Telle fut la marche lente des progrès du Théâtre Lyrique jusqu’en l’année 1697, que la Motte [La Motte], en créant un genre tout neuf, acquit l’avantage de se faire copier à son tour. […] Le Théâtre Lyrique qui lui doit le Ballet moderne, lui est redevable encore de deux genres aimables, qui pouvaient procurer à la Musique des moyens de se varier, et à la Danse des occasions heureuses de se développer, si ces deux Arts avaient fait alors en France des progrès proportionnés à ceux de tous les autres.
Cercass — bien proportionné, élégant et susceptible de faire de grands progrès.
Ce qu’on danse sont huit Entrées, Qui sont les plus considérées Du Ballet de l’Hiver dernier, Ainsi que je l’appris hier ; C’est à savoir, celle des BASQUES, Dont, comme eux, les Pas sont fantasques, Des BERGERS et des BOHÉMIENS, La plupart étranges Chrétiens, Des DÉMONS, Gens fort laids et haves, Des PAYSANS et des ESCLAVES, Des MAURES et des ESPAGNOLS, De nos Progrès pires que Fols, Et qui, dedans leur Décadence, N’ont guère le cœur à la Danse.
Il est susceptible de progrès. […] Mais ce progrès ne peut s’accomplir qu’au sein d’une tradition ininterrompue, sans saccades et, pour l’individu, d’une éducation complète.
J’ajouterai que le manque d’éducation et l’ignorance de la plupart des personnes qui se livrent au théâtre est contraire à leurs progrès. Il ne faut que raisonner pour sentir combien l’instruction est utile, combien les connoissances abrègent les longueurs et rapprochent les distances, combien elles applanissent les difficultés, la réflexion fait appercevoir le but qu’il faut atteindre et trace la route qu’il faut suivre pour y arriver, la négligence caressée par la paresse, alimentée par l’ignorance, et entretenue par un train de vie scandaleux, oppose aux progrès des artistes une barrière insurmontable.
Ainsi un Traité qui corrigerait les abus, et qui aiderait les progrès de l’Art, leur deviendrait par contrecoup infiniment utile, sans même qu’il fût besoin qu’ils se donnassent la peine de le lire.
Tous les hommes ont un penchant naturel à l’imitation, de là le progrès rapide des usages, le succès étonnant des modes, l’établissement ferme des préjugés ; mais comme ce penchant tient d’une manière intime à la vanité, et qu’elle n’est jamais frappée que de ce qui lui en impose, c’est toujours vers des objets plus élevés que soi qu’il nous pousse et nous entraîne.
[2] Le maître qui a exercé son art, et à qui une longue expérience donne des moyens plus étendus, ayant à former un danseur, examinera premièrement si la construction physique du jeune élève est disposée pour l’exercice de la danse72, et si en grandissant il pourra faire pompe d’une taille élégante, de formes bien faites et gracieuses ; car sans ces dons naturels et sans des dispositions qui puissent promettre de rapides progrès, l’écolier n’acquerra jamais ni un grand talent, ni une haute réputation. […] Mes parents me trouvant des dispositions, et voulant accélérer mes progrès, me mirent entre les mains de cet artiste, élevé à l’école des grands maîtres, et qui s’était déjà distingué comme premier danseur.
Dès qu’une fois, au contraire, on a connu les sources primitives des Arts, il semble que leur Temple s’ouvre : le voile qui en couvrait le Sanctuaire se déchire ; on les voit naître, croître et s’embellir ; on les suit dans leurs divers âges ; on se plaît à débrouiller les différentes révolutions, qui, en certains temps, ont dû les arrêter dans leur course, ou qui, dans des circonstances plus heureuses, ont facilité leurs progrès.
[Voir Dessauteur] Les entrées de ces Ballets étaient proportionnées à l’âge, aux talents, aux forces, aux progrès de chacun des Acteurs.
J’ai cherché surtout à me rendre utile aux mères de famille qui pourront facilement, à l’aide de cet ouvrage, se passer d’un maître, ou du moins présider aux leçons de leurs enfants, et en diriger elles-mêmes les progrès.
C’est d’après ces considérations que je me suis déterminé à faire imprimer ceux de mes programmes qui me sont restés ; car plus jaloux de la gloire et des progrès de mon art que de mon propre intérêt, j’en ai donné la majeure partie à mes élèves, ou à des artistes à qui ils pouvoient être utiles.
Entassez, tant qu’il vous plaira, ces foibles monumens de la gloire de nos danseurs célèbres ; je n’y vois, et l’on n’y verra que le premier trait, ou la première pensée de leurs talens ; je n’y distinguerai que des beautés éparses, sans ensemble, sans coloris ; les grands traits en seront effacés ; les proportions, les contours agréables ne frapperont point mes yeux ; j’appercevrai seulement des vestiges et des traces d’une action dans les pieds, que n’accompagneront ni les attitudes du corps, ni les positions des bras, ni l’expression des têtes ; en un mot, vous ne m’offrirez qu’une toile sur la quelle vous aurez conservé quelques traits épars de différens maîtres. » J’ai appris, Monsieur, la Chorégraphie, et je l’ai oubliée ; si je la croyois utile à mes progrès, je l’apprendrois de nouveau. […] Elle pourroit cependant acquérir un dégré d’utilité, et je me propose de vous en entretenir, après vous avoir fait part d’un projet né de quelques réflexions sur l’académie de danse, dont l’établissement n’a eu vraisemblablement d’autre objet, que celui de parer à la décadence de notre art et d’en hâter les progrès. […] On s’est plaint de n’en voir sortir aucun écrit ni bon, ni mauvais, ni médiocre, ni satisfaisant, ni ennuyeux ; on lui reproche de s’être entièrement écartée de sa première institution, de ne s’assembler que rarement, ou par hazard, de ne s’occuper en aucune manière des progrès de l’art qui en est l’objet, ni du soin d’instruire les danseurs et de former des elèves. […] J’ajouterai que ses succès, si elle se déterminoit à prendre des disciples, seroient infiniment plus assurés ; elle auroit, du moins à une multitude de maîtres avides d’une réputation qu’ils n’ont pas méritée, la ressource de s’attribuer les progrès des élèves, et la liberté d’en rejetter les défauts sur ceux dont ils ont reçus les premières leçons.
Entassez, tant qu’il vous plaira, ces foibles monuments de la gloire de nos Danseurs célebres ; je n’y vois & l’on n’y verra que le premier crayon, ou la premiere pensée de leurs talents ; je n’y distinguerai que des beautés éparses, sans ensemble, sans coloris ; les grands traits en seront effacés ; les proportions, les contours agréables ne frapperont point mes yeux ; j’appercevrai seulement des vestiges & des traces d’une action dans les pieds que n’accompagneront ni les attitudes du corps, ni les positions des bras, ni l’expression des têtes ; en un mot, vous ne m’offrirez que l’ombre imparfaite du mérite supérieur, & qu’une copie froide & muette d’originaux inimitables. » J’ai appris, Monsieur, la Chorégraphie & je l’ai oubliée ; si je la croyois utile à mes progrès je l’apprendrois de nouveau. […] Elle pourroit cependant acquérir un degré d’utilité & je me propose de vous le prouver, après vous avoir fait part d’un projet né de quelques réflexions sur l’Académie de Danse, dont l’établissement n’a eu vraisemblablement d’autre objet que celui de parer à la décadence de notre Art & d’en hâter les progrès. […] On s’est plaint de n’en voir sortir aucun Ecrit ni bon, ni mauvais, ni médiocre, ni satisfaisant, ni ennuyeux ; on lui reproche de s’être entiérement écartée de sa premiere institution ; de ne s’assembler que rarement ou par hazard, de ne s’occuper en aucune maniere des progrès de l’Art qui en est l’objet, ni du soin d’instruire les Danseurs & de former des Eleves. […] J’ajouterai que ses succès, si elle se déterminoit à commencer les Disciples, seroient infiniment plus assurés, elle ôteroit du moins à une multitude de Maîtres avides d’une réputation qu’ils n’ont pas méritée, la ressource de s’attribuer les progrès des Eleves & la liberté d’en rejetter les défauts sur ceux dont ils ont reçu les premieres leçons.
C’est le poison le plus subtil que la Nature souffle au-dedans : une commotion vive en arrête le progrès, détourne sa malignité et la pousse au-dehors, comme le venin de la Tarentule.
Je vous parlerai bientôt des progrès successifs de cet art qui fut porté au dernier degré de perfection il y a vingt cinq ans, et dont les taches légères n’empêchent pas qu’il ne soit aujourd’hui le plus fêté et le plus aimable.
L’art leur est redevable de ses plus grands progrès ; car c’est sans doute aux possibilités que M. […] (B) [voir Traité historique, IIe partie, livre IV, chap. 3, « Obstacles au Progrès de la Danse »] Doubler Doubler, v. act.
Le danseur qui ne s’attache qu’à la partie méchanique de sa profession a bien moins d’étude et de recherches à faire que celui qui veut réunir l’art aux mouvemens combinés des pieds, et des bras ; si ce danseur est favoisé par la nature, ses progrès seront rapides : il doit être, pour ainsi dire, jetté dans le moule des graces, et être construit comme l’étoit VestRiis père, et Le Picq. […] L’inaptitude des élèves et la lenteur de leurs progrès peuvent être primordialement attribuées à la routine des maîtres et au peu de clarté qu’ils jettent dans la démonstration des principes ; eu renoncant aux anciennes rubriques, ils abrégeraient les longueurs et jetteroient infiniment plus de précision dans leurs leçons.
Mais le Lecteur auroit lieu de se plaindre, si dans un tems où la Danse est parvenuë au plus haut degré de sa perfection, je ne parlois point des progrès qu’elle a fait sur la fin du dernier siécle, qu’elle fait encore tous les jours par l’émulation qu’excitent les spectacles de l’Academie Roïale de Musique. […] Entre tous les Arts qui se sont perfectionnez sous les yeux, & par les liberalitez d’un si puissant Monarque, la Danse a fait les plus rapides progrès ; tout sembloit y contribuer.
J’ai lu par ordre de Monseigneur le Garde des Sceaux un Manuscrit qui a pour titre Histoire Generale de la Danse Sacrée & Prophane, son origine, ses progrès, & ses révolutions, avec le Paralele de la Peinture & de la Poésie, & le Supplément de l’Histoire de la Musique, par M.
Mazarin voulant hâter les progrès de l’art, et le tirer de son apathie ; fit venir à grands frais ce que l’Italie possédoit de plus précieux en acteurs, en chanteurs et en musiciens. […] Nous n’avions alors que des pigeoniers pour théâtres, et la nation les a conservés malheureusement trop longtems pour le progrès des arts. […] Le Cardinal Mazarin qui s’occupoit de tout et qui ne perdoit point de vüe les progrès des beaux arts, auroit ardemment desiré de venir au secours de la danse, elle ne formoit que des pas lents, elle ne se remuoit que pontificalement et les ballets dénués de figurantes et de danseuses étoient privés de l’agrément et des charmes quelles répandent. […] Afin d’accélérer les progrès de la peinture, de la sculpture et de l’architecture, il fit agréer au Roi l’etablissement d’une Académie à Rome ; on y fit construire un palais propre à loger un Directeur-Professeur, et les élèves qui remportoient à Paris les premiers prix dans ces trois arts.
[5] J’ose donc espérer que les instructions, les leçons que je vais donner, provenant des écoles des plus grands maîtres, qui ont fait faire à la danse moderne des progrès immenses, et qui l’ont tant embellie, pourront d’autant plus faciliter les élèves dans leurs études, que j’ai, à l’aide d’un travail assidu, fait d’après les vrais principes, par ma propre expérience, et par l’observation des plus excellents modèles que j’ai eu sous les yeux, appliqué à mes leçons de nouveaux moyens d’enseignement, et des démonstrations rigoureusement exactes. [6] Peut-être que mon zèle, réuni à mes efforts, m’obtiendra l’indulgence publique, et que les jeunes danseurs me sauront gré de l’intérêt que je prends à leurs progrès.
Pressé par le désir de m’instruire, je me liois avec les artistes les plus célèbres ; cette fréquentation habituelle agrandit le cercle de mes idées et épura mes connoissances ; je les tournai toutes au progrès de mon art, et c’est à la peinture que je dois une partie de mes succès. […] Je désire, Monsieur, pour les progrès de mon art que ceux qui se destinent à la danse et à la composition des ballets en action, suivent la marche que j’ai observée ; qu’ils sachent enfin que sans l’amour et étude des beaux arts, ils ne pourront enfanter que des ouvrages imparfaits, privés de goût, de grace, d’élégance, et dénués, tout à la fois, d’esprit, de variété, et de cette imitation de là nature, qui est l’âme des beaux arts.
Devenue en France une partie essentielle d’un nouveau spectacle, que les Romains auraient jugé digne de leur magnificence ; et qui aurait flatté le goût délicat des Grecs, il est inconcevable que ses progrès aient été si lents.
La sagesse du gouvernement en abolissant ce spectacle, aussi dangereux pour les mœurs que préjudiciable au progrès et à la perfection du goût, les a sans doute bannis pour jamais. […] Il ne reste ici qu’une observation à faire pour aider ses progrès, et pour employer utilement les moyens qu’elle a sous sa main, et que cependant elle laisse oisifs depuis qu’elle existe. […] Observer, réfléchir, lire, leur paraissent des distractions nuisibles aux mouvements du corps, où ils se livrent par préférence ; leurs bras, leurs positions croissent en agrément, et l’art reste sans progrès.