pour consacrer toute la chaleur de son éloquence à la danseuse souveraine. […] » Un chœur nombreux de poètes entonna des hymnes à la louange de cette prêtresse pudique d’un art sacré. […] Gautier, Histoire de l’Art dramatique, t.
Sans elles rien ne peut se faire dans l’art de la danse : la tête surtout ne peut avoir d’inflexions ni contraster agréablement, avec les positions du corps, c’est donc l’étude de cette union et de cette harmonie qui constitue la danse par excéllence. C’est elle qui fournit à cet art des secours et des ressources qui lui ont manqué jusqu’à ce moment, parce que l’artiste n‘a ni envisagé le but, ni calculé l’étendue de la carrière. […] J’avoue qu’il est un art à faire perdre au bras l’angle saillant qu’il décrit lorsqu’il se plie, et que cet art exige une application continuelle ; tâchons de démontrer quelles sont les articulations qui opèrent ces rondeurs, et quels sont les muscles, ou les leviers qui y participent le plus. […] Mais ce que la nature ne peut faire entièrement, l’art y supplée, et les vêtemens étant artistement garnis au bras, eu diminuent la longueur et aident à son arrondissement parfait en apparence ; car il seroit impossible de décrire avec un instrument composé de ceux branches égales et d’une troisième bien plus petite, un quart de cercle. Ce n’est que par des rondeurs que l’on peut diminuer l’étendue des bras et leur donner de la grace ; ce n’est que par les effacemens du corps qu’on trouve l’art de les faire paroître plus courts.
On y fera des jeux dont l’art vous surprendra Et, pour le couper court, tout ce que l’on voudra.
Boileau, Art poétique. […] L’opéra est donc originaire de l’Italie, cette terre classique de l’art musical. […] Sous l’Empire, l’art du décorateur et surtout celui du machiniste étaient sortis de la ridicule ornière du régime tombé. […] Du 10 ventôse an V (28 février 1797) au 6 fructidor an X (24 août 1802), Théâtre de la République et des Arts, et quelquefois Théâtre des Arts. […] L’illustre président de cette commission a su faire chérir aux arts le haut patronage qui lui est confié.
Loret, lettre du 26 août 1662 Mardi, le vingt-et-deux tout juste, Du mois nommé du nom d’Auguste, Dans ce Collège tant vanté Que tu vois écrit à côté, Les Ecoliers des Jésuites, Dont les Personnes sont instruites Aux Sciences, soir et matin, Représentèrent en Latin, Sur un Théâtre magnifique, D’Egeric, l’Histoire tragique, Dont les Vers, à ce que m’on dit Des Gens d’esprit et de crédit, (Et me l’ont dit en conscience) Sont pleins d’art et d’intelligence ; Le Père Du-Bois, ce dit-on, Sage et sensé comme un Caton (Je n’ose dire davantage) Est l’Auteur du susdit Ouvrage, Tiré de Grégoire de Tours, Et rempli de fort beaux Discours.
Qu’on ouvre le Tasse, l’Arioste, et quantité d’auteurs du même genre ; on y puisera des sujets admirables à la lecture ; rien ne coutera sur le papier ; les idées se multiplieront, tout sera facile, et quelques mots arrangés avec art présenteront à l’imagination une foule de choses agréables, mais qui ne seront plus telles dès que l’on essayera de les rendre : et c’est alors que l’artiste connoitra l’immensité de la distance du projet à l’exécution. […] J’aurois du moins étudié l’art d’ajuster et d’accommoder à mes traits les agrémens des autres ; et je me serois efforcé de me les rendre propres, ou du moins de m’en parer sans devenir ridicule. […] Là, le ballet symétrique commence ; les beautés mécaniques de l’art se déploient sur une grande chaconne, dans la quelle l’Amour, Vénus, les Graces, les Jeux et les Plaisirs dansent les principaux morceaux. […] Cette suspension dans la musique et dans les mouvemens du corps, répand un calme et un beau jour ; elle fait sortir avec plus de feu les morceaux qui la suivent : ce sont des ombres, qui ménagées avec art et distribuées avec goût, donnent un nouveau prix et une valeur réelle à toutes les parties de la composition : mais le talent consiste à les employer avec économie : elles deviendroient aussi funestes à la danse qu’elles le sont quelquefois à la peinture, lorsqu’on en abuse. […] Je crois, Monsieur, qu’une fête Turque ou Chinoise ne plairoit point à notre nation, si on n’avoit l’art de l’embellir ; et je suis persuadé que la manière de danser de ces peuples ne seroit point en droit de séduire : Ce costume exact et cette imitation n’offriroient qu’un spectacle très plat, et peu digne d’un public, qui n’applaudit qu’autant que les artistes ont l’art d’associer la délicatesse et le goût aux différentes productions qu’on lui présente.
Qu’on ouvre le Tasse, l’Arioste & quantité d’Auteurs du même genre, on y puisera des Sujets admirables à la lecture ; rien ne coûtera sur le papier ; les idées se multiplieront ; tout sera facile & quelques mots arrangés avec Art présenteront à l’imagination une foule de choses agréables ; mais qui ne seront plus telles, dès que l’on essaiera de leur donner une forme réelle ; & c’est alors que l’Artiste connoîtra l’immensité de la distance du projet à l’exécution. […] J’aurois du moins étudié l’art d’ajuster & d’accomoder à mes traits les agréments des autres, & je me serois efforcé de me les rendre propres, où du moins de m’en parer sans en devenir ridicule. […] Là le Ballet Symmétrique commence ; les beautés méchaniques de l’Art se déploient sur une grande Chaconne, dans laquelle l’Amour, Vénus, les Graces, les jeux, & les plaisirs dansent les principaux morceaux. […] Lorsque les caracteres sont soutenus ; que celui de la Nation qu’on représente n’est point altéré, & que la nature ne se perd pas sous des embellissements qui lui sont étrangers & qui la dégradent ; lorsqu’enfin l’expression du sentiment est fidelle ; que le coloris est vrai ; que le clair-obscur est ménagé avec art ; que les positions sont nobles ; que les grouppes sont ingénieux ; que les masses sont belles & que le dessein est correct, le tableau dès-lors est excellent & mérite les plus grands éloges. Je crois, Monsieur, qu’une Fête Turque ou Chinoise ne plaîroit point à notre Nation, si on n’avoit l’art de l’embellir, & je suis persuadé que la maniere de danser de ces Peuples ne seroit point en droit de séduire ; ce costume exact & cette imitation n’offriroient qu’un spectacle très-plat & peu digne d’un Public qui n’applaudit qu’autant que les Artistes ont l’art d’associer la délicatesse & le génie aux différentes productions qu’on lui présente.
L’abus du rythme simple et carré montre que cet art est encore dans les langes ; mais cette enfance est usée ; elle se répète sans cesse, elle radote.
C’est l’unique but et la gloire véritable des Arts. […] Notre objet nous borne à ne parler que de celles qui peuvent honorer ou éclairer les Arts. […] Le talent une fois placé, les beautés de l’art pour éclore en foule n’ont besoin que du temps. […] On communiquait d’une salle à l’autre par un grand appartement éclairé avec un art extrême. […] Les Arts ne sont-ils pas destinés à s’entre-aider et à s’unir ensemble ?
Fêtes de Louis XIV relatives à la Danse, depuis l’année 1643 jusqu’en l’année 1672 La Minorité de Louis XIV fut en France l’aurore du goût et des beaux Arts. […] On sait, dans les Royaumes voisins comme en France, qu’il est l’époque de la grandeur de cet État, de la gloire des Arts et de la splendeur de l’Europe. […] La carrière des Arts est celle de la gloire.
Elle est une des plus necessaires pour bien danser, elle apprend à se tenir ferme, à tendre les genoux, & assujettit à cette regularité qui fait toute la beauté de cet Art.
Le grand art des souverains en toutes choses est de savoir choisir ; la gloire d’un règne dépend presque toujours d’un homme mis à sa place, ou d’un homme oublié. […] Il faisait des rondeaux pour les récits ; et il avait un art singulier pour les rendre analogues au sujet général, à la personne qui en était chargée, au rôle qu’elle représentait, et à ceux à qui les récits étaient adressés. Ce poète avait un talent particulier pour les petites parties de ces sortes d’ouvrages ; il s’en faut bien qu’il eût autant d’art pour leur invention et pour leur conduite. […] Ces passages, en termes de l’art, s’appellent passades. […] (Art et Hist.) mouvements réglés du corps, sauts, et pas mesurés, faits au son des instruments ou de la voix.